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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ACHELOO: Ethereal (2017)

“Il faut écouter Ethereal avec les oreilles du cœur pour pouvoir nettoyer notre âme de vieilles larmes qui refusent toujours de tomber”

1 The Beginning of Chronos 8:12

2 Ethereal 8:22

3 Hemera's Revelation 7:45

4 Distant Resonance 7:05

5 Flash of Desires 13:03

6 Seductive Dreams 4:31

7 Adagio for Muses 5:40

Acheloo Music (DDL 54:40)

(Tribal Ambient Music)

Acheloo! J'avais déjà croisé ce nom pour avoir chroniquer un de ses albums, Dream, à l'automne 2013. J'avais trouvé ça bien et bon pour un album de musique ésotérique fortement imbibé d'une essence New Age. ETHEREAL est un premier album depuis Dream justement. C'est plus de 4 ans de silence! C'est aussi un bel album qui me projette dans les ambiances très lyriques de Bayou Moon, pour le côté sombre et folk, un album de Tom Newman qui fut un tremplin vers un New Age plus progressif dans les années 80.

The Beginning of Chronos débute ce dernier opus d'Acheloo avec une fascinante ode de spiritualité amérindienne. Le rythme est morphique et délicatement pulsatif. Des nappes de brume grises, et d'autres plus en mode décoration pour musique ambiante, ainsi que des accords d'une guitare romantique ornent une première phase qui est forgée dans le rêve. Des cognements et des explosions feutrées ajoutent un brin d'intensité, alors que la guitare finie par déposer de beaux petits solos autant mélodieux qu'éthérés. Des cliquetis de cymbales, une ombre de basse et une chorale amnésique accompagnent aussi cette procession spirituelle qui se termine avec une surenchère d'effets percussions et explosifs, ajoutant encore plus d'intensité à ce premier titre de ETHEREA. La pièce-titre suit avec une vision nettement plus pensive et mélancolique de Carlo Luzi. Sa guitare étire des notes d'une tristesse évidente. Un beau mouvement de séquences s'invite et déploie ses notes carillonnées qui tournent comme un carrousel perdu dans la brume. Finalement, une ligne de basse ajoute une touche un peu plus dans le genre Jazz sobre pour une soirée de larmes, conduisant Ethereal vers une finale toute en douceur. Et plus on avance, et plus on ouvre nos œillères, et plus nous découvrons un bel album construit autour d'une fragile intensité. Hemera's Revelation est un autre titre à saveur aussi tribal ambiant que The Beginning of Chronos. Par contre, le support rythmique est plus présent et plus accentué avec de bonnes séquences réverbérantes et de bonnes frappes de percussions éparses, mais en mode tribal rock. La guitare est très belle et lance des parfums de mysticisme qui irait à ravir bien avec l'univers de Robert Rich. Un point de référence afin de mieux situer cet album.

Distant Resonance débute avec des clapotis d'une eau assombrie par des reflets de nuages. Des souffles de voix silencieuses s'occupent du côté mystérieux de l'introduction, tandis que la guitare erre avec des solos pensifs. Une onde iridescente tombe sur ces ambiances, amenant une vie électronique qui s'exprime par des nappes sibyllines. Ces nappes flottent comme un ressac et finalement en un léger tourbillon de vagues sur un rythme qui gagne en intensité mais qui reste toujours comme une danse pour deux amants sans vie. Imaginons une déesse danser avec les vents et les rayons d'un soleil printanier et nous avons les éléments de Le mouvement est lent et le décor sonique très bien détaillé avec des effets qui dansent avec élégance entre les larmes d'une guitare plus incisive, ainsi que les accords nostalgiques d'un piano évasif et une belle flûte aussi charmante qu'inattendue. Un très bon titre qui remplit ses 13 minutes sans effets de longueur. Seductive Dreams est un titre sans histoire avec une drôle, et plutôt agaçante, finale où on a l'impression d'écouter un vieux 33 tours qui saute continuellement. Un prélude ambitieux pour le splendide Adagio for Muses. Acheloo nous offre ici un très beau titre avec une guitare qui pleure à travers un superbe et lent mouvement circulaire d'une mélodie sculptée dans des arpèges qui tombent et bondissent comme des larmes de perles. C'est simplement trop beau et c'est une belle musique qui termine un album qui gagne à être découvert et dévoré avec les oreilles du cœur. Ne serait-ce que pour ce côté si sensible et mélancolique qui pourrait certainement nettoyer notre âme de vieilles larmes qui refusent toujours de tomber!

Sylvain Lupari (15/02/18) ***¾**

Disponible au Acheloo's Bandcamp

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