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  • Writer's pictureSylvain Lupari

THE ROSWELL INCIDENT: Trapped, Part One (2019) (FR)

Ce que nous avons ici est un superbe album de style Berlin School fait sans aucune concession des frères Koen et Jan Buytaert

1 Folded Space (From Here to Now-Here) 32:50

2 Trying to Escape the Moebius Timeshift 43:23

(CD/DDL 76:13) (V.F.)

(Berlin School)

The Roswell Incident! Ouf, ça faisait un bail que j'avais entendu de la nouvelle musique des frères Koen et Jan Buytaert. Il faut remonter en 2015 avec Adrift et après un superbe titre en Just Before the Impact de la compilation Sonic Emissions du label Belge Wool-E-Disc, le tandem Buytaert revient en force avec un album intitulé TRAPPED, PART ONE. Un album dans le plus pure tradition du Berlin School avec deux très longs titres évoluant sur le principe de rythme répétitif et de ses subtils changements de peaux. C'est un album studio avec le principe d'improvisation avec les schémas des séquenceurs déjà établit par Koen Buytaert. Les ambiances, les harmonies, les parties au piano et les solos sont joué sur l'inspiration du moment où dès que les bases sont établies, les frères Koen et Jan Buytaert sont déjà ailleurs. Maintenant, 33 minutes comme 43 minutes sans index ou parties! C'est beaucoup de minutes à rester concentré afin de suivre ces longs fleuves musicaux et d'entendre les finales, qui sont aussi bonnes l'une comme l'autre. Donc, The Roswell Incident en demande beaucoup à ses fans et peut-être un peu trop pour les nouveaux avec ces deux structures qui sont nettement plus faciles à découvrir après une seule écoute. Et comment est la musique?

Folded Space (From Here to Now-Here) ne perd pas de temps! Sans dire que ça part sur les chapeaux de roue, le rythme scintille dès la première seconde avec des séquences hypnotiques sculptées dans des arpèges percussifs qui tournoient dans un schéma minimaliste, comme des lucioles dans un cercle qui volète en suspension. D'autres effets percussifs scintillent autour du cercle, imitant plus ou moins son mouvement, alors que des nappes anesthésiantes se moquent de ce léger vacarme imposé par un assortiment d'effets tant aériens que légèrement percussifs. Un premier changement de phase s'initie autour des 13 minutes lorsque le rythme flottant est redirigé vers une série de battements où se greffent un essaim d'arpèges virevoltant sur place. Cette phase est plus entraînante avec ces riffs de clavier qui appuient une voie rythmique s'enlignant sur du bon Berlin School progressif. Cette section est plutôt entraînante avec son décor constitué de multi couches de synthé dont les effets s'accumulent sur des arabesques de brume. Allant en diminuant son intensité, Folded Space (From Here to Now-Here) embrasse un bon passage ambiant autour de la 27ième minute pour revenir avec plus de lourdeur et de vélocité dans une intense finale où un des frères Buytaert a fermé l'interrupteur d'une façon spontané! Une finale abrupte qui surprend et nous sort d'une torpeur très confortable.

Trying to Ecape the Möbius Timeshift débute avec une forme de langage amphibien que l'on peut aisément comparer avec celui d'un extraterrestre. Une lumineuse ligne de synthé traverse ce langage un brin tapageur, ajoutant une couleur tonale irisée à une introduction cousue dans le mystère. Des bourdonnements et des froissements fusionnent pour une texture sonore opaque que même les effets de synthé ne peuvent percer dans une longue phase d'ambiances pour ne pas faire dodo. Peu à peu, ces éléments inconfortables se dissipent pour faire bouger une structure de rythme ascendant où les séquences montent et tombent, montent et tombent à nouveau dans un mouvement minimaliste propice à l'exploration des multiples effets de synthé. Cette première phase va jusqu'aux tintements harmoniques qui tournoient comme des carillons dans les vents chauds. Nous sommes autour des 12 minutes et la structure de rythme bonifie sa vélocité en symbiose avec sa texture sonore. Outre les effets, les synthés et claviers sculptent des riffs qui s'émiettent en voiles tonales alors que le parcours de la musique se fait toujours avec une subtile progression nuancée par des multicouches d'effets et de nappes brumeuses. Juteuses et enduites de bruits parasitaires, des séquences émergent autour des 21 minutes. Le mouvement devient plus vif et incisif avec une touche de paranormal eu égard à la lourdeur des ambiances et d'une sordide tonalité métallique qui émerge autour de cette autre éclosion rythmique. C'est un court passage avant qu'une nappe d'effets sonores remette Trying to Ecape the Möbius Timeshift dans une bonne phase de psybient où éléments percussifs et pads de synthé saccadés scintillent toujours comme ce cercle de lucioles en ouverture, mais dans une autre texture sonore toujours très séduisante. Cinq minutes plus loin, Trying to Ecape the Möbius Timeshift s'envole pour de bon cette fois dans une très belle structure de Berlin School qui nous visse à nos écouteurs pour un exceptionnel 15 minutes de MÉ de très haut niveau.

Y a-t'il des longueurs dans TRAPPED, PART ONE? Ça dépend des points de vue et surtout de ce que l'on aime dans le genre Berlin School. C'est évident qu'avec des index ou des parties, les deux longs titres seraient plus accessibles. Mais pas meilleurs! La musique est très bonne et les séquences sont impressionnantes. Ces deux éléments bien installés dans un décor de psybient et dans une impressionnante collection d'éléments percussifs, et nous avons ici un superbe album de MÉ de style Berlin School sans aucune concession des frères Koen et Jan Buytaert qui sont déjà dans les frontières de Trapped Part Two. Un excellent album!

Sylvain Lupari (25/02/20) ****½*

Disponible au Belgian NewMusik Bandcamp

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