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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEVE ROACH: Live in Tucson: Pinnacle Moments (2016) (FR)

“Honnêtement, je ne sais pas comment l'homme fait, mais il a pourtant réalisé un autre superbe album avec Live in Tucson. Un de ses meilleurs et pourtant il en a tellement”

1 Desert Eternal 17:31 2 Endorphin Dreamtime 8:09 3 Going Gone 20:33 4 Skeleton Passage 13:28 5 Spiral Passage 14:09 Timeroom Editions | TM37

(CD 78:28) (V.F.) (Driven sequencer-based music)

En Février 2015, Steve Roach donnait deux performances au Galactic Center de Tucson en Arizona. LIVE IN TUCSON: Pinnacle Moments propose les meilleurs instants de ces deux performances qui ont été décrits comme étant des purs moments de magie.

Joué et enregistré le soir du 13, Desert Eternal nous plonge en pleine nature nocturne avec un concerto de stridulations. Des nappes de voix et des brises de synthé caressent ce chant de grillons alors que nos sens perçoivent une gradation au niveau des ambiances qui atteint son nirvana méditatif avec l'arrivée de percussions autour des 3 minutes. Dès lors, le rythme très envoûtant se balance délicatement, comme dans une forme de communion astrale. Les nappes de voix deviennent des souffles spectraux, voire des crissements sibyllins, tandis que la musique, les percussions aidant, continue sa gradation vers les cimes d'une contemplation nocturne. Les profondeurs de la nuit enveloppent et immobilisent cette transe cérébrale, plongeant la musique dans un tissu d'ambiances désertiques et caverneuses qui exhalent par moments ces parfums de Desert Solitaire, mais avec une touche plus contemporaine et surtout plus obscure avec une avalanche de nappes dont les couleurs contrastantes résonnent encore entre mes oreilles. Endorphin Dreamtime suit avec une structure rythmique aussi superbe qu'inattendue. Un mouvement fluide du séquenceur fait rouler des ions qui miroitent dans un tissu sonore organique. Des pulsations très régulières dessinent une structure minimaliste qui supporte à merveilles les effets sinusoïdaux des séquences. Les nappes de synthé sont aussi riches et moins crépusculaires que dans Desert Eternal, irradiant même les intensités des vents que l'on retrouve dans Empetus. Nous ne sommes pas à bout de notre émerveillement que Going Gone nous tire vers ces ambiances tribales uniques au répertoire de Steve Roach. Ici, le rythme est nuancé et sa fureur retenue par des nappes flûtées qui lancent des parfums tribaux des peuples aborigènes. On imagine aisément un Steve Roach orchestrer un cataclysme sonore en détachant peu à peu l'ossature rythmique de ce long titre-fleuve qui flirte avec le psychédélisme clanique afin d'accentuer sa vélocité par une accentuation des percussions et de la ligne du séquenceur. La puissance et le métissage des effets sonores semble déferler comme ces images en accéléré d'une nuit tourmentée par feux, vents et catastrophes terrestres. J'ai rarement entendu une approche tribale aussi démesurée et sauvage de Steve Roach qu'ici. INCROYABLE!

D'autant que Skeleton Passage délie un mouvement du séquenceur en mode : Libération des ions. Le mouvement est vif, pour les neurones, avec un carrefour de lignes de séquences sinusoïdales et spasmodiques qui entrelacent leurs différences et leurs esthétismes dans un bouillon rythmique aussi explosif qu'implosif. Les effets percussifs et ces crotales qui tintent avec fascination sont tout simplement jouissifs pour mes oreilles avides de percussions et de séquences qui gravitent dans un intense et dense magma de tonalités gravitationnelles. Et il ne faut pas oublier que Steve Roach est seul sur scène. Donc il agit comme un chef d'orchestre devant ses équipements dans une improvisation de rythmes séquencés qu'il maquille de tonalités contrastantes et d'effets organiques sous un ciel flamboyant de ses couleurs écarlates. C'est un titre carrément explosif qui étourdira vos oreilles à force de compter toutes les lignes de séquences qui défilent à vitesse grand V. Même si Spiral Passage fut enregistré lors de la prestation du lendemain soir, soit le 14 Février, il se colle parfaitement à la finale de Skeleton Passage que l'on voudrait sans fin…mais neurones obligent. Son ouverture accepte l'atténuation du frénétique mouvement de Skeleton Passage pour l'amener à travers des boucles oscillatrices répétitives où la couleur des tons déforme la perception d'hypnose de ce titre qui conclut avec douceur un des meilleurs opus de Steve Roach. Un vidéo serait accueilli avec allégresse.

Sylvain Lupari (25/09/2017) ***** SynthSequences.com Disponible au Timeroom Direct Bandcamp

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