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  • Writer's pictureSylvain Lupari

NORMAN FRIEDENBERGER: Talisman (1996) (FR)

C'est un très bel album de MÉ plein de mélodies et d'effets percussifs qui bascule entre les rythmes ambiants et quelques bons e-rock

1 The Ivory Tower 1:58 2 Through Imaginary Landscapes 5:02 3 Dance of the Hydra 4:23 4 The Divination 2:59 5 Corona Borealis 5:28 6 Memories of You 4:16 7 Talisman 2:47 8 Escape from Tartaros 4:36 9 Desire & Delusion 5:10 10 Fathomless 4:14 11 Emotional State of Mind 4:34 Spheric Music ‎– SMCD6001

(CD 45:14) (Melodic e-rock in the vein of TD and David Wright)

Norman Friedenberger fait partie de ces noms qui sont venus faire vibrer nos tympans dans les années 90 et qui sont repartis après quelques tours de pistes dans le grand cirque de la MÉ contemporaine, laissant derrière lui 2 albums, tous deux parus en 1996, Mind Odyssey et TALISMAN. C'est avec la tournée Logos que ce musicien Allemand a eu le coup de foudre pour la MÉ. Son aventure débutait en 1993 avec l'achat d'un premier synthétiseur. Puis vint un premier album, Mind Odyssey, qui a été louangé par les critiques. Quelques mois plus tard, soit à l'automne, TALISMAN atterrissait dans les bacs. À cette époque, la MÉ de style Berliner n'était pas disponible en Amérique, à moins de connaître un bon disquaire et d'acheter des importations. Avec l'arrivée d'Internet au début des années 2000 j'étais en mesure de constater que la MÉ était bel et bien vivante de l'autre côté de l’Atlantique. Au fil des années j'ai amassé une impressionnante collection. Un album revenait souvent lors des discussions avec des passionnés du style; TALISMAN! Les années passèrent et j'oubliais ce nom. C'est en feuilletant l'impressionnant catalogue de Spheric Music que je l'ai aperçu. Lambert Ringlage a eu l'extrême gentillesse de me faire parvenir une copie promotionnelle. Cela a pris quelques écoutes, parce que j'étais passé à autre chose, avant de bien saisir la dimension d'un album qui est très inspiré des années Miramar de Tangerine Dream de même que la MÉ du style plus accessible de Software des années post Syncode. Une musique qui a les charmes de Walking with Ghosts tout en offrant une certaine complexité, sinon ingéniosité, dans certaines structures de rythmes. Une longue introduction écrite afin de vous amener vers un album tout à fait délicieux et qui valait amplement la peine que je persiste à l'écouter. Les joies d'être chroniqueur!

Des souffles et des brises bourdonnantes soulèvent les voiles d'un orchestre astral qui nourrit les mystères de The Ivory Tower. C'est en douceur que débute ce second album de Norman Friedenberger. Les voix et les vents d'éther se dirigent vers Through Imaginary Landscapes et ses petits cliquetis qui font du rodéo sur un banc de brises éthérées. Le synthé est magnifiquement doux et jette des nappes gorgées de tendresse et de voix qu'il faut imaginer. Une ligne de séquences se détache et torture ses ions qui tambourinent comme des doigts nerveux faisant des ta-ra-ta-tam sur une table. Cette structure de rythme légèrement animée reste dans le background d'un décor sonique riche en textures soyeuses qui s'étendent comme des taches d'encre sur du papier buvard. Et c'est vers la finale que le synthé devient réminiscence de Tangerine Dream. Chaque titre de l'album s'imbrique dans une saga électronique de 45 minutes. Et chacun de ces titres amène son niveau d'intensité. Ainsi Dance of the Hydra, qui a de la difficulté à se sortir du cocon de Through Imaginary Landscapes offre un rythme qui est plus accentué et plus pulsatoire, mais qui reste toujours étouffé par l'immensité des nappes d'où scintille un petit reflet d'harmonie et de bons effets électroniques. The Divination change la course des nuages avec une approche plus éthérée. Le synthé est plus mélodieux mais aussi plus émouvant avec des airs de tristesse qui couchent sur un lit de percussions claniques et d'autres qui sont plus métalliques. J'aime cette opposition! Le rythme est mou et les harmonies sibyllines. J’ai comme l'impression d’entendre du David Wright. Même si mes oreilles avaient déjà perçu une belle approche mélodique et éthérée, c'est avec Corona Borealis que ce désir de réentendre TALISMAN. Le rythme est mou, comme une danse tribale lascive où une danseuse et ses charmes corporels envoûtent le prochain repas des dieux. Les nappes et les voix qui flottent au-dessus de ce rythme enchanteur sont aussi émouvantes que les plus beaux secrets de Walking with Ghosts. Très bon!

Memories of You est une belle ballade morphique qui offre une belle mélodie tantôt charmeuse et tantôt nostalgique. Et toujours ces nappes auréolées de voix célestes qui flottent comme ces taches d'encre. La pièce-titre est un refuge ambiosphérique qui nous guide vers le rythme très entraînant de Escape from Tartaros. La ligne de basse est fluide et surtout très vivante alors que la mélodie est aussi évasive que brève. Brève car Escape from Tartaros plonge assez vite dans un univers de cliquetis et de cerceaux soniques qui roulent en état d'apesanteur. Des percussions tombent et labourent une structure sans guides. Peu à peu, nos oreilles glissent vers le superbe Desire & Delusion. Beaucoup de bruits mais pas de rythme, ce titre est une dose de tonalités hétéroclites avec son alliage de percussions et d'effets de percussions qui est un délice pour les oreilles en quête d'esthétisme percussif. Les derniers tam-tams s'éteignent et TALISMAN prend une 3ième direction avec le très beau Fathomless qui est une superbe mélodie. Le rythme est aussi entraînant qu'un bon rock avec de bons effets de percussions qui remuent sous les mystères d'une très belle mélodie spectrale. C'est très bon. Et cette mélodie s'envole sur la structure sphéroïdale de Emotional State of Mind et de sa ribambelle de séquences harmoniques qui coule comme un filet d'eau dans une masse d'airs et de voix éthérées. Une belle finale qui nous pousse à réécouter cet album qui au final est une très belle pièce de collection qui manquait à ma collection. À découvrir absolument si on aime le genre de soft rock électronique de TD, période Turn of the Tide et Tyranny of Beauty, ainsi que la touche très stylisée de David Wright dans Walking with Ghosts. J'ai adoré!

Sylvain Lupari (11/11/16) *****

Disponible chez Spheric Music

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