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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ANANTAKARA: There Is Something (2022) (FR)

C'est un album parfait où chaque titre est un voyage dans votre esprit intérieur

1 Orpheus Walk 6:24

2 You are not Alone 6:40

3 Magnitudes 6:57

4 That Inner Voice 8:20

5 Temptation of Melancholy 6:24

6 Toward Clarity 6:51

7 There is Something 5:13

8 A Grateful Soul 6:15

9 Strange Feeling of Grace 5:04

10 A Sense of Freedom 3:24

(DDL 61:34)

(Ambient cinematic textures)

Se sentir transporté par une forte émotion intérieure, tel est la prémices de THERE IS SOMETHING du musicien bruxellois Philippe Wauman. Ce dernier album-téléchargement de Anantakara sur le label de San-Francisco Aural Films est ni plus ni moins une merveilleuse bande sonore de ces moments de notre vie où nous sentions cet ange sur notre épaule nous amener à un état de grâce. Partagée avec élégance entre ses ambiances astrales et ses rythmes semi entraînants, son côté électronique et celui acoustique, THERE IS SOMETHING est la plus belle fable musicale que j'ai entendu de l'artiste Belge. Un splendide album où la sensibilité et le mysticisme s'échangent des strophes silencieuses dans une incomparable ambiance de sérénité avec un magnifique musicien qui devient pour nos 60 prochaines minutes maitre de nos émotions et de ce fil qui les guides vers notre intérieur.

C'est avec les clapotis d'une eau vive que débute ce tout nouvel album-téléchargement de Anantakara. Des ombres sonores deviennent des nuages gris, entourant Orpheus Walk d'un de ses nombreux voiles sibyllins. Un rythme sournois fait entendre ses pulsations dont l'aura des résonnance rencontre ces nappes de voix séraphiques qui font parties des charmes de THERE IS SOMETHING. Philippe Wauman ajoute des effets de bourdonnements (drones) menaçants, attirant l'écoute vers le surréel alors qu'une savoureuse basse structure une onde de rythme élastique. Les battements dansent avec des cerceaux qui s’évaporent, en même temps que la basse d'ailleurs, dans un univers d'ambiances ésotériques. Cette structure de rythme évanescente reviendra avec une forme plus secrète mais aussi plus accentuée pour secouer les ambiances elfiques de You are not Alone, un titre qui mélange les parts acoustiques et électroniques de l'album. C'est avec des accords de cordes bien pincées que Magnitudes nous entraîne vers un torrent de battements désynchronisés et séquencés dont les morsures des violons et les caresses des vents synthétisés amènent vers un niveau astral. Une étonnante voix séraphique soutirée au 8dio Forgotten Voices fredonne un hymne intersidéral en ouverture de That Inner Voice. Des cordes pincées sèchement structurent un rythme ambiant dont l'écho se transforme en pépiements électronique sous les ombres menaçantes des orchestrations, majoritairement des hautbois, donnant une texture de film fantastique à ce titre dont l'évolution nous fait passer par toute une gamme de perceptions. Intense et dramatique! Et surtout très magnétisant avec cette voix artificielle qui réussit l'improbable pari de séduire et attendrir. Notamment dans une finale plus acoustique. Il y a plusieurs passages où nos émotions font danser les poils de nos bras dans ceTHERE IS SOMETHING. Et la sublime danse du piano éparpillée dans les ambiances pulsatoires et méphistophéliques de Temptation of Melancholy fait partie de ces beaux moments qui nous pètent dans les oreilles sans avertissements.

Les ambiances ténébreuse sont à l'origine des brises noires qui soufflent l'ouverture de Toward Clarity. Des accords percussifs isolés ajoutent une clarté qui est loin d'être évidente à saisir dans les bourrasques et les ondes électroniques chtoniennes qui recouvrent ce titre jusqu’à ce qu'un séduisant jeu de percussions manuelles ne changent sa direction quelques secondes après sa 4ième minute. Le rythme obnubile les sens avec des frappes bien senties que des nappes de synthé recouvrent d'un voile d'orgue et que le clavier y éparpille une procession toute aussi obsédante. Un chant de spectre vampirique initie la pièce-titre dont la ligne de basse élastique structure une procession tout autant sibylline sous un lit de percussions agitées. Abandonnant cette ossature rythmique assez envoutant après la 4ième minute, There is Something évolue dans son univers de voyages astraux sur le mouvement indolent de sa basse devenue l'élément central des différents esquisses de ce très bel album de Philippe Wauman. Les ambiances surréelles côtoient le mysticisme tout au long de THERE IS SOMETHING et la lente procession piano/voix en ouverture de A Grateful Soul n'échappe pas à cette règle. Ni à celle de ces rythmes qui activent les neurones et la ligne osseuse du dos, sans donner vie à nos pieds, qui font danser le second segment de ce titre qui se termine par les ambiances de son ouverture. Brillante est cette mélodie frappée sur du verre dans Strange Feeling of Grace, un autre de ces titres dont l'évolution reste en étroit lien avec une forme de procession circulaire. C'est avec une belle flûte enchantée, chantant sur une structure animée par un piano, que A Sense of Freedom termine ce dernier album de Anantakara qui est sans doute le plus beau que j'ai entendu du musicien Belge.

Sylvain Lupari (09/04/22) *****

Disponible chez Aural Films Bandcamp

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