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  • Writer's pictureSylvain Lupari

SASA TOSIC: Circles of Time (2017) (FR)

“Sasa Tosic étonne ici par la façon dont il construit ses compositions qui ressemble à du David Wright à son apogée”

1 Modern Ballet 3:43 2 Twentyone Seconds 4:48 3 Infinity Part 1 4:14 4 When this Moment Became True 1:49 5 Circles of Time 5:06 6 Seawalk 5:46 7 Tenthousand Planets 6:27 8 Closer to You 4:22 9 Breakout 1:53 10 Forever Present 5:22 11 Infinity Part 2 5:24 12 Reflecting 3:56 13 Cycles of Life 4:00 Stefan Erbe Music SPOTIFY

(CD/DDL 56:49) (Symphonic Electronic Rock)

La preuve que tout album mérite une 2ième, voire même une 3ième chance? La 1ière fois que j'ai écouté CIRCLES OF TIME du tout dernier artiste à sortir de l'écurie Erbe Music, Sasa Tosic, j'ai été quelque peu décontenancé par la musique très cinématographique, genre larmes abondantes dans une finale poignante sur des violons valsant dans les cieux, qui prend avec une tangente de rock électronique assez Jerome Froese, avec une guitare et des percussions qui font riffs et saccades, dans une seconde partie plus en rythme et plus bruyante de Modern Ballet. Mes oreilles étaient agacées par ce virage entre la douceur du piano rêveur et la rage d'un rock pas tout à fait abouti, faute de temps. La deuxième fois, mes oreilles ont été jusqu'à Twentyone Seconds sans encore vouloir aller plus loin. Et bang! Par un maussade dimanche matin du début Septembre, je lisais ma Presse et je me suis dit : Pourquoi pas? C'est là que j'ai succombé à cette très bonne production de la maison Erbe Music. Disons que le très romantique Infinity Part 1 a beaucoup aidé. Et j'ai découvert un album riche en mélodies, en rythmes lents et en arrangements où le côté cinématographique transitait plus agréablement vers du e-rock genre rose-bonbon.

Un piano de brume ouvre la délicate mélodie circulaire de Modern Ballet. Le mouvement est délicat et poignant avec des soupirs de violon et des arrangements à faire pleurer un mur. On flotte sur les airs du violon et on tournoie avec légèreté sur le carrousel harmonique du piano. Nous ne sommes même pas à la barre des 2 minutes qu'une guitare barbouille cette douce illusion de romantisme avec de lourds riffs qui épousent les soupirs des orchestrations et déposent des solos aussi rampants qu'une ombre menaçante. Avec un pattern qui nous sera familier pour les 50 prochaines minutes, Modern Ballet dévie vers un rock saccadé où la guitare fait duel avec des orchestrations brusques et convulsives. Twentyone Seconds aborde nos oreilles avec une mélodie fantôme d'un genre oriental qui verse des larmes avec un effet de violon chinois. Des pulsations résonnent en arrière-plan, dérangeant ces ambiances ésotériques où voix et harmonies sont sculptées en symbiose. La musique aborde une phase légèrement plus accentuée avec une structure de rythme qui galope doucement dans un épais manteau d'orchestrations. Encore ici, ces orchestrations sont soyeuses et tissées dans le but de nous faire lever les poils du bras. Et si vous aimez le genre, elles foisonnent et nourrissent les moments, et ils sont plusieurs, émouvants de cet album Nous restons dans une tendresse plus éthérée avec Infinity Part 1. Cette fois-ci ce sont des accords de guitare qui soupirent une approche très mélancolique sur un lit de percussions claniques. Les effets de tendresse sont époustouflants et on ne sait plus où donner de l'oreille dans cette musique nouée d'intrigues d'harmonies et de violons pleurnicheurs sur un rythme lent mais délicatement entraînant. Ça fonctionne très bien avec la grisaille qui peinture mes fenêtres. La guitare, aussi un objet d'omniprésence sur ce premier album de Sasa Tosic, éparpille des solos très convaincants qui sonnent comme du bon vieux Mike Oldfield, ou encore Brett Snyder. J'allais de surprise en surprise avec un titre comme When this Moment Became True et son approche incertaine qui cherche le confort du style planant symphonique. La pièce-titre verse dans le mélodrame avec de lents mouvements de staccato qui déchirent les denses harmonies des violons. La structure et les arrangements sont très intenses et surtout impénétrables pour cette structure de rythme dont le galop introverti reste noyé dans les saccades des orchestrations. Il y a cette fine mélodie perchée sur un carrousel vampirique à la Halloween qui ne cesse d'hanter mes oreilles. Et la guitare qui s'en mêle! Bref, CIRCLES OF TIME valse dans une approche de film où le e-rock reste toujours enserré par un orchestre des 10 violons et violoncelles. C'est très, mais très, intense et j'ai bien aimé. Seawalk est une belle ballade sur un rythme pesant et lent où guitare et clavier harmonisent leur différence. Idem pour Tenthousand Planets qui est par contre plus symphonique avec une belle finale transportée par une rafale d'un rythme lent et saccadé et où le piano égare toujours ces brins de mélodies. Entre un rock lourd et lent et des valses de violons, Closer to You passe assez bien, quoique le genre commence à être plus prévisible. Après le rythme rebelle qui étreint un peu le genre Jazz et Lounge du trop court Breakout, Forever Present propose une belle couche d'harmonies sur une ballade propulsée par des violons à l'eau-de-rose. C'est un bon slow avec une bonne guitare qui me met dans les ambiances du film Top Gun avec le titre Anthem, sans le côté rock sauvage. Infinity Part 2 propose une structure en mouvement où l'aspect rock, ballade et ambiant transite dans de lourds arrangements. Après la douce ballade très légère de Reflecting, Cycles of Life écoule les dernières minutes de son album avec une musique qui pousse en vélocité sans jamais dépasser ces frontières que Sasa Tosic garde jalousement dans une approche de ballade symphonique.

Pour un premier album, Sasa Tosic surprend par sa façon de construire ses compositions qui ressemble à du bon David Wright à son sommet. CIRCLES OF TIME est un album de rock symphonique électronique assez facile à assimiler, puisque son auteur joue constamment avec les cordes de nos émotions avec des arrangements à faire pleurer les murs. J'aime ces duels entre une guitare parfois agressive et le piano qui éparpille des brindilles d'harmonies dans un dense vélum d'orchestrations. Le doux et le rude s'affrontent avec des portions de rock enlevant et des mélodies de soie. Ma Lise a aimé…ça dit tout!

Sylvain Lupari (05/09/17) ***½** SynthSequences.com

Disponible au Stefan Erbe Music

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