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  • Writer's pictureSylvain Lupari

WINTHERSTORMER: Woodwork 2007 (FR)

“Voilà un album qui demandes une méga ouverture d’esprit et par la suite vous trouverez de très bons mouvements de musique analogue”

1 Pure Analogue Forever 15:51

2 Musical Equitation Extracted from Firelogs 17:09

3 Engraved 8:02

4 Monochrome 35:13

Bajkal Records 222016

(CD 76:20)

(Progressive Berlin School)

Ouf! Voilà un titre qui commande une ouverture géante et une compréhension de l'évolution musicale assez développée merci. Étant un artiste pas facile à apprivoiser lui-même, WOODWORK de WintherStormer est ce genre d'album qui percute les sens écoute après écoute. Si Pure Analogue Forever nous envoûte assez facilement, les 3 autres titres sont d'une complexité musicale qui commande quelques écoutes, à tout le moins pour moi, mais qui finissent par trouver la route de notre évolution. Et ça m'est arrivé! Eh oui…

Comme des milliers de prisme sonores issus d'un hologramme musical en fragmentation, les premiers balbutiements de Pure Analogue Forever nous plonge un monde éclectique où la paranoïa sonore règne dans un tintamarre primal. Les boucles du séquenceur ondulent dans un statisme perçant pour former une ligne de basse qui serpente un sentier cosmique où l'hétéroclite et la schizophrénie des ondes et des sons sont rois. Doucement, ce tintamarre apprivoisable se mue en une belle ligne d'un synthé sobre et mélodieuse qui fond dans l'oreille tel un mellotron mielleux. Onctueux et enveloppants, les synthés voyagent en mode mélopée sur de beaux coussins aux arrangements violonés qui mélangent ses fluides musicaux avec les ondes d'une guitare. Voilà du du progressif électronique où les tamtams et les riffs langoureux ouvrent les portes à une sérénade cosmique aux effluves Hindous. Musical Equitation Extracted from Firelogs est un titre aux ambiances extrêmement envoûtantes et tout aussi sombres. Les souffles flûtés flottent dans une atmosphère caverneuse avec des stalactites sonores qui se détachent pour former de ombres fantomatiques qui ondulent comme des flammes dans un courant à faibles litanies harmonieuses, comme des chœurs sibyllins processionnant dans les abysses des ténèbres. De calme nous allons à acrimonie avec Engraved qui déferle tel à une psychose musicale où deux entités contradictoires échangent des bouts d'harmonies dans un déluge cacophonique. De faibles arpèges spiralées défilent par séquences en courts passages harmonieux pour céder la mélodie à de gros déchaînements sonores intempestifs aux riffs lourds, percussions débridées et synthés aux solos puissants. Un exercice de style qui commande une vigilance pour ne pas se défoncer les tympans juste avant d’entendre l'étonnant Monochrome. Ce long titre minimaliste débute avec une très belle ligne de flûte et une séquence aux dimensions très Tangram de Tangerine Dream. Une très belle ligne de basse en émerge pour serpenter un long mouvement sinueux auquel s'ajoutent des couches de synthés, autant mélodieuses que musicales, saccadées dans un genre de tourbillon spectral. C'est une procession architecturale ensorcelante aux innombrables secousses sonores qui évolue dans un univers autant électronique que progressif.

Ouf! Non, pas facile d'approche ce WOODWORK de WintherStormer. Mais c'est ce genre d'album qui fait planer et qui peut faire remuer nos cendres nostalgiques. Une musique intense et très avant-gardiste qui gagne à être apprivoisé.

Sylvain Lupari (03/08/07) *****

Disponible au WintherStormer

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