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  • Writer's pictureSylvain Lupari

NATTEFROST: Underneath the Nightsky (2007) (FR)

Updated: Feb 28, 2022

Ses danses cosmiques et ses é-rocks séduisent et enveloppent une salle d'écoute avec une vision rythmique intense et mélodieuse

1 Translogical Movements 9:14

2 Searching for a Distant Planet 4:31

3 Underneath the Nightsky 5:02

4 Observing Emotions 9:17

5 Winterland 7:03

6 A Different View on Jupiter 6:18

7 Intergalactic Journey 4:59

8 The Pleasure of Tranquility 5:58

9 The Magic of Forgotten Times 6:04

Groove GR-141 (CD 58:04)

(EDM E-Rock)

Le bruit des vagues et de lointains chœurs spectraux introduisent un poème Scandinave, récitée par la suave voix de Ute Stemmann, ouvrant la route de Translogical Movements. Un mouvement du séquenceur aux cliquetis métalliques entrecroise ses lignes sur l'écho de fins battements, donnant un rythme ondulant auquel s'ajoute un synthé nasillard aux sonorités de cornemuse rouillé. En parallèle, le synthé suit le tracé du séquenceur dans un univers analogue rappelant les ambiances des années 70. Les modulations sont belles et fluides. Elles forment un rythme qui devient plus agité de par ses impulsions en boucles du synthétiseur sur une belle thématique harmonieuse. C'est tout un virage que Bjorn Jeppesen entreprend sur son deuxième opus de Nattefrost. Délaissant sa mythique sonorité nébuleuse, il fend les ambiances avec une sonorité plus agressive et offre un solide album, son second sur Groove et son 7ième depuis Når månen er fuld en 1996, où harmonie se conjugue avec des rythmes puissants.

Searching For a Distant Planet, Underneath the Nightsky et Intergalactic Journey concrétisent cette nouvelle approche avec des séquences légèrement saccadées qui sont tisseuses de rythmes nerveux soutenus par de belles structures de basse et de percussions bien dans les tons. Les sonorités des solos de synthé sont plus directes et se transforment en belles thématiques mélodieuses aux effets sonores très cosmiques. Mais la principale force de Nattefrost demeure lorsqu'il exploite des titres plus longs, donnant ainsi libre cours à sa pensée grégorienne et à ses légendes Scandinaves, comme sur Observing Emotions. Un superbe titre au dénouement rapide où les rythmes statiques occupent d'emblée les premiers sillons avec une approche minimaliste du séquenceur et son rythmes ondulant. Les tonalités des percussions métalliques donnent une profondeur exquise à un titre qui vrille sur son axe, laissant un tempo lancinant grignoter notre vision. Chœurs discrets, vents d'Orion, synthé aux airs absents sur ses boucles hypnotiques, notre cerveau est envahi d'une mélodie fondante issue d'une basse obsédante qui laisse sa place à une séquence aux accords gambadant sur les ondes réverbérantes et enveloppantes.

Ce rythme stationnaire fait place aux rapides séquences de Winterland. Un débit intense avec un synthé qui lance de beaux solos bouclés soutenus par la guitare de Phil Molto, mieux connu sous son vrai nom; Robert Schroeder. A Different View on Jupiter offre un tempo indécis avec une structure sautillante dans un genre de groove léger qui s'apparente aux essences aussi légères du synthé. The Pleasure of Tranquility est une très belle ballade spatiale alimentée par un bon synthé aux souffles nasillards et soutenue par le mouvement sphéroïdal du séquenceur. Les ambiances sont vaporeuses et feutrées avec les belles vagues de cymbales qui dérivent sur son rythme plus poétique qu'entraînant. Un séquenceur déploie son rythme nerveux et saccadé en ouverture de The Magic of Forgotten Times. Ses fines boucles tournoient. Envahissantes, elles irradient d'effets sonores sur ce rythme souple aux ondulations flottantes. Une subtile modulation amène le rythme à un autre niveau où le synthé est plus austère. Le séquenceur fait tournoyer sa cadence dans une vision de guerre intergalactique qui se termine sur un mini solo de percussions vaporeuses. Comme un guetteur, le synthé rode avec une approche sournoise, remettant le séquenceur sur son tracé d'origine. Un très beau titre qui étale son charme tout au long de ses 6 minutes.

Nattefrost réussit à se réinventer avec un album qui n'est pas vraiment loin des charmes de Absorbed in Dreams and Yearning sans y être intimement lié. Toujours bien construit, et surtout fort mélodieux, UNDERNEATH THE NIGHTSKY offre encore du rythme, qui s'entend mieux ici, lié à un séquenceur créatif et ses bouillants tourbillons où la danse cosmique et le rock électronique étonnent et entourent une salle d'écoute d'un perpétuel roulement rythmique à la fois intense et subtilement mélodieux.

Sylvain Lupari (08/05/07) *****

Disponible chez Groove

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