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  • Writer's pictureSylvain Lupari

THE LONG LIGHT: Hiraeth (2018) (FR)

“Ambient de A à Z, Hiraeth respire autant la complexité des sentiments partagés que cette joie de vivre à travers les démons d'Andy Codon”

1 Hiraeth 38:01 Glimmer Room Bandcamp

(DDL 38:01) (Purely ambient music)

Andy m'avait bien prévenu. HIRAETH est un album ambiant. Un album de musique d'ambiances tranquilles et méditatives. J'ajouterais; une musique d'ambiances taciturnes dont les seuls mouvements sont des ondes d'implosion qui sortent la musique hors de son lit anesthésiant. Peu importe! J'aime la musique d'Andy Condon. Que cela soit avec Jupiter 8, The Glimmer Room ou encore comme ici avec The Long Light dont c'est le 2ième album, l'autre étant Our Walking Hours. HIRAETH est une vieille maxime Galloise signifiant; un désir pour un endroit où vous ne pouvez jamais retourner. Une place, une maison qui n'a peut-être jamais existé. Comme on constate, notre ami Andy Condon possède toujours cette âme de poète sonique.

L'aventure débute avec une flopée de pépiements d'oiseaux. Un synthé y dépose quelques accords qui résonnent de tendresse dans ce décor bucolique où mes oreilles entendent des murmures de fées au travers des nappes d'éther et des chuchotements de Morphée. Une lourde nappe de basse étend son manteau d'inquiétude, plongeant déjà Hiraeth dans une ambiance de tourmente. C'est cette ligne de basse qui soufflera les implosions de la 1ière partie de ce long titre qui porte sans longueurs ses 38 minutes. Elle pousse une autre ligne à se détacher, créant deux mouvements parallèles qui n'ont rien en commun. Un est sombre et l'autre sibyllin! Sans longueurs car malgré la sérénité du mouvement, Andy Codon lui donne des élans implosifs qui se traduisent par des filets d'émotivité et de musicalité, comme ces nappes de flûtes aiguës qui vont et viennent dans un paysage dont les ombres de sons prennent moult formes. Des accords dansent et tintent après la barre des 10 minutes, amenant la 1ière phase de Hiraeth vers un passage où les crépitements d'un feu lui donnent une seconde vie. Cette 2ième partie annonce un cheminement éthéré, plus céleste avec un passage nettement plus lumineux que les ombres sombres qui se mouvaient dans les 18. Les chants d'oiseaux sont remplacés par des scintillements d'arpèges qui restent tout de même en arrière-scène lorsque des nappes bourdonnantes donnent une vison sombre mais pas intrigante à une musique d'ambiances qui portent un peu plus la signature de The Glimmer Room ici.

Andy Condon n'a pas à rougir de sa musique. Il reste dans une classe à part en insufflant une vision nettement plus humaine à sa musique méditative que bien des artistes dans le milieu. Sa musique respire autant la complexité des émotions divisées que ce bonheur de vivre à travers ses démons. Un autre bel album qui plaira à ses fans. En espérant que d'autres amateurs du genre s'intéressent un jour à sa musique, car I Remain reste l'œuvre la plus percutante, la plus séduisante et la plus émotive de la musique ambiante et d'ambiances contemporaine.

Sylvain Lupari (02/05/18) *****

Disponible au The Glimmer Room Bandcamp

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