top of page
  • Writer's pictureSylvain Lupari

MYTHOS: Gallery Concerts (2009) (FR)

C'est un album assez accessible qui frôle légèrement la douce folie créative de Mythos

1 Analogdigitalpolyphomono 9:38

2 Filtergatemania 10:19

3 Improviflutecho 10:09

4 Mysticauroraborealis 12:49

5 Sequenctrumpetextasy 9:59

(CD-R/DDL 52:53)

(E-Rock, Synth-Rock, EM)

Ça faisait longtemps que Mythos (Stephan Kaske) ne s'était produit en concert. Pour des occasions de vernissages, d'expositions, de festivals et de galeries d’art, le mythique musicien Allemand a entrepris une série de concerts intimistes où il étale toute sa dextérité, autant musicale que créative, sur 5 titres où des structures finement fignolées croisent une improvisation à peine perceptible, tant le ton est juste. Pour ses concerts, Stephan Kaske a utilisé une panoplie d'équipements électroniques, alliant les sonorités analogues à celles digitales sans avoir recours à l'usage de PC et/ou Laptops. GALLERY CONCERTS est un le témoin audio du concert présenté en plein air à Essen en Août 2009. Il en résulte en un album de MÉ vivifiante et chaleureuse où le rythme évolue sur des séquences en croisement dans la plus pure tradition sonore de Mythos mais avec une approche plus accessible.

De fins arpèges se dandinent innocemment sur une séquence aux airs de berceuse en ouverture de Analogdigitalpolyphomono. Une fine ligne de basse façonne un rythme doux et souple immergé dans un univers musical psychedélico-électronique Allemand des années 80 (Clara Mondshine et Baffo Banfi). Charmeur, Mythos intègre une flore électronique qui balbutie sur des percussions métallisées, dont les roulements façonnent une étrange marche militaire robotisée qui perce une nébulosité cristalline d'une discrète approche groovy et psychédélique. Un premier titre tranquille avant que le bouillant Filtergatemania sautille et mord une structure hoquetante. Une structure animée de soubresauts croquignolets qui s'émoustille sur une ligne de basse lourde et mordante ainsi qu'une séquence minimalisme noyée par de belles intrusions de synthé aux accords roucoulants et de bonnes frappes de percussions. Plus le concert progresse et plus Mythos apprivoise son auditoire libre. Si les 2 premiers titres accrochent aisément, il en va tout autrement de Improviflutecho qui s'agite sur des arpèges désordonnés, sautillant dans une ondée d'accords synthétisés qui vont et viennent dans un écho circulaire. Nous sommes à la croisée de l'analogue et du digital avec cette structure spasmodique entourée d'un synthé brumeux et d'ambiance ocrée, ce qui est très représentatif de l'univers sonore éclectique de Stephan Kaske. Sur du rythme concassé, le synthésiste Allemand réussi à introduire une superbe flûte enchanteresse (que l'on peut voir sur la vidéo), engendrant une suite de boucles flûtées aux sonorités langoureuses et aigus qui se fondent dans une rythmique aux ondoiements de carrousel.

Un très beau titre, mais il y a mieux avec Mysticauroraborealis, le titre phare de cet album en concert. Un peu comme sur les 3 premiers titres, des accords solitaires errent dans un univers sonore évolutif. Une ligne de synthé ceinture le morceau comme un stroboscope ébréché qui roule sur une ligne de basse ronflante et des percussions aux roulements excessifs, créant un rythme lourd et lent qui ferait les délices de Peter Gun. Sauf que, brillant, Stephan Kaske habille le titre d'une approche psychédélique des années flower power (Iron Butterfly, Jefferson Airplane et autres) avec la cornemuse électronique (qui sonne comme un vieil orgue) tout à fait délirant et un vocodeur hors de son temps. Un superbe titre audacieux et inspiré qui va faire branler des têtes. Sequenctrumpetextasy clôture GALLERY CONCERTS en lourdeur. Une avalanche de strates synthétisées suit une ouverture patibulaire pour se jeter dans une mare sonore bouillonnante, martelée de percussions qui trouvent écho auprès de lourdes pulsations résonnantes. Cette intro devient séquencée, laissant toute les libertés au synthé pour exploiter une approche symphonique avec de fabuleux solos torsadés dans une structure qui devient plus atmosphérique et plus éthérée avant de reprendre le lourd manteau musical de son ouverture.

Eh bien…j'ai bien aimé ce dernier opus de Mythos. C'est sûr que je suis vendu à la cause du synthésiste Allemand. Stephen Kaske a tellement pondu de petites perles que je suis vite devenu un accro. Par contre GALLERY CONCERTS n'est pas vraiment représentatif des œuvres du solitaire Germanique. C'est un album assez accessible qui frôle légèrement la douce folie créative de Mythos, notamment avec Improviflutecho et le superbe Mysticauroraborealis. Donc les fans de Kaske y trouvent leur compte avec ses deux titres. Alors que ceux qui ne connaissaient rien à Mythos, ni à sa musique électronique qui chevauche la Berlin School et le Krautrock, y découvrent un artiste complet qui innove et qui construit une musique aux tendances bipolaires, aux rythmes hybrides et aux atmosphères étrangement envoutantes. Bref ils ont eu droit à de belles prestations teintées d'une approche qui démontre le caractère innovateur du personnage.

Voici deux liens où l'on peut visionner Mythos en action sur You Tube, lors de cette tournée:

et

Sylvain Lupari (17/12/12) *****

Disponible chez MellowJet Records

77 views0 comments

Recent Posts

See All
bottom of page