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  • Writer's pictureSylvain Lupari

COMMON GROUND: Common Ground (2015)

“Entre Hollan Holmes et le genre sombre de musique ambiante de Resonant Drift, Common Ground vous fera passer de bons moments de musique ambiante”

1 Many Voices 10:07 2 Finding our Way 5:52 3 Spirited Encounter 6:36 4 Ancient Whispers 4:50 5 The Apollo Frequency 6:06 6 Edge of Tranquility 5:54 7 Tempest Rising 8:31 8 Long Voyage Home 5:53 9 The Ties that Bind 6:58 Common Ground Music

(CD/DDL 60:42) (V.F.) (Pacific School Ambient Music)

se joignait à Bill Olien (synthés, échantillonnages et drones) et au guitariste Gary Johnson, afin de former le projet Common Ground. Pour la petite histoire, Bill Olien et Gary Johnson forment le duo Resonant Drift qui a réalisé 7 albums de musique d'ambiances depuis 2004. Cette union pour le moins prometteuse donne un album où la touche très poétique d'Hollan Holmes au séquenceur et au synthé rejoint les symphonies de brises caverneuses et de drones aux teintes contrastés du duo américain. Et ce premier album m'a laissé une belle empreinte dans mes oreilles qui ont dû apprivoiser cette couleur abrasive des multi lignes des synthés et des guitares de Resonant Drift.

C'est avec des vocalises aviaires que débute l'aventure immersive de COMMON GROUND. Ces cris, ces chants et ces dialogues d'oiseaux paradisiaques picorent une dense voile de brume lourde où attend une première éclosion du séquenceur. Déjà, la richesse des ambiances de Many Voices inonde mes oreilles prêtes à se mesurer à ce nouveau projet d'Hollan Holmes et des membres de Resonant Drift. Le séquenceur délie une ligne circulaire qui effectue ses larges ronds avec de fines nuances oscillantes, alors qu'une ligne de basse nous donne des frissons avec son parfum harmonique et rythmique de Patrick O'Hearn sous un ciel sonore qui s'emplit de stries lumineuses et d'une autre nappe de brume un peu plus séraphique. Finding our Way suit avec une montée de nappes chaleureuses qui se fissurent et laissent filtrer des stries, puis de strates aux crissements opalins. Va falloir s'y faire car le berceau des ambiances énigmatiques de cet album prend forme ici. Les amples ondulations des brises plus ou moins caverneuses rencontrent une nuée de cliquetis qui tintent et résonnent comme dans une forme de danse électronique spasmodique avant que la symphonie des brises revienne prendre ses droits. Il y a beaucoup d'intensité dans ce titre et derrière les murailles d'ambiances de cet album éponyme au groupe Common Ground. En fait, ces ambiances serviraient plutôt un titre comme Spirited Encounter! Sauf qu'ici une guitare émiette ses notes qui résonnent sur des banquises de brumes et de ses vagues verticales qui dansottent et scintillent dans leurs rideaux de tonalités contrastantes comme dans les plus inexplicables des aurores boréales. La masse de son est très bonne, de même que ce chant siffloté par des brises aiguës qui par moments donnent des frissons à mon âme. Et par moments, j'imagine un loup solitaire ululer sous une pleine lune nordique. Est-ce normal que je pense à Richard Burmer ici?

Ancient Whispers est un titre à saveur tribale né d'une intense danse de percussions. Encore ici, ce chant strident qui a percé les brumes de Finding our Way est aussi efficace que ces percussions dont on peine à discerner celles plus tribales de celles rock. Ce duel entre ces lignes de synthé écarlates et d'autres plus ténébreuses et/ou chaleureuses déborde sur cette énorme chute de lignes et d'ondes de synthés qui noircie l'introduction de The Apollo Frequency; un autre titre linéaire qui se développe lentement avec une compacte sonorité d'ambiances minimalistes. Edge of Tranquility suit avec un mouvement toujours linéaire où s'agglutinent une carpette de bourdonnements et des lignes de synthé plus radiantes, découpant à froid la solitude des deux entités sonores. Tempest Rising propose une traversée d'ambiances plus chaleureuses d'où émerge ces structures de rythme vives et saccadées, comme ces mouvements de séquences spasmodiques des premiers albums de Steve Roach. Les tons changent avec des crissements continus, mais le rythme s'accroche toujours avec l'ajout de percussions et de basses pulsations qui ajoutent à la richesse pourtant bien ensemencée d'une musique qui arrive à point dans cet album. Long Voyage Home est comme une traversée d'un désert au prise avec diverses tempêtes qui mettent du sable dans les souffles linéaires et qui se traduisent par diverses tonalités. Et rendu ici, je dois admettre que The Ties that Bind arrive à point. Son enveloppe sonique est nettement plus chaleureuse, donc terminé ces chants sibyllins où j'entendais une nuée de cristaux se figer dans des sifflements de lances de spath. Les ondes synthétisées sont chaleureuses et charismatiques à l'oreille et les divers tintements qui ornent ce décor du Pacifique sont dérobés dans les beautés de Finding our Way. Là où prenaient justement racine ces poussières de cristaux qui donnent à COMMON GROUND ce cachet qui le distingue des autres albums du même genre.

Sylvain Lupari (17/03/18) *****

Disponible au Common Ground Bandcamp

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