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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Brainwork Earcatcher (2010) (FR)

Updated: Sep 28, 2023

Avec quelques écoutes en plus, j'ai fini par apprécier quelques titres sur cet album

1 Morning Run 9:16

2 On the Funky Side 6:23

3 Happy Hearts 6:11

4 Game.Lan 5:11

5 Scrolling Waves 6:27

6 Miami Vibes 5:12

7 In A Groovy Mood 3:39

8 Sunset Lane 4:19

9 End of A Day 5:33

(CD-R 56:12) (V.F.)

(New Berlin School Cosmic Funk)

Hum…Je ne sais trop! Je suis un peu déçu, je dois avouer. Moi qui suis un très grand fan de Brainwork, j'ai déchanté sur EARCATCHER. Depuis quelques temps, un nouveau courant musical semble se développer en Allemagne; du soft techno de style Berlin School. Issu des lignes de pensée de Moonbooter et Robert Schroeder, ce mouvement musical allie les doux effluves d'une Berlin School hypnotique et minimalisme à des rythmes parfois sobres, envoûtants et/ou endiablés. Et c'est exactement l'enveloppe musicale de ce nouvel album de Uwe Saher. Un album dont son identité musicale bicéphale s'est transposée dans les rythmes affriolants de Element 4, son alter ego et sa musique énergisante.

Une douce nappe vaporeuse ouvre Morning Run. Ces quelques 3 secondes seront les seuls moments éthérés de EARCATCHER qui est littéralement conçu pour accrocher les oreilles…et les pieds, sauf en quelques rares moments. Je ne dis pas qu'on s'éclate, ni qu'on se démène comme un petit diable sur un plancher de danse, mais cet album se distingue de l'habituelle MÉ de Brainwork avec des rythmes soutenus qui sont rarement interrompus par des passages plus éthérés. Disons qu'il porte assez bien le sens de son titre! Une suite d'accords sautillant frétille avec une bonne ligne de basse, jetant les bases de ce 13ième album de Brainwork. Entre le funk et le synth pop aux accords débridés, Uwe Saher étale tout son savoir en saupoudrant ce long titre de beaux passages mélodieux où le synthé devient lyrique et lance de beaux solos torsadés sur une structure hybride. Quoique fort animé, le côté danse et vivant qui gravitent autour de l'album est brillamment orné de subtils accords mélodieux qui l'enjolivent et le rendrait dépourvu d'émotions, comme le démontre In a Groovy Mood et Sunset Lane et autres titres...On the Funky Side présente ligne de basse qui dessine une structure légèrement funky. Des arpèges s'entrechoquent délicatement et une ligne de synthé ondule langoureusement tout en libérant de beaux solos. Comme sur la plupart des titres dans cet album, la structure permute afin d'offrir une nuance différente dans les harmonies. Ainsi de belles percussions d'un genre tablas et autres percussions manuelles s'ajoutent, créant un impact hyper mélodieux à la sauce des orientations du Dream avec Iris Camaa, faisant de On the Funky Side un titre possédant un doux rythme mélodieux, tout comme les exotique Game.Lan et Miami Vibes.

Happy Hearts nous plonge dans un de ces rythmes survoltés avec une vorace ligne de basse séquences à double tonalités. Les accords sautillent frénétiquement sur des percussions dont le jumelage donne l'impression d'être constamment dans une perpétuelle course effrénée. Le synthé lance une ligne pour refrain accrocheur qui se décale un peu par rapport à ce rythme spasmodique. C'est de la grosse techno arrimé à du synth-pop, pour le refrain, très lourd et accrocheur qui sied très bien avec le titre de ce nouvel opus de BW. Un carrousel d'arpèges limpides qui dansent lascivement dans les limbes du rêve ouvre Scrolling Waves. Un doux titre un peu égaré dans les structures cadencées de EARCATCHER qui rappelle la musique de Food for Fantasy. Très beau, tout comme le romantique End of a Day. Scrolling Waves est ce qui a de plus près de l'univers poétique de Uwe Saher. Sunny Island est par contre ce qui se rapproche le plus de Element 4 avec ses lourdes pulsations qui mordent une ligne de basse pesante, martelant une rythmique infernale, mais étrangement hypnotique, dont les ses accords fragilisés sautillent sur un synthé flirtant avec des tonalités latines. Un titre à la fois lourd et accrocheur, comme une majorité de titres qui sillonnent EARCATCHER.

Déçu, mais pas trop! Même si par moment j'ai cette étrange impression d'être submergé par les structures musicales de Tangerine Dream, années 90 et 00. Avec quelques écoutes supplémentaires, j'ai fini par apprécier quelques titres sur cet album. Nous sommes assez loin du Berlin School de Ten, Back to the Future et même Dreamland, mais il faut bien préciser que ce EARCATCHER n'est pas juste un album de musique de danse électronique intelligente (IDM), et de rythmes bouillonnants. On y trouve ces émotions et cette sensibilité propres à Brainwork qui paraissent assez bien et se font entendre à chaque recoin de ses rythmes trépidants.

Sylvain Lupari (08/10/11) ***½**

Disponible chez Brainwork

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