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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEVE ROACH: Live Transmission - From the Drone Zone at Soma FM (2013) (FR)

Live Transmission - From the Drone Zone at Soma FM est simplement phénoménale!

CD I

1 In the Light of Day 21:54  

2 Zone of Drones 7:46  

3 Looking for Safety 14:32  

4 Reflecting Chamber 11:31  

5 Kairos Portal 4:39

CD II  

1 Vortex Immersion 32:26  

2 Westwind 16:49  

3 Today 16:40

Projekt 293

(DDL/CD 126:17) (V.F.)

(Ambient and tribal EM)

Ça beau être de la musique d'ambiance, ça n'en demeure pas moins fascinant! Steve Roach revient encore nous faire le même coup. Oui, LIVE TRASMISSION-FROM THE DRONE ZONE AT SOMA FM sonne comme toutes les œuvres du synthésiste Californien. Mais comme à chaque fois, il y apporte un petit quelque chose de différent. Que ce soit une source d'inspiration momentanée ou une idée ramassée dans le temps, le grand maître des longues structures ambiantes est encore capable de faire chanter le vent et de faire rugir les roches avec une énergie renouvelée. Enregistré en concert dans les studios SomaFM de San Francisco, cette dernière aventure sonique de Steve Roach offre une fabuleuse balance entre les enveloppantes sphères ambiantes et les ensorcelants rythmes shamaniques qui ont tant séduits sur Dreamtime Return. Proposé et délivré sans retouches (overdubs), LIVE TRASMISSION-FROM THE DRONE ZONE AT SOMA FM offre deux longues phases, et un superbe titre en conclusion, qui donnent toute la latitude à Steve Roach afin d'exploiter à fond ses concepts de structures évolutives qui présentent des paysages soniques à couper le souffle.

L'intro de In the Light of Day sert de prétexte au magicien des dunes afin de réchauffer ses synthés. L'ambiance est de soie avec ces tonalités abstraites qui s'entrelacent dans des couleurs irisées entre nos oreilles. Le casque d'écoute bien enfoncé, on apprécie ce mélange sonique où les ombrages des cavernes suintantes dansent avec les larmes des synthés. On entend de fines voix sibyllines? Certes! Mais aussi des chants oniriques tournoyer comme les vents d'un cyclone passif. C'est la magie Roach! Sa palette sonique décale les couleurs de nos désirs. On se laisse caresser par ses soupirs oniriques qui se perdent dans des vagues de fond et qui bercent le néant alors que tranquillement on entend au loin les premiers balbutiements des percussions. Byron Metcalf tambourine un rythme qui trépigne comme un coureur à la recherche de son souffle. Un rythme finement saccadé où les soubresauts spasmodiques tressaillent dans une riche texture sonore où des souffles d'origines inconnues, aussi enchanteurs que déroutants, tempêtent de leurs harmonies spectrales. La magie est instantanée. Faut entendre ces percussions tonnées en boucles. Leurs échos moulent une fascinante ligne de rythme ambiant dont le trémolo organique structure une délicate ligne qui encercle nos oreilles dans un paysage sonique où les ululements fantomatiques sonnent comme d'intrigantes incantations noires. Et tout doucement, In the Light of Day plonge dans les ambiantes sphères de Zone of Drones qui, avec ses ambiances de désolations, ses vicieuses ondes torsadées, ses souffles sibyllins et ses cris spectraux, porte bien son titre. Looking for Safety est comme la percée du jour suite à une obscure nuit de remords. Sa lente envolée translucide nous conduit à un superbe rythme ambiant/tribal qui fait ressortir nos souvenirs de Dreamtime Return. C'est comme les tonnerres et la foudre en plein soleil où une poignée de nuages soniques enveloppent d'une tendresse musicale un rythme organique dont les palpitations mouillées résonnent en une fascinante transe spirituelle. Le rythme s'éteint dans les soupirs morphiques des synthés et de leurs chants oisifs, versant les vestiges de Looking for Safety dans les souffles gutturaux de Reflecting Chamber. Bien que les drones dessinent des nuages hostiles, les ambiances sont moins sombres que dans Zone of Drones à cause des belles lignes de la flûte Fujara que Dirk Serries caresse tendresse. Et peu à peu, Byron Metcalf tambourine un lent et envoûtant rythme tribal où les tam-tams résonnent comme d'oblongs lassos à la recherche d'air dans les sinuosités des harmonies d'un synthé noir et les sournois souffles rauques de didgeridoo. Et lorsque les vents hurlants basculent le pont entre Reflecting Chamber et Kairos Portal, le rythme aborigène de Steve Roach nous prend court autant qu'il coure après ses percussions dans une puissante finale où la nature abstraite de Roach se déchaîne avec passion entre nos deux oreilles qui n'ont jamais eu vent que les secondes s'égrenaient aussi rapidement.

Après une première partie aussi solide, Vortex Immersion se faufile entre nos oreilles avec un impressionnant pattern ambiosphérique rempli de gargouillis et de serpentins sonores difformes. Les lignes de synthé s'empilent et dansent avec leurs ombres sonores dans un lourd mouvement arythmique où seuls les douces impulsions des strates de synthé et les bruissements d