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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STAN DART: Murinsel III (2020) (FR)

Même si ce n'est pas ma tasse de café, Murinsel III finit par être confortable dans les oreilles à la recherche de calme dans une ambiance Café-Lounge

1 Fading Day 6:33

2 Rain 6:12

3 Klang des Abends 5:55

4 Birds View 7:17

5 Isolation (Album Mix) 6:13

6 Memories of Blue 5:26

7 Leavin the Island 5:45

8 The Moon (Album Mix) 7:30

(CD-r/DDL 50:57)

(Chill, Lounge, Down-Tempo)

Le confinement du printemps 2020 laissera ses traces dans nos souvenirs jusqu'aux bouts de nos routes. Chez les artistes, ça été plus souvent qu'autrement une source d'inspiration qui s'est traduit par une musique majoritairement mélancolique. Pour Stan Dart, les événements le confinèrent à une solitude qu'il a dompté pour son troisième volet de The Lounge Cafe Experience, MURINSEL III. Sauf qu'ici, la pandémie à changé le nom de son célèbre café musical en The Lockdown Cafe Experience! Et comme les deux premières expériences, la MÉ traverse du côté de la mélodie évasive ancrée dans du bon Chill ou du Lounge dans un style de composition influencé par la période 90-96 de Vangelis avec des mélodies abandonnées dans les interstices de son imagination.

Fading Day ouvre ces ambiances liées à la pandémie avec un rythme lent, alourdi par les multiples songes nostalgiques qui ont guidé sa conception. Des percussions très sobres s'arriment aux amples oscillations d'une ligne de basse dans un concept où le rythme est trop lent pour danser et trop rapide pour danser un slow. Déjà, le piano se met en mode Lounge en éparpillant les tintements de ses notes dans un décor feutré par la brume bleutée des nappes de synthé. Ce piano mélancolique fait tinter ses notes dans un carrousel mélodieux minimaliste qui me mène tout droit dans les frontières des albums tel que The City, où le côté rock se transforme en Lounge, et Oceanic. Cette ligne de basse, ce clavier aux notes cristallines et cette ambiance feutrée oxygènent les principaux axes des 7 premières compositions de MURINSEL III. Si le style Chill et Lounge sont toujours à l'honneur dans le répertoire des 3 Murinsel, il y a un petit versant de tristesse qui recouvre cet album dont le dernier titre, The Moon, sera sans doute le plus grand succès commercial de Richard Hasiba. Ce rythme lent et ce piano hésitant ont plus de vie dans Rain qui est enserré d'un voile de mystère crépusculaire avec des nappes de synthé larmoyantes qui flottent tout autour. Klang des Abends propose un rythme aussi doux, quasiment similaire aux 2 premiers titres mais avec des différences notables qui jouent à la vélocité, comme la lenteur de la musique. Sauf qu'ici, les larmes du synthé coulent dans un vase dédié à Robert Schroeder de par la nature du synthé qui prend les apparences d'un saxophoniste tentant de charmer la Lune, ce seul véritable compagnon qui accompagnait des millions de gens chaque nuit à travers de la durée de la quarantaine.

Les mêmes émotions sont partagées sur Birds View qui nous délie les jambes avec un rythme entraînant pour adultes matures dans un café-bar de style Lounge. Idem pour le down-tempo lunaire Isolation exposant un fragile duel entre le clavier et le piano qui échangent leur timidité pour la fragilité dans un univers où le synthé est encore imbibé des influences du musicien d'Aachen. Plus nous avançons dans cette expérience de café pour le confinement, et plus les rythmes s’animent tout en gardant les mêmes essences mélodieuses et d'ambiances. Un peu comme dans Rain, c'est avec les bruissements des vagues que le très mélancolique Memories of Blue atterrit entre nos oreilles. Bleu n'étant pas trop loin de Green, nous sommes pas loin de l'introduction de Memories of Green de vous savez qui. Mais là, je ne parle que de l'ouverture…Bon, Leavin the Island sort du champ gauche avec son rythme énergique, et énergisant, où la ligne de basse devient ligne de pulsations et que le clavier devient plus synthé. L'insertion de ce titre enjoué ici a sans doute son importance puisque The Moon débarque quelque 6 minutes plus loin. Ce titre, encensé par la critique, est sorti en single un mois avant l'album, témoignant de la vision commerciale de cette fusion entre l'Électronica et la musique de danse pour adultes matures. C'est pas mon genre, mais je comprends fort bien l'engouement de ce rythme entraînant caressé par la suave voix de Petra Bonmassar.

La musique est douce et belle. Le lien avec Vangelis est tangible. Il est donc impensable de dire que MURINSEL III n'est pas un bon album. Il est juste pas tombé dans les bonnes oreilles…quoique je n'ai pas détesté. J'ai même trouvé que les émotions et la vision des 5 premiers titres collaient plutôt bien à ma réalité 😊

Sylvain Lupari (22/07/20) ***½**

Disponible au SynGate Bandcamp

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