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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Paul Ellis The Last Hiding Place of Beauty (2011) (FR)

Updated: Nov 29, 2022

C'est pour ceux qui aiment les séquences et mélodies dans les ambiances de MÉ prog

1 The Unveiling Ravenous Evening 17:12

2 The Last Hiding Place of Beauty 16:17

3 The Note, the Walk in the Rain and the Umbrella 16:04

4 The Hydroelectric Spinning Heart 10:27

(CD/DDL 59:59)

(Berlin School, Prog EM)

Tranquillement, Paul Ellis s'est taillé une solide réputation dans le merveilleux et complexe univers de la MÉ. THE LAST HIDING PLACE OF BEAUTY (quel superbe titre) est déjà son 9ième album, dont le 5ième sur l'étiquette Hollandaise Groove nl. Tout d'abord, saluons cette superbe pochette qui présente un album sculpté dans la poésie musicale où le synthésiste américain puise dans sa vaste expérience musicale afin d'y mariner tous les styles avec une douceur philosophique rarement exploitée.

The Unveiling Ravenous Evening présente une introduction folklorique de l'ère médiéval avec une belle guitare acoustique appuyée d'un doux mellotron flûté. Une délicieuse intro qui se perd tôt dans un amalgame de pulsations et percussions tambourinées qui sautillent et papillonnent nerveusement auprès d'un synthé dont les accords harmonieux tournent en boucles. Enchanteur, le titre progresse sur les modulations d'une belle ligne de basse qui échappe de longues et sinueuses réverbérations, augmentant un crescendo nourri d'accords circulaires et de percussions plus nourries. C'est une ascension harmonieuse sur une structure légèrement en forme de boléro où séquenceurs, synthés, percussions et pulsations s'unissent pour forger un mélodieux mouvement giratoire. Vers la 9ième minute le rythme hoquète fiévreusement sur une structure plus nerveuse et saccadée. Des accords y papillonnent pour plonger dans des impulsions qui sont assiégées par des percussions claquantes et des lignes de synthé harmonieuses qui s'entrecroisent dans superbe carrefour rythmique. Ce fougueux passage s'atténue, guidant The Unveiling Ravenous Evening vers une finale plus sereine. Après une courte intro atmosphérique, The Last Hiding Place of Beauty est un titre plus bouillant qui vibrionne sur un séquenceur nerveux, allumant un synthé aux réverbérations torsadées. Le rythme bat à la mesure de sautillantes percussions séquencées sur une structure électronique rappelant les premières œuvres de Jean-Michel Jarre, mais avec une touche nettement plus progressive. Les arpèges voltigent nerveusement alors que le séquenceur ceinture le mouvement d'une pesanteur enchanteresse, conduisant la structure sur un crescendo hypnotique, vertigineux et agressif. Ce passage explose d'une rythmique aux escalades défilant en boucles. C'est un très bon titre bourré d'énergie sur des mouvements du séquenceur évolutifs et un synthé qui suit la cadence, secondé de beaux effets sonores qui aguichent l'ouïe.

Du griffonnage nerveux sur du papier ouvre le nébuleux et atmosphérique The Note, the Walk in the Rain and the Umbrella. C'est un intense roman musical qui s'entend sur un suave mellotron flûté et violoné valsant lentement dans un néant cosmique, sous une fine pluie et un dense voile imprégné d'une brume cosmique. Lentement nous plongeons dans un univers musical plus progressif, avec une belle ligne de basse qui mord et berce une structure toujours ambiante où de fines boucles de guitares façonnent une harmonie solitaire sous un nuage de tintements de verres. Cette fragile harmonie se meurt dans les souffles d'un mellotron esseulé et des complaintes flûtées qui errent sous une pluie fine et des strates de violons chimériques, ajoutant une touche nostalgique qui se poursuit sur les cordes d'une guitare acoustique en ouverture de The Hydroelectric Spinning Heart, un autre titre où la fusion progressive/électronique est superbement fignolée par des mellotrons aux flûtes et violons magiques. Mais la quiétude de l'intro est bousculée par une rythmique à saveur orientale. Un rythme léger et festif alimenté par des percussions tambourinées et une belle ligne de basse dont la résonnance des accords épousent les sonorités de cloches. Très mélodieux, le synthé est aussi très lyrique et sa mélodie est jointe par un agréable piano qui épouse aussi son rythme. The Hydroelectric Spinning Heart embrasse un passage ambiant que les percussions le réaniment et réactivent aussi un piano qui écoule ses dernières notes sur un rythme lourd et vif qui est strié de couches d'une guitare spectrale et d'un mellotron flûté.

En THE LAST HIDING PLACE OF BEAUTY, Paul Ellis crée un étonnant voyage musical où les rythmes ont plusieurs visages. De purement électronique à nettement progressive, la musique évolue au gré de son imagination qui concorde avec l'essence de son titre. J'ai été enchanté et étonné par cet album que j'ai redécouvert en écoutant son tout dernier album, From Out Of The Vast Comes Nearness. Démontrant ainsi que la musique de Paul Ellis survit à son temps et mérite amplement d'être connue par un public plus vaste. Un public qui aime les séquences, les rythmes et les mélodies recouverts d'une fascinante faune musicale.

Sylvain Lupari (24/09/11) *****

Disponible chez Groove nl

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