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TANGRAM: Singles 2005-2012 (2012) (FR)

Singles 2005-2012 vaut que nous creusions un peu plus la discographie de Tangram

1 Keep Watching the Skies 5:10 2 Summer Sky, Shooting Stars 4:56 3 The Seven Letter World 6:24 4 Snowball Canon 4:03 5 The Dark Age 6:04 6 The Transistor Lizard 3:47 7 Snowfall in a Generated Landscape 11:14

(CD-r/DDL 48:34)

(Berlin School, psybient, E-Rock)

Tangram est le projet du musicien Hongrois Peter Fabok qui est actif sur la scène électronique depuis 2005 avec un premier album Move and Still. SINGLES 2005-2012 est un premier album compilation et couvre cette période très créative ou le prolifique synthésiste a composé et réalisé près de 20 albums. Il s'agit d'une très belle palette de MÉ très versatile où les atmosphères psychédélico-ambiants draguent des rythmes du genre down-tempo/electronica. Chronique d'un album réalisé par un artiste qui mérite que l'on s’y arrête.

Des échantillonnages de voix ouvrent Keep Watching the Skies qui s'agite avec une discrète ligne de basse dont les faibles pulsations soulèvent des accords qui s'entrechoquent dans des tonalités métalliques. Une séquence trace une ligne mélodieuse récurrente qui roule en boucle sur les pulsations plus prononcées d'une approche technoïde. La voix revient réciter Watch the Sky lorsque des percussions viennent appuyer ces pulsations avec des coups secs qui supportent un refrain moulé dans les notes d'un synthé, gavant Keep Watching the Skies d'une belle approche mélodieuse à saveur orientale. Summer Sky, Shooting Stars présente une approche très atmosphérique avec des monorails électroniques qui serpentent en spirale autour d'échantillonnage de voix et de multiples sonorités électroniques. Des ions entrecroisés volètent autour des percussions échoïques, débauchant la belle approche mélodieuse de The Seven Letter World dont l'intro nage en pleine indécision mélodique. Des percussions tranchent le débat et structurent le rythme de qui s'appuie sur une ligne conductrice et ses séquences en spirales. Ces séquences sont diversifiées et moulent des structures mélodiques et rythmiques entrecroisées qui ceinturent les accords d'un synthé à la mélodie limpide. Un très beau synthé d'ailleurs qui siffle une autre belle ligne mélodieuse enrobée d'une suave brume éthérée dont les harmonies nous infiltrent comme un beau ver-d'oreille. Il s'agit d'un très bon titre, tout comme la très belle ballade qu'est Snowball Canon et ses accords scintillants qui paradent telle une mélodie jouée sur un clavecin pour tournoyer en de belles spirales sous les couches d'un synthé aux formes orchestrales.

Proche des ambiances ténébreuses d'Halloween, Snowball Canon coule avec un crescendo aussi menaçant qu’envoûtant avec plusieurs lignes mélodieuses qui s'enlacent et se juxtaposent afin de tisser une étonnante berceuse pour insomniaques aux nuits d'épouvantes. The Dark Age est très accrocheur et nous dévoile une autre facette de Peter Fabok avec un solide rock électronique. Les percussions forment un rythme de démarche de gang de rues sous de longilignes solos de synthé aux formes torsadées alors que des pulsations harponnent la cadence avec de brefs mouvements secs, tissant un rythme soutenu par une riche approche percussionniste. Une autre ligne de synthé forge une bribe de mélodie vocable qui tourne en boucle sous les nombreux solos, créant chez The Dark Age un autre ver-d'oreille qui aurait pu aisément frayer son chemin sur n'importe quelle radio FM. The Transistor Lizard est un autre titre accrocheur qui ouvre son rythme avec une approche plutôt psybient nourrie de sonorités stigmatisées en étranges pulsations électroniques. Des percussions de genre tam-tams déboulent pour mouler un tempo qui s'apparente à du psy-trance que des accords saccadés enrobent d'un arôme extraterrestre. Snowfall in a Generated Landscape est un long titre ambiant bourré de fins arpèges cristallins qui virevoltent et flottent avec délicatesse auprès de percussions éparses. Comme une chute de neige dont les flocons sont balayés par des vents, la première partie semble être forgé dans une forme d'improvisation alors que la deuxième coule comme un hommage à …Tangram et son intro moulée dans des souffles de synthé mélodiques. Une ligne de basse aux pulsations troublantes vient bousculer cette tranquillité qui ne connaîtra point de rythme mais s'éteindra dans la complexité abstraite de ce dernier mouvement nourri de soubresauts résonnants.

Il n'y a pas de doutes; SINGLES 2005-2012 mérite que l'on s'intéresse à la carrière de Peter Fabok qui semble très à l'aise dans son rôle de caméléon aux reliefs électroniques. C'est une belle compilation qui démontre toute la créativité et la versatilité de Tangram. Que ce soit du psy-trance, du techno morphique, du synth pop mélodique ou de l'ambiant avec une teinte de Berlin School minimaliste, cette compilation est une belle porte d’entrée dans l’univers de Tangram.

Sylvain Lupari (14 mai 2012) *****

Disponible au Tangram Bandcamp

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