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  • Writer's pictureSylvain Lupari

RAMSAYGEE: Ways (2011) (FR)

Une union entre Synth-Pop et New Age mélodieux, propre aux visions d'AD Music

1 Vortex Ethnicana 3:33

2 Universal Nomad 5:33

3 Island Flowers 4:18

4 Homelands 5:26

5 Loona Faze 4:41

6 Love Mirage 4:25

7 Tennis 5:21

8 Vocuitar 5:18

9 Zeros and Ones 5:59

10 Ways 6:35

11 The Path to You 6:00

(CD-r/DDL 47:14)

(Synth-Pop, New Age, World Beat)

Avec Exotique, paru à l'été 2009, Ramsaygee nous offrait un bouquet de fraicheur musicale avec des rythmes tribaux propres aux cultures africaines. En WAYS, le musicien-synthésiste de l'Afrique du Sud récidive en offrant un album aux essences toujours tribales mais avec une approche plus universelle. Sur des rythmes toujours aussi suaves et bouillonnants on peut entendre des bouquets aussi diversifiées que Orientaux, Mexicains, Latins et/ou Africains. Un peu comme dans Exotique, Gareth Ramsay joue énormément sur la diversité pour offrir 11 titres dont les saveurs tribales flirtent souvent avec du techno modéré et du synth-pop bourré d'échantillonnages forts bariolés. J'y flaire une curieuse attirance pour la musique de Software, période Digital Dance, et même Jean-Michel Jarre, au niveau des rythmes, avec de brèves intrusions dans les sphères des DJ et leurs vocalises nasillardes qui penchent un peu sur les facilité du Teen-pop. Mais rassurez-vous, le musicien a su garder intact son esprit de coureur des sons.

De graves accords résonnants glissant sur des sonorités mixtes ouvrent bruyamment Vortex Ethnicana. Il s'en passe des choses sur ce court titre de 3:33! Et c'est un peu comme ça que se déroule WAYS; beaucoup de sons et d'énergie dans de court laps de temps. Le rythme est construit autour de lourdes séquences syncopées qui tressaillent parmi des riffs de synthé lourds et secs ainsi que des percussions métalliques à la JMJarre. Un rythme qui se laisse attendrir par de brèves insertions de guitare latine et un très beau passage de percussions tribales de style Arabe. Disons que ça démarre sur des chapeaux de roue. Plus exotique et fortement teinté d'échantillonnages de chants orientaux, Universal Nomad tourne sur un rythme circulaire avec une structure aux séquences ascendantes. On y trouve de belles orchestrations parmi ces étonnants échantillonnages des peuples nomades et de belles couches de mellotron s'enrouler autour de ce rythme spasmodique qui maintient sa cadence en étant accompagné d'un tendre violon mélancolique. La multiplicité des sons sur des phases très commerciales trouve tout son sens sur Island Flowers qui débute avec des cris de chimpanzés. Des cris qui croisent une séquence lourde et des percussions qui pilonnent un beat soutenu. Le tout étant nappé d'un subtil synthé mellotronné et d'une voix synthétique feutrée et nasillarde qui se pointe avec des cris de baleine. Island Flowers trébuche sur cette abondance de sons sur un rythme très accrocheur. Le genre qu'on entend partout ces temps-ci sur les radios commerciales. Ce n'est pas vilain, mais ça fait très Teen-pop mélangé dans une faune d'échantillonnages tribales. Love Mirage est dans la même veine mais un peu plus doux, langoureux et exotique avec sa lourde séquence qui pulse parmi des voix synthétisées et des violons tziganes.

Homelands est une belle ballade électronique où séquences et percussions structurent un lent rythme hypnotique qu'un synthé flûté accompagne vers des rythmes plus fluides. Un beau titre qui mue de ballade en un synth-pop sur un rythme circulaire et finement saccadé. La flûte y est particulièrement très belle surtout en duel avec la guitare acoustique. Je verrais très bien ce titre comme trame sonore d'un documentaire sur la savane Africaine, tout comme Loona Faze qui coule doucement sur un rythme fluide aux fortes tendances Africaines. Tennis est un très bon titre qui nous ramène à l'époque de Software avec une intro meublée de séquences voltigeant dans un mouvement giratoire lorsque les percussions tombent avec les flûtes Arabes. Une belle introduction où la guitare acoustique se greffe à cette musicalité qui dévie pour emprunter un rythme teutonique à la Kraftwerk avec l'utilisation d'un vocodeur. La voix nasillarde et robotique bavarde sur une structure nerveuse nourrie de séquences sautillantes et de claquements qui s'entrechoquent comme des balles sur un court de tennis. Et la suave musicalité de l'intro réapparait pour sombrer à nouveau vers un rythme encore plus percutant et robotiquement technoïde. C'est un très bon titre sur WAYS, tout comme Zeros and Ones et son rythme lourd sur une structure saccadée avec la musicalité très diversifiée que l'on retrouve sur WAYS. Vocuitar est une belle ballade électronique sur rythme langoureux. Après une douce intro onirique, où un synthé ondule au-dessus de clochettes et qu'un agréable sax/synthé étale sa mélancolie, la pièce-titre emprunte un doux parfums tribal Arabe. Les percussions tambourinent avec des basse-pulsations alors que la cadence s'accentue pour verser dans une techno tribale digne des bonnes musiques du monde. The Path to You conclût l'album avec un titre plus évolutif avec un genre de ballade sur un rythme assez lourd qui se transforme dans une vision plus pop à la Mike Oldfield.

J'ai bien aimé la musique de WAYS, tout comme j'avais apprécié celle de Exotique. Ramsaygee se forge un style qui le démarque dans cet univers très fluctuant de la MÉ. Nous sommes très loin du Berlin School avec un croisement entre du Synth-Pop et du New Age mélodieux, qui est propre au label AD Music.

Sylvain Lupari (08/06/11) *****

Disponible chez AD Music

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