“Avec de bonnes structures de rythmes et une séduisante visions mélodieuse des synthés, Fish'n Love devrait être considéré comme l'album qui place PP un peu plus haut sur l'échiquier de EM”
1 First Mission 12:11
2 Elevation 6:44
3 Pulse 11:21
4 Changes 8:09
5 Impressions 6:46
6 Fish'n Love 11:01
7 Tiefschlaf 15:29
Bonus Track 2018
8 Tiefschlaf 2 6:38
(CD-r/DDL 77:49)
(New Berlin School)
En 2005 j'écrivais ceci dans un journal local:
Admettons d'emblée que ce Pyramid Peak ne passera pas à l’histoire. Dans la même foulée que les œuvres précédentes, FISH'N LOVE cache quelques longueurs, mais surtout quelques bijoux qui vont plaire à vos tympans. La structure musicale des pièces est toujours aussi similaire. Donc c'est sans grandes surprises que First Mission débute ce dernier opus avec des bruits et des voix spatiales qui nichent sur un bon mouvement du séquenceur. Ce rythme reste statique, et son évolution reste lente avec des longueurs. Elevation n'apporte rien de mieux, excepté pour la mélodie qui fond dans l'oreille. Il faut attendre à Pulse avant de se mettre quelque chose sous l'ouïe. Et l'attente valait la peine! Après un début truffé d'effets sonores à la Software, une fine ligne de rythme ambiant émerge du séquenceur, et sa douceur vient inévitablement chercher l'oreille. Les séquenceurs délient 2 à 3 lignes de rythmes dont les contrastes convergent vers une belle symbiose torturée avec une harmonie mélancolique qui saupoudrée par un synthé mielleux et sa tonalité unique à Pyramid Peak. Mes poils de bras ont levé! Plus dynamique, Changes fait un lien parfait avec Pulse. Ici, le rythme est dangereusement contagieux avec un excellent maillage entre les séquenceurs et les percussions électroniques qui délivrent une intense structure spasmodique. Les synthés travaillent fort aussi en lançant des solos perçants et incisifs qui sont remplis d'axes convolutives. Nous sommes dans le cœur de FISH'N LOVE avec des structures qui sont plus travaillées, tout en gardant une vision mélodieuse. Et ça se poursuit avec Impressions, de loin l'une des meilleures pièces de Pyramid Peak. Subtil, le rythme évolue et se façonne aux battements de percussions nerveuses et de séquences. Le synthé y est perçant, plaintif et mélodieux. Avec la pièce titre, Pyramid Peak embrasse le son Tangerine Dream des années 70, soit avec un rythme lourd jeté par un séquenceur nerveux et la guitare d'Edgar Froese. L'effet est saisissant et la guitare excellente. À écouter à plein volume pour en saisir toute la profondeur. La guitare est stridente et puissante. Très bon. Tiefschlaf conclut sur un beat hypnotique et statique. La version remasterisée de SynGate, nous sommes en 2019, propose une version abrégée et plus vivante de ce titre; Tiefschlaf 2. Rehaussant un peu ma première note de cet album qui est définitivement mieux dans sa version remixée de 2018.
Avec ses quelques longueurs, FISH'N LOVE respecte la signature musicale du trio Allemand; des séquenceurs lourds et nerveux, des percussions fines et sèches, et le son si personnel des synthés. Des synthés plaintifs et incisifs, tisseurs de mélodies à faire vibrer nos émotions et cracheurs de bons effets sonores. Le son des synthés de Pyramid Peak est quelque chose d'unique qu’il faut au moins entendre une fois dans notre vie de fan de MÉ. On a la piqure et on en veut plus. Meilleur que décevant, avec un noyau absolument divin entre Pulse et la pièce-titre, FISH'N LOVE est assurément la meilleur œuvre de Pyramid Peak à date.
Sylvain Lupari (15/06/05) ***½**
Disponible au SynGate Bandcamp
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