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  • Writer's pictureSylvain Lupari

TANGERINE DREAM: Cruise to Destiny (Topographic Dreamtime) (2013) (FR)

Oui, TD n'est peut-être pas là où l'on souhaiterait qu'il soit, mais il restera toujours aussi noble que son nom. Ça, il faut le donner à Edgar!

1 Devotion 7:26

2 Betrayal (Sorcerer Theme) 3:50

3 Three Bikes in the Sky 6:01

4 A Wise Fisherman's Nocturnal Song 4:07

5 The End of Bondage 5:31

6 Too Hot for my Chinchilla 3:51

7 Dream Phantom of the Common Man 8:31

8 Sungate 4:52

9 Hoël Dhat the Alchemist 7:10

10 Cat Scan 5:47

11 Paradise Cove 3:51

12 Dreaming in a Kyoto Train 7:30

13 Moon River 4:54

(CD 73:28)

(Electronic rock)

Je vous le dit tout de suite; je ne veux pas partir en croisade contre Tangerine Dream et encore moins leurs fans, dont je suis vous vous souvenez? Sauf que des fois, assez c'est comme assez! Vous en connaissez beaucoup d'artistes qui mettent en boîtes des répétitions d'un concert qui n'a jamais eu lieu? Pire; une répétition de moitié de concert parce qu'un membre du groupe s'est blessé. Grosso modo, c'est le topo de CRUISE TO DESTINY. Au printemps 2013, Tangerine Dream était censé monter à bord d'un paquebot afin de partager la vedette avec Yes, Steve Hackett, Nektar, Saga et plusieurs autres gros noms de la musique progressive dans le cadre d'une série de concert sur la mer Caribéenne intitulée Cruise To The Edge. Sauf qu'Edgar Froese (multiples fractures lors d'une vilaine chute) et Linda Spa (maladie) ont été contraint d'abandonner Thorsten Quaeschning, Iris Camaa, Bernhard Beibl et Hoshiko Yamane qui ont décidé de remettre le projet de participer à cette croisière musicale dans le futur. Déçus les fans? Mais attendez! Ne reculant devant rien pour satisfaire les moindres désirs de ces fans, les argentiers d'Eastgate ont eu la bonne idée d'en faire un album officiel.

J'ai fait un petit calcul. Savez-vous combien d'albums compilations et/ou en concert que Tangerine Dream a produit depuis la fondation d'Eastgate? J'ai compté plus ou moins 35 compilations et près de 25 albums Live depuis 2005, soit plus de 6 par année. Plus les DVD. C'est pas mal non? Et à chaque fois on nous annonce qu'il y a des surprises, des nouveautés et/ou une Froesation ou encore une Tangerisation de la qualité sonore. Un enhanced sound comme ils disent. Et pourtant! J'ai beau remuer, retourner toutes les versions offertes que je m'y perds. Chaque titre se ressemble. Et j'ai beau forcer pour trouver quelque chose de différents que je m'y perds encore plus. J'écoute un titre et je le compare avec le même sur une autre réalisation et là je cherche la différence jusqu'à ne plus trouver. Et on se laisse attraper. On se dit; bah c'est pas si mal. C'est exactement ce qui se passe avec CRUISE TO DESTINY.

Le setlist présenté propose un Dream plus rock avec une nette incursion dans les années Melrose. Et c'est intéressant car des titres comme Betrayal, Three Bikes in the Sky, Too Hot for my Chinchilla, Paradise Cove, dont c'est la première interprétation en concert, et Cat Scan jouissent d'un bon music lifting. C'est du beau recyclage de vieux titres. Sungate reste le Sungate que l'on connait depuis sa décennie. Une des surprises de cet album d'une tournée qui n'a jamais eue lieu est cette liste de titres que le Dream n'avait pas encore joué en concert. Mis à part Paradise Cove, on retrouve Devotion, The End of Bondage et Dreaming in a Kyoto Train. Three Bikes in the Sky figure sur plusieurs bootlegs et j'aime mieux cette version. J'ai donc apprécié redécouvrir les bouillants The End of Bondage et Dreaming in a Kyoto Train que j'avais perdu d'oreille avec la séries Sonic Poem Series. Mais sont-ils différents ou non? J'imagine que les purs et durs peuvent en statuer. Parlant de cette série soulignons une première interprétation aussi du puissant et intrigant Dream Phantom of the Common Man. Et si on aime cette série, A Wise Fisherman's Nocturnal Song est une autre surprise et une belle nouveauté aussi sombre et mélancolique que Hoël Dhat the Alchemist. Et, comme TD se plait à le faire depuis la tournée Nord-Américaine de 1992, le groupe fait une interprétation d'un vieux succès de la pop avec Moon River d'Andy Williams. Le tout livré sans paroles. C'est beau, c'est bon, c'est tendre. Ça se danse collé-collé avec sa blonde, mais ça sonne comme de la musique d'ascendeur.

Eh oui! Je m'y suis mis les oreilles et je m'y suis fait attraper. CRUISE TO DESTINY remplit les promesses de son kit de presse. Il y a de belles surprises avec des interprétations de titres que l'on avait oubliés dans le temps, sauf Betrayal évidemment. Des titres joués avec juste assez de différence pour ne pas renier les originaux, tout en y ajoutant ce petit quelque chose qui clique dans les oreilles. La dernière nouveauté d'Edgar, A Wise Fisherman's Nocturnal Song, est plus qu'intéressante. On sent la nette influence et emprise de Thorsten Quaeschning sur Tangerine Dream et c'est prometteur. Bref, en dépit de ses apparences de énième compilation, CRUISE TO DESTINY a tous les fibres nécessaires pour captiver ceux qui aiment TD, comme ceux qui connaissent le groupe seulement de la pointe des oreilles. Et maudit que TD fait de la bonne musique. C'est juste que le groupe n'est pas là où on voudrait qu'il soit. C'est pas grave car il y a en a d'autres plus audacieux qui y vont. Mais Tangerine Dream restera toujours aussi noble que son nom. Et ça, il faut bien le donner à Edgar!

Sylvain Lupari (30/05/13) ***½**

Disponible chez Groove nl

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