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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ROBERT SCHROEDER: Spaces of a Dream (2022) (FR)

Oui, un excellent album et le meilleur que Robert nous propose depuis des lunes

1 Dream Theater 6:52

2 REM Phases 7:09

3 Daydreamer 8:04

4 A Spiritual Journey 7:50

5 Delighted Experience 9:29

6 Mind Recorder 7:09

7 Neuron Transmitter 6:06

(CD 53:35)

(New Berlin School)

Ce sont des éléments percussifs qui ouvrent la structure évolutive de Dream Theater. Des cliquetis et un genre de claquements de doigts y tintent parmi des éclats de percussions résonnant sous une onde de synthé cuivrée. Cette ouverture typique des œuvres du musicien de Aachen progresse avec une vision chill sur une période de 2 minutes avant que d'autres percussions déboulent pour structurer un rythme frénétique pour neurones seulement. Une séquence de rythme ascendant aussi harmonieuse que dans la belle période de Tangerine Dream s'invite, alors que la flore percussive reste toujours aussi éclatante. Le synthé lance une mélodie flûtée qui chante sur cette séquence, tandis que Dream Theater approche tranquillement sa zone de transition après la 4ième minute. Les percussions sont toujours d'office sous des stries écarlates du synthé et autres effets vocaux. La séquence se réactive 60 secondes plus loin, structurant une finale très Berlin School sous ces nappes de voix absentes fredonnant toujours les mêmes oraisons chtoniennes du répertoire de Robert Schroeder.

J'ai écouté ce SPACES OF A DREAM de long en large sur une période de 4 jours, et chaque fois j'arrivais au même constat; moins de groove et de pas de danse dans un album où celui à qui on doit Harmonic Ascendant revient à ses premiers amours. Ce 43ième album repose toujours sur une excellente flore de percussions et les multiples effets, tant cosmique que purement électronique, d'un synthé aux nappes cuivrées et aux harmonies de trompettes célestes. Ce qui a changé se situe au niveau des rythmes qui sont semi-ambiants ou en mode ascensionnel typique au Berlin School dans des textures atmosphériques qui se rapprochent plus des premiers albums de Robert. On y passe un excellent 54 minutes sans que les éclats de rythmes ne nous fassent grimacer, tant tout est en mode Berliner. Sortant directement des brumes de Dream Theater, REM Phases nous sort une ligne de séquences lourdes et saccadées qui vibrionnent comme dans Pulsar un classique de MÉ par Vangelis dans l'album Albedo 0.39. Cette ligne bourdonne sous des attaques de synthé aux couleurs et aux voix agressives sur une distance 2:30 minutes. De ces voix émerge celle d'une Diva électronique qui susurre comme s'époumonne sur un rythme circadien à la Pink Floyd, on pense à Time, jusqu'à ce que ces percussions s'égarent sur des pads de synthé orchestraux. Cette seconde phase transite dans un Cosmos qui se remplit de pleurs de synthé gémissant comme ceux d'une guitare. Ces pleurs se fondent aux odes de la Diva et aux orchestrations lunaires qui conduisent REM Phases à sa finale.

Le synthé se remet à gémir dès que Daydreamer approche les 2 minutes de son ouverture brumeuse. Le battement des basses pulsations propose une structure de rythme circadien, et par moments arythmique, sous de belles nappes d'un synthé qui multiplie ses ondes d'orchestrations flottant sous la résurrection de la flore percussive. Une flore d'ailleurs qui nous en met plein les oreilles dans cet album que j'ai autant apprécié avec mes haut-parleurs que mes écouteurs. Au final, Daydreamer est un beau slow tempo alors que les percussions évolutives dans A Spiritual Journey développent une structure de rythme animée pour les neurones. Sur une structure caquetant et déambulant comme un canard, Delighted Experience est un splendide titre qui nous ramène à la belle époque de Mosaïque et Computer Voice. J'ai encore des frissons après la 12ième écoute… Ajoutons-y un peu plus de vitesse et ça donne un titre comme Neuron Transmitter qui clôture ce très bel album de Spheric Music. Mais avant, ça prend pas loin de 3 minutes avant que Mind Recorder propose un downtempo arrosé de cette texture de trompette du synthé et boosté par de soudains éclats de percussions. Il y a une belle mélodie qui nous charme un peu après la 4ième minute, complétant une structure musicale en continuel mouvement. Son décor est celui qui se rapproche le plus des précédents albums de Robert Schroeder. Oui, un excellent album et le meilleur que Robert nous propose depuis des lunes.

Sylvain Lupari (08/03/22) ****¾*

Disponible chez Spheric Music, Groove nl & CD Baby

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