“Et propre à l'étiquette de musique cosmique ambiante du duo, ce dernier album poursuit musicalement là où la trilogie se terminait en 2018”
1 Screams of Help from Planet Earth 17:54
2 Earth Rescue 32:39
3 Alien Cure - Embrace 22:00
(CD/DDL 72:33)
(Ambient Cosmic Music)
Il faut que ça soit à la hauteur de la pochette! Et c'est un gros 18 minutes d'ambiances intergalactiques, d'effets sonores de jeu d'arcade et d'effets sonores cinématographiques que le duo Italo-Belge propose dans Screams of Help from Planet Earth. Une sirène sans vie débute cette nouvelle aventure futuriste qu'est THE ALIEN ARRIVAL. Juste par le titre, Screams of Help from Planet Earth, nous sentons que nous et nos voisins sommes dans le trouble. Le timide hurlement plafonne, initiant un moment déclencheur où une nuée de lance-messages traverse notre couche terrestre à la recherche d'aide. Il semble y avoir une confusion parce que ces flèche-missiles lancées dans l'espace viennent de partout et dessinent des jets de lumières, comme des rayons-lasers, qui découpent l'espace en maintes figures géométriques symétriques. Ce jeu de lumières improvisé semble attirer une forme de vie intimidante qui grommèle et gargouille dans un langage organique qui ne veut pas dire un simple bonjour. L'intérieur de la pochette, une véritable œuvre d'art signé Andreas Schwietzke, vend la mèche en ce sens avec 4 gros monstres juchés sur des bâtiments futuristes du genre Aliens. Des jets de sons, comme de lumières sonores, envahissent notre écoute en deuxième moitié de Screams of Help from Planet Earth. Parmi ceux-ci on note des éléments de conversation codée alors que d'autres sons, certains sont même stridents, sont les témoins de cette crainte, douleur et de la mort lente qui s'abat sur Terre qui lance ses SOS du mieux qu'elle peut. J'avais mentionné, lors de ma chronique de Live at Cosmic Nights que le duo Perceptual Defence & Syndromeda, ne semblait pas être à bout de ressources. THE ALIEN ARRIVAL le prouve. Et propre à l'étiquette de musique cosmique ambiante du duo, ce dernier album poursuit musicalement là où la trilogie se terminait en 2018.
Earth Rescue commence avec des effets d'une tempête tropicale. Les tonnerres éclatent vivement, certains même m'ont fait faire un saut! Les effets sonores cisaillent la densité des ambiances, même que certains ont ce langage de raptors dans une autre texture d'ambiances jouant à dominer notre imagination jusqu'à que ce premier mouvement de séquenceur injecte un second souffle à notre patience. Le mouvement est lourd et fluide. Suivant les traces de Tangerine Dream dans les années 70, il dresse un mouvement soutenu d'une bonne dizaines de minutes qui rend Gabriele Quirici très fier. Le mouvement se fane dans une zone militaire où les vents sifflent et l'écho des montagnes reflètent une vision fantôme du rythme qui disparaît entièrement dans des bourdonnements et des chevrotements de cerceaux verticaux. Là où des nappes plus philarmoniques semblent danser avec notre destin dans une faune organique. Un tintamarre ambiant s'installe où on peut entendre des dialogues comme des pas claquant sur le pavée dans un désordre qui se veut de plus en plus rassurant.
Des pépiements d'oiseaux et des bruits coulant d'une source vitaminée ouvrent Alien Cure – Embrace. Les ambiances sont terrestres et sereines, comme un matin ensoleillé sur les plages de la Colombie. Des vagues progressent peu à peu avec une délicate impulsion appréhendée qui ramènera ces ambiances de paradis terrestre vers des terres plus électronique. Ce sont des boucles oscillatoires qui montent et descendent dans un cercle hypnotique et qui emprisonnent les solos de synthé, comme cette marche circulaire du séquenceur, créant une poche d'intensité qui survivra constamment à son poids. La signature musicale ici est très Syndromeda dans cette structure lourde et résonnante de ses tonalités fécondes qui dépassent toujours du modèle espéré par les schémas de Dany Budts. Cette lourdeur texturée s'émiette autour des 13 minutes, avant que Alien Cure – Embrace ne redescende sur cette terre aseptisée de tous microbes où la vie artificielle est redevenu ce nouveau berceau qui devrait servir de base aux prochaines épisodes de Perceptual Defence & Syndromeda. C'est un de leur meilleur!
Sylvain Lupari (16/11/20) *****
Disponible au SynGate Bandcamp
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