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  • Writer's pictureSylvain Lupari

BRIDGE to IMLA: Ambient Chapel - Live at Schlosskirche Rumpenheim 2018 (2022) (FR)

Une œuvre ambiante qui navigue dans les ténèbres et entre ses 4 principales visions

1 The Rumpenheim Performance - Set 1 30:40

2 The Rumpenheim Performance - Set 2 32:36

3 Encore Rumpenheim 12:36

(CD/DDL 75:52)

(Dark Ambient Music)

Suivant l'album One January Evening, AMBIENT CHAPEL- Live at Schlosskirche Rumpenheim 2018 est le second enregistrement en concert de Bridge to Imla. Celui-ci s'est tenu dans le cadre du Rumpenheim Art Days dans la chapelle du château de Schlosskirche Rumpenheim en 2018. Pour cette occasion, Michael Brückner et Hans-Dieter Schmidt ont invité le percussionniste et sculpteur d'ambiances Volker Lankow. Le trio sculpte ainsi une œuvre atmosphérique qui navigue dans des pénombres entre ses visions pastorales, bucoliques, tribales et électroniques avec des improvisations teintées d'une attirance pour la musique tribale et le Jazz, surtout dans la seconde partie du Set 2. Disponible en CD manufacturé et présenté dans une pochette dont les couleurs cuivrées épousent de nombreux passages de l'album, AMBIENT CHAPEL- Live at Schlosskirche Rumpenheim 2018 profite aussi d'une bonne banques d'échantillonnages au niveau des voix et effets sonores, rehaussant ainsi le caractère abscons d'une musique électronique (MÉ) riche de ses paradoxes.

C'est par une brise bourdonnante et une onde de synthé ténébreuse que débute The Rumpenheim Performance - Set 1. Des voix de moines fredonnent un psaume dont les murmures indistincts tournent dans un léger tourbillon d'effets sonores électroniques sur un passage où les deux extrêmes se livrent à un intéressant duel entre les ambiances pastorales et une musique électronique déchirée entre sa vision contemporaine et bucolique. Ces voix reviendront plus loin sous la forme de différentes textures. Un piano électrique se hisse au-dessus de ces 5 premières minutes avec les violons de la clémence qui font flotter leurs arabesques brumeuses au-dessus d'un pré où broutent les brebis. Les paradoxes… Poussée par l'inspiration des 3 musiciens, la musique évolue dans des paramètres du paranormal avec des nappes gorgées de voix de spectres disparates qui fondent dans ce décor agreste. Ambiante et ténébreuse, oui la musique de AMBIENT CHAPEL- Live at Schlosskirche Rumpenheim 2018 en a les apparences comme elle est aussi bousculée par des échantillonnages de percussions pré-enregistrées qui apparaissent dès la 8ième minute de The Rumpenheim Performance - Set 1. Sans buts rythmiques, mais assez séduisantes, elles sont le berceau de cette somnolence qui s'empare de nos sens alors que le piano continu son envolée oratoire aussi sans aucune vision harmonique. Les tambours labourent toujours une structure anesthésiante qui fond sous les immense nappes soporifiques d'une MÉ qui fait un agréable compromis entre son berceau de méditation et son rythme fracturé à plusieurs endroits dans cet album. Sauf que majoritairement, la première partie fait place à des moments plus atmosphérique, comme ces chants de flûte ambiants sur un lit d'effets sonores intrigants à partir de la 16ième minute. Suivant un passage un peu plus intense, les percussions réaniment la vision ambiante de ce long titre de 30 minutes une 30taine de secondes après la 22ième minute. Soyeuses, des orchestrations enveloppent ces battements qui flirtent avec une tendance tribale nuancée par une belle exploration de la ligne de basse et des riffs de clavier. Clavier qui éparpille aussi ces notes avec une vision plus mélodieuse, pas à outrance, dans un dernier segment de The Rumpenheim Performance - Set 1 qui s'emmure dans les intensité d'une nappe de lignes bleutées et argentées pour une finale plus ésotérique.

Plus orienté vers les percussions, The Rumpenheim Performance - Set 2 propose une ouverture éveillée par des accords de basse et/ou de contrebasses sous ces nappes de métal céruléenne qui occupent principalement le firmament de cette chapelle. Des échantillonnages de voix aux paroles indistinctes ornent une introduction basée sur le mysticisme que des percussions font soubresauter avec des frappes toujours sans vision rythmique mais qui s'apparentent plus à des explosions de tonnerres sous un firmament s'obscurcissant de plus en plus. Le soleil semble d'ailleurs sortir des ténèbres autour de la 11ième minute avec des pépiements de moineaux dans de belles orchestrations amenant un ciel radieux. Un ensemble virtuel à cordes embellit ce passage méditatif qui se prolonge au-delà des 16 minutes, lorsque les percussions se mettent à tambouriner autour des accords lumineux du clavier dans un mouvement de danse clanique improvisée qui flirte par moments avec des arômes de Jazz et plus loin avec un univers purement électronique propre à celui de Michael Brückner. Encore Rumpenheim poursuit l'improvisation rythmique entreprise dans le seconde partie de The Rumpenheim Performance - Set 2. La structure est plus animée et typique de ces en rappels visant à sortir l'auditoire des fils de la transe méditative d'une MÉ conçue pour nous faire voyager entre ses 4 visions.

Sylvain Lupari (04/04/22) ***½**

Disponible au Bridge to Imla Bandcamp

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