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  • Writer's pictureSylvain Lupari

PIOTR KRUPSKI & FRIENDS: Electronic Worlds (2017) (FR)

“Electronic Worlds est une surprise étonnante, idéale pour ceux qui s'ennuient de ces années psychotroniques et audacieuses de la MÉ analogue”

1 When Mother Earth was Born 12:44 2 Racing Thoughts 6:09 3 Stellar Journey 5:34 4 Tales of the Electron Tube 2:35 5 Across Land and Oceans 10:32 6 The Gardens of Eden 4:57 7 Sunset in Manakara 5:40 8 The Riddles of Life and Death 15:08 9 Heart and Soul 5:00 Generator.pl ‎| GEN CD 042

(CD 68:18)

(Progressive and psychotronic EM)

Un commutateur s'allume et When Mother Earth was Born s'installe confortablement entre nos oreilles avec des ondes flottantes d'où naissent des bruits ambiants, même que certains se transforment en lignes parallèles. Une foulée d'ondes synthétisées ornent un firmament d'ambiances sibyllines, gracieuseté de Wladyslaw Komendarek et Andrzej Mierzyński qui font partie de ce groupe de 8 amis de Piotr Krupski et dont les différents talents ornent le décor sonique plus que mirifique de ELECTRONIC WORLDS. Une ligne de séquences s'égare de cette phase psychotronique. Ses boucles de rythme en série sautille comme les fragiles pas de danse d'une jeune fille se baladant dans des bois cernés d'une faune sonore aussi intimidante que séduisante. Une autre ligne de séquences percussives, comme des bongos nerveux, cabriole en parallèle du mouvement principal qui rayonne maintenant d'une vigueur renouvelée quelques secondes plus tard lorsque When Mother Earth was Born atteint son paroxysme avec des bongos qui se déchaînent sous les nappes vacillantes d'un orgue qui allie le rock progressif et la MÉ cosmique du genre très avant-gardiste de la Poland School. La tempête se calme avec des vagues d'oscillations qui vont et viennent afin d'alimenter la lourdeur symphonique de Racing Thoughts. Lourd, ce mouvement est constamment tiraillé entre de belles variations de ces lignes oscillatrices et des solos qui ragent dans un panorama imbibé d'une faune sonore riche et étouffante. Et c'est le premier arrêt de ELECTRONIC WORLDS dernière trouvaille du label Polonais Generator.pl qui réunit pas moins de 9 icônes de la MÉ très progressive de la Poland School. Bien que nouveau à mes oreilles, Piotr Krupski possède un bon background sur la scène artistique polonaise. Fils d'un célèbre cymbaliste, Krupski a réalisé quelques albums au début des années 2000 en plus de participer à plusieurs prochains artistiques. Il effectue un retour avec un très solide opus qui se déguste autant les oreilles libres qu'avec des écouteurs, je préfère et de loin cette dernière alternative. Dans les faits, cet album est ce genre de truc tout à fait insoupçonné qui vous rentre dedans, tant il y a copieusement de trucs à entendre! Stellar Journey poursuit cette odyssée avec une tempête d'ondes oscillantes qui émiettent des particules acérées. Malgré la force des impulsions de ce blizzard, le mouvement reste d'atmosphères nébuleuses avec une solide pluie d'effets sonores et des percussions égarées qui tentent en vain de secouer cette masse de lignes tantôt sombres et tantôt éthérées. Tales of the Electron Tube s'attache à la finale de Stellar Journey avec des ambiances moins tempétueuses mais avec une pluie de solos qui ne finit pas de charmer. Across Land and Oceans me fait penser à la musique tribal et ambiante de Shane Morris & Mystified mais avec plus d'intensité dans les paysages sonores. Ça veut tout dire! The Gardens of Eden s'écoule de cette muraille de sons avec une belle approche mélodieuse qui brille avec de beaux solos sur un lit d'ondes ténébreuses. L'intensité atteint de nouvelles dimensions ici et avec Sunset in Manakara et ces autres nombreux solos qui nous projette à l'ère analogue. The Riddles of Life and Death est le gros bijou de ELECTRONIC WORLDS avec sa structure alambiquée où un fascinant pattern de séquences fait ramper ses ions comme une pléthore d'iules fuyant une surabondance de prédateurs. Ce rythme organique peine à fouler les imperfections d'un sol raboteux sous une avalanche d'effets et de solos distordus. C'est le genre de titre qui découvre ses charmes écoute après écoutes. Heart and Soul termine un étonnant album avec une petite lueur au bout des obscurités. La musique reste toujours d'ambiances et flottantes avec ce mélange de ténèbres et de clair-obscur qui donne tant de profondeur à un album digne des grandes œuvres des années de MÉ expérimentales. Un territoire que peu explore, à tout le moins dans une si grande proportion commerciale, et que Piotr Krupski & Friends revisite avec énormément de doigté. Ce n'est pas pour les oreilles frileuses! Par contre, les audacieuses y feront le plein de charmes et d'ébahissements. Un bon gros 4 étoiles pour la créativité!

Sylvain Lupari (01/07/17) *****

Disponible chez Generator pl

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