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  • Writer's pictureSylvain Lupari

TRANSCEIVE: Intrigue (2001) (FR)

Intrigue est une œuvre majeure qui perpétue le son très distinct de la England School, débutée Mark Shreeve et Ian Boddy

1 Bygone Daze 6:33

2 Intrigue 12:43

3 Emor Femus 10:46

4 Tera's Secret 4:40

5 Internal Inferno 8:28

6 Resume 2:48

7 Extremes 9:04

8 Beneath the Lake 6:05

9 Intrigued 5:04

Transceive Music

(CD/DDL 66:15)

(England School)

Moi qui voulait en faire une brève chronique! Disons que ça sera pour une prochaine fois, car mes oreilles ont rencontrées une œuvre remarquable. Encore? Direz-vous! Eh…oui. J'ai cette chance d'écouter la musique que j'aime et de vous en faire partager mes impressions. Il y a eu un gros tapage publicitaire et de très bonnes, et courtes, critiques concernant cet album. Me rendant un peu sceptique. Mais au final, j'ai passé d'agréables moments à découvrir les 2 premières, et seules, œuvres de Transceive; Transformation 88:98 et ce INTRIGUE.

Et ça part avec le fougueux Bygone Daze. Après une brève intro aux éléments intergalactiques, un beat lourd s'installe. Résonnant sur des notes grasses et rondes qui se percutent et se nourrissent de leurs échos, ce rythme amplifie sa pesanteur avec des percussions martelantes et une séquence qui zigzague dans les ondes d'un synthé brumeux et une seconde séquence en staccato. Des voix, des strates harmonieuses, de superbes solos et de bons échantillonnages maquillent un titre lourd aux limites d'un techno incisif et un rock lourd. Bygone Daze matraque les premières minutes de cet album avec férocité, tout en laissant une place à une superbe mélodie qui ressort de cette structure qui devient encore plus lourde vers la toute fin. Un titre assommeur, qui annonce les couleurs de Steve Nelson, l'homme-orchestre derrière Transcieve. La longue pièce-titre débute dans un nuage d'effets sonores cosmiques d'où sort un synthé mélodramatique soufflant une courte mélodie avant de libérer une strie métallique saccadée qui casse cette structure mélodieuse d'Intrigue. Suivant le concept de la pièce d'ouverture, la ligne de rythme est martelante mais moins agressive. Juste assez pour laisser entendre une douce mélodie d'un genre Far West cosmique. Polyrythmique, la pièce titre dégage différentes lignes sur des basses bourdonnantes, des séquences ondulantes, sur des percussions entraînantes et d'enveloppantes strates aux multiples dimensions harmonieuses. Emor Femus démarre avec un beau piano mélancolique et ses notes qui voltigent avec tendresse. Et dès l'écho de la dernière note perdue dans l'oreille, des cymbales entreprennent une danse lascive qui fait murmurer une suave voix. Des accords serpentent le mouvement sur des percussions vaporeuses qui prennent de plus en plus forme. Suspendu, le rythme est toujours hésitant et tiraillé entre cette douce voix et des percussions plus énergiques. La structure prend forme avec une séquence lourde et nerveuse. Elle trace un mouvement dance-music sur des belles strates flottantes et des notes mélodieuses qui créent une superbe harmonie sur des percussions martelantes. Un très beau titre dans la même veine qu'Intrigue. Les deux sont moins lourds que Bygone Daze mais profitent de leurs longueurs pour présenter des structures plus élaborées. Court, mais foutrement efficace Tera's Secret débute avec un beat lent sur des percussions d'un genre tablas tribales et un synthé aux effluves du Moyen Orient. Une belle ligne de rythme sautillante se joint à un synthé aux souffles arabes et une guitare aux accords similaires. Aspiré par un tourbillon, le mouvement revient en force avec des arrangements encore plus percutants.

Un synthé et ses ondes valsant dans le cosmos annonce Internal Inferno qui s'agite sur des notes nerveuses et des strates flottantes et envahissantes zigzaguant et se perdant dans un dédale rythmique assourdissant. Ce mouvement décolle avec force sur un rythme saccadé et bourré de stéroïdes percussifs. Un titre furieux qui purge une cadence incessante avec des séquences agressives et qui ressource son rythme infernal dans les courtes aires de repos, là où il s'abreuve d'intensité renouvelée et de lames de synthé plus acérées. Resume suit avec une courte mélodie à la Software. C'est beau, suave et incroyablement mélodieux. Extremes embarque sur le souffle de Resume avec une intro bigarrée où des tonalités métalliques s'entrechoquent dans un univers futuriste. On entend une ligne de rythme se dessiner au loin. Des notes nerveuses croisent des nappes de violons corrosives qui sont matraquées par une nuée de percussions lourdes. Une pulsation lourde et ronde émerge du séquenceur avec un débit saccadé. Sans réellement développer un concept harmonieux soutenu, Extremes maintient le cap avec des percussions qui roulent et matraquent des brides harmonieuses avec fureur pour se fondre au très romanesque Beneath the Lake. Un moment magique et reposant qui démontre que Steve Nelson peut aussi créer des pièces tendres et touchantes où la mélancolie se dessine sur un beau mouvement de piano. Intrigued termine ce très bel album de rythmes électroniques avec un mixage plus corsé de la pièce titre qui est dénuée ici de ses atouts planants et enveloppants, livrant son rythme avec une intensité mélodieuse.

Un séquenceur lourd et puissant, des strates enveloppantes et harmonieuses ainsi que de beaux arrangements; INTRIGUE est une œuvre majeure qui perpétue le son très distinct de la England School. Un album puissant qui multiplie les rythmes incendiés sur des mélodies qui nous mangent les tympans dans un univers martelé de puissance. Un mélange de Mark Shreeve, Jean-Michel Jarre et de Tangerine Dream des années Jive dans un même opus demeure très attrayant. Après avoir fait le tour, et plus qu'une fois, d'INTRIGUE je dois bien admettre que Transcieve est vraiment à la hauteur de sa publicité.

Sylvain Lupari (27/10/06) *****

Disponible au Transcieve Bandcamp

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