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ANDY PICKFORD: Vanguard 3 (2017) (FR)

Updated: Aug 5, 2019

“Vanguard 3 est une fin logique des deux premiers chapitres qui nous ont si superbement charmés”

1 Free all Angels 6:06 2 Ritual (Electro Mix) 7:19 3 Could You Cry 5:07 4 Rise 6:58 5 Schadenfreude 5:53 6 Ahnenerbe 15:45 7 Transit 6:03 8 Elektra 5:57 9 Ascendance 5:47 10 Wished 6:24 AD Music ‎| AD177

(CD/DDL 71:22) (E-Rock, EDM & Orchestral Cinematographic EM)

Être un fan d'Andy Pickford peut s'avérer déstabilisant! Je ne suis pas un fan de la première heure, mais j'ai appris à connaître et aimer sa musique depuis l'aventure Spank the Dark Monkey et Binar au début des années 2000. Et après une absence de près de 10 ans, il revenait en force avec la trilogie Vanguard amorcée sur le label AD Music en 2015. Depuis, il a largement compensé ces années loin de la scène EM avec pas moins de 10 albums en 2 ans. Et chacun de ces albums cache des pièges de séduction, sinon d'addiction. Faut le faire! Déstabilisant parce qu'AP touche à tout avec la ferveur et la rage de mettre ses fans sur un pied d'alerte en sautant d'un style à l'autre avec autant de facilité que de grâce. Ce faisant, chaque album devient une porte ouverte vers un merveilleux monde de sons, de rythmes et d'ambiances qui sont aussi séduisants que déroutants, comme ce VANGUARD 3.

L'aventure débute par une corne d'abondance qui échappe ses prismes sonores des cieux, coulant ainsi une délicate approche éthérée où tintent une belle variété de clochettes célestes. Free all Angels s'appuie dès lors sur un rythme purement électronique qui se transforme en un bon rock. La basse est ronflante et ses vrombissements se perdent parfois dans des nappes pleines dont les radiations éraillées tentent de forger des cercles stroboscopiques. Les percussions sont dans le ton et les synthés ornent un décor sibyllin avec des harmonies perlées et des nappes de voix absentes, qui murmurent dans le fond de ce décor, et des arrangements avec des trompettes qui donnent un air de fête à cette libération des anges. Le ton est donné pour un album où chaque titre regorge d'un panorama sonique qui régale à fond la gourmandise de nos oreilles. En 2012, Andy Pickford réalisa une série de 6 E.P. dont EP#04: Ritual. C'est de cet E.P. qu'est soutiré le très Électronica Ritual (Electro Mix). Un mélange entre le Techno et le Trance Goa, la musique est vive et saccadée comme dans ces fêtes électroniques où l'on tourne sous des effets stroboscopiques. En plus de tous ses talents, AP Chante! Comme ici avec les slow-tempo qu'est Could You Cry. La musique coule derrière un large rideau de brume, donnant ainsi cette teinte à la voix d'AP. Le tempo est hyper lent et les arrangements influencent une approche de chanson d'amour où pleurent de splendides solos de synthé. Lise adore et je dois admettre que ça passe assez bien. On reste dans le domaine de la ballade avec Rise et son mouvement circulaire qui augmente son intensité graduellement pour exploser dans un autre bon rock électronique. Ça devient assez intense et la voix d'une femme berbère ajoute un touche d'exotisme à un solide titre qui pâlira par contre devant le puits d'intensité qu'est le puissant Ahnenerbe. Après un rock électronique très glamour en Schadenfreude, un autre titre à évolution contrôlée par une émotivité amplifiée par divers arrangements et surtout la présence d'un bon synthé/guitare avec des solos harmoniques criants, Ahnenerbe nous enfonce dans notre fauteuil. Très cinématographique, la musique ruisselle comme des milliers de clapotis qui scintillent et chantent comme ces cercles qui s'étendent par la grâce d'un doigt sur une paisible surface d'un lac. Timide, l'intensité des cercles accroît sa valeur émotive et dramatique avec de lourdes percussions et des arrangements orchestraux, notamment cette chorale angélique, qui donnent les frissons que notre âme a besoin afin de valider notre soif de vie. C'est puissamment dramatique et on fouille partout afin que nos oreilles gobent tout de ce scénario sonique qui se termine comme une tempête échoue sur les banquises du temps. Les voix de la NASA et les bip-bips électroniques nous rappelle qu'avec Andy Pickford, on peut s'attendre à tout!

Même dans cette mosaïque de styles, AP réussit à tisser de minces liens qui unissent les 10 titres et les quelques 71 minutes de VANGUARD 3. Les bipbips électroniques dépassent les frontières de Ahnenerbe pour se jeter dans le mouvement statique de Transit où les riffs, les orchestrations des années de la Dance Music et les effets se déchirent entre un rock et une musique de danse électronique. Mais peu importe! La densité et la faune sonore est foisonnante ici comme partout dans VANGUARD 3. Et ce, peu importe les styles. Le violon pleureur de Elektra nous le rappelle avec une belle ballade, tantôt légère et tantôt intense, qui supporte très bien une harmonieuse voix Elfique. Encore ici, il y a un lien cinématographique à tisser avec des impulsions rythmiques qui s'envolent comme un chevalier quittant sa dulcinée juste avant le générique de la fin. Ascendance est un titre avec des ambiances dominantes. Encore ici, les effets de voix de déesses caressent des accords mélancoliques où s'érode un délicat fil stroboscopique. Wished termine VANGUARD 3 comme la musique d'un film pompeux. Les effets d'orchestrations sont aussi poignants que variés et le titre progresse en puissance avec des séquences qui clignotent avec ardeur et autour de ces percussions feutrées synonymes d'Électronica mais qui ne le sont pas toujours. Un très bon titre qui vous donnera le même effet que Ahnenerbe et qui clôture une suite logique aux 2 premiers Vanguard où Andy Pickford s'amuse en nous en mettre plein les oreilles. Paraîtrait qu'un nouvel album, du genre de Harmonics in the Silence et Shadow at the Gate, est à nos portes…Miam Miam…

Sylvain Lupari (20/06/2017) ***¾**

Disponible au AD Music shop

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