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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Bernd-Michael Land Humano:Id – Visionen (2022) (FR)

Excellente trouvaille pour un amateur de sons, de rythmes et d'ambiances aux portes d'un autre univers

1 Visionen 5:40

2 Kyborg 7:49

3 Humano:Id 6:05

4 Identifikation 7:18

5 Momentum 5:16

6 Surreale Illusionen 3:40

7 Weg der Erkenntnis 4:59

8 Positionen 4:17

9 Computergeist 6:10

10 Maschinenherz 4:52

11 Tanz der Kobolde 4:25

12 Zyklus Nr. 10 6:01

13 Zeitwerke 6:23

Elektro-Kartell – EKCD#021

(CD 73:41)

(Experimental Graphic Tones Berlin School)

Vous connaissez Bernd-Michael Land? Honnêtement, j'avais déjà vu son nom quelque part sans avoir développé un quelconque intérêt puisque certains connaisseurs dans le domaine avaient étiqueté sa musique comme étant du New Age. Il m'a contacté récemment afin de me proposer des albums à chroniquer. Il m'en a fait parvenir 4, dont celui-ci HUMANO:ID-VISIONEN. Et la surprise est totale! On pend connaissance du titre, on regarde la pochette ainsi que le livret qui vient avec le CD (28 pages de dessins et graphiques) et on devine de quoi l'univers de HUMANO:ID-VISIONEN est composé. Mais encore là, la surprise est totale! Inspiré par une vision humanoïde; sommes-nous des hommes, des machines ou/et des homme-machines, il livre ici un album riche de tonalités confectionnées de son savoir et son imagination. J'ai beau plongé dans mes souvenirs et connaissances, l'univers de HUMANO:ID-VISIONEN est d'étrangéités sonores aussi complexes et recherchées que dans celui de Pete Farn. Mais avec plus de consistance dans les ambiances et les rythmes qui sont étonnants, tant ils sont conçus dans la créativité, dans l'originalité. Bref, j'ai passé une couple de jours à analyser un album qui mérite amplement le temps passé à l'apprivoiser.

C'est après une ouverture typique au genre que Visionen libère une ligne du séquenceur qui palpite vivement tout en effectuant une légère inflexion dans son mouvement ascendant. Ce rythme perd de la puissance sonore, s'effaçant graduellement sous une avalanche d'ondes de synthé dont les résonnances injectent un panorama d'ambiances sibyllines. Le rythme reprend de sa vigueur tonale après une forte injection de wiisshh et de grésillements des synthés. Des lignes de synthé et des ondes sonores s'enlacent dans une texture d'ambiances d'épouvantes pour amorcer Kyborg. Ce titre est un exemple des structures expérimentales construites sur des effets sonores et des échantillonnages fabriquées par le musicien de Rodgau-Hainhausen. La base est purement atmosphérique comme multi sonique avec des effets sonores à la limite de l'effroi et d'un univers d'expérimentation des technologies robotiques. Des explosions de verre amplifiées nous font sursauter, des petites pulsations courant ici et là nous font espérer une structure de rythme, alors que les effets de voix de gorge nous incite à mieux discerner les nombreuses expérimentations d'un titre qui devient plus musical un peu avant la 5ième minute. À cet endroit, nos oreilles ont droit à une belle nappe d'orgue qui injecte une texture séraphique à ce titre demandant une passion pour des sons plus modernes et qu'on entend rarement.Positionen s'inscrit dans cette veine avec une approche tonale très expérimentale avec une texture de sons et de bruits qui chevrote. Computergeist et Maschinenherz font aussi parti de ces titres à haute teneur en calorie sonores expérimentales. Pas de rythme mais de continuelles vagues de sons envahissantes qui sont tissées dans l'imagination débordante du musicien Allemand. Étonnant qu'une musique qui vise à dépeindre un univers de cyborgs puisse avoir une ouverture de musique progressive à la Pink Floyd. C'est pourtant ce que nous entendons dans l'ouverture de la pièce titre. Un très beau rythme circulaire, frappé sur des arpèges enveloppés de verre qui zigzaguent comme en état d'ébriété, émerge un peu avant la première minute. Une ligne de basse-pulsations lui sert d'ombre et ajoute une dynamique, propulsant ces tintements d'un xylophone majestueux sous des ondes de synthé d'un bleu larmoyant. Le guitariste invité, César Roson, émiette quelques accords qui font duel avec ceux d'un clavier tout aussi discret alors que les larmoyantes ondes de synthé ajoutent cette vision de nostalgie qui anime principalement le bassin des ambiances de Humano:Id dont le clavier épouse le modèle de Rick Wright, à la limite celui de Ray Manzarek. La guitare devient de plus en plus l'hôte des ambiances de ce titre en laissant planer de courts solos et des textures qui respirent un peu celles de Manuel Göttsching à l'époque de