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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEVE ORCHARD: Listening for a Heartbeat (2021) (FR)

Un bel album qui a trouvé une brèche dans mon état d'esprit pour s'y faufiler

1 Spyglass 3:26

2 How Many Worlds 4:24

3 Tropic of Capricorn 4:36

4 Operetta 4:24

5 Signal House 4:14

6 A Confidence in Heaven 10:00

7 Static 4:28

8 Predicting the Distance 3:48

9 To the Naked Eye 4:31

10 Moons 3:34

11 Listening for a Heartbeat 5:05

12 Solar Safari 4:10

(CD-R/DDL 56:33) (MÉ variée)

Les albums de Steve Orchard ne passent pas toujours bien. Non! Je m'exprime très mal ici. Je me reprends. C'est difficile de plonger dans l'univers de Steve Orchard après l'écoute et l'analyse d'un gros album de MÉ progressive ou d'un psybient bien noir et ambiant. Il faut savoir que la musique du guitariste Anglais se situe assez loin des frontières du style de MÉ que je chronique. Qu'à cela ne tienne, David Wright du label AD Music m'envoie régulièrement ses albums sans me mettre de la pression. Et des fois, c'est le début d'une histoire. Le dernier album chroniqué de SO remonte à Skyway qui avait ses petites perles. C'est suite à ma découverte du très beau Heart of the Shamman, par Divine Matrix, que je me suis intéressé à ce LISTENING FOR A HEARBEAT. J'ai trouvé que ça faisait très Mike Oldfield avec des airs de deja-entendu un peu partout au travers cette imposante collection de titres pas mal plus intéressants que décevants.

C'est après des cris de souffrance d'une guitare que Spyglass virevolte dans un gros rock électronique ceinturé de séquences papillonnantes. Les couches de sons s'accumulent entre des nappes éthérées et des orchestrations tantôt survoltées et par moments cinématographiques. La guitare électrique n'est pas sans rappeler Mike Oldfield, impression que ce cache dans la majorité des titres de cet album. On tape du pied facile ici! C'est un duel entre guitares acoustiques qui solutionne l'introduction de How Many Worlds. Une première mélodie est tracée dans la seconde couche de guitare pour se transformer dans une mélodie acuité de ce qui sonne comme une guitare électrique. Nous sommes dans le genre ballade ici et si vous connaissez Miracle de Seda Bağcan, vous êtes en terrain connu. Tropic of Capricorn est un titre qui se passe plus au niveau des percussions. Elles tambourinent une structure sans frontière qui sert bien les intérêts de la six-cordes électriques. Operetta propose une étonnante structure sournoise qui avance par des sauts très au ralenti. C'est un titre efficace pour coucher les traitements de guitare, très savoureux, de Steve Orchard. On entend effectivement une opérette, mais aussi des échantillonnages, au niveau des harmonies sifflées/flûtées, de Walking on Wooden Legs de l'album Wuivend Riet de Johannes Schmoelling. Signal House couche une structure funky-rock avec de très bonnes percussions. Hormis les voix fredonnant wooo-wooo-ahoom, on a un bon rythme structuré pour des harmonies et des solos de guitare aussi inspirants qu'inspirés.

A Confidence in Heaven est un très beau titre. Ambiant, le mouvement est construit sur des humm-humm-humm sonnant un peu comme MO dans The Song of the Distant Earth, et des nappes de synthé aux tonalités hybrides et bien éthérées. Les orchestrations sont comme du miel sur cette structure dorée par un soleil bienveillant. Les percussions arrivent autour de la 5ième minute avec des effets de voix et cosmiques toujours aussi près des commandes de TSOTDE. Le rythme devient ballade avec un très beau piano qui recouvre les harmonies d'une guitare rêvant de solos déjà proposés dans LISTENING FOR A HEARTBEAT. Les orchestrations brisent les liens des plus vilains voulant jouer au dur-de-dur. Un très beau titre! Dans les trucs bien invitants, on retrouve Static qui flirte avec le style de Michael Rother et son album Katzenmusik qui lui flirte avec le mémorable Neu!. Predicting the Distance propose un rythme du monde avec une guitare à la Al Di Meola. La musique flirte un peu avec le rock lourd de Spyglass. Mais juste un peu! To the Naked Eye est un genre de rock avec de bonnes percussions et une immense basse qui encadrent assez bien cette approche mélodieuse cherchant à plonger pour un avenir dans le pop rose-bonbon. Ça s'écoute bien, même si j'avoue m'éloigner de plus en plus de l'album. Mais romantique et mélancolique comme je suis, je n'ai pu résister à cette ouverture dramatique fournie par le piano introduisant Moons. Et peu importe son style de ballade lunaire, j'ai aimé jusqu'à sa finale! Moons et la pièce-titre me rapprochent à nouveau des ambiances de LISTENING FOR A HEARTBEAT avec un beau slow romantique joué sous la pleine lune en réunissant les parfums de Patrick O'Hearn et Darshan Ambient. C'est un piano tout enjoué suivi de grosses percussions, d'une guitare acoustique et finalement une flûte qui nous invite à Solar Safari. Comme son titre l'indique, nous sommes au royaume de la Musique du Monde dans une vision trop festive pour un safari.

Comme vous pouvez le constater à la lecture de cette chronique, j'ai été plus que conquit par la musique très diversifiée de cet album. En aucun temps nous sommes dans le genre de MÉ progressive. En fait, sommes-nous dans la MÉ? Mais ce n'est pas important! L'important est que LISTENING FOR A HEARTBEAT nous procure près d'une heure de musique remplie de ces liens qui nous rendent nostalgiques. Un bel album qui a trouvé une brèche dans mon état d'esprit pour s'y faufiler.

Sylvain Lupari (07/06/21) ***¾**

Disponible au AD Music

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