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  • Writer's pictureSylvain Lupari

David Wright Beyond the Airwaves Vol. 3 (2020) (FR)

Updated: Sep 25, 2022

Un album fantastique et incontournable pour les fans de Berlin School planant dans les années psybient

1 Castlerigg 9:23

2 Citadel 32:03

3 The Presence of Motion 32:34

(CD/DDL 74:00) (Berlin School)

La série Beyond the Airwaves de David Wright nous a donné quelques perles qui étaient oubliées dans ses voûtes. Beyond the Airwaves (Volume 1) était assez impressionnant, tandis que Beyond the Airwaves (Volume 2) semblait montrer que les voûtes étaient plutôt taries. Mais l'ami David avait encore des choses qui lui trottaient dans la tête. Notamment des enregistrements avec Klaus Hoffmann-Hoock qu'il trimbalait assez souvent avec lui lors de ses déplacements. Avec l'aide du guitariste de Code Indigo, Andy Lobban. David Wright parvient à remodeler ces structures éparpillées et ainsi offrir un petit bijou qui appartient à la catégorie; œuvres géniales de David Wright. BEYOND THE AIRWAVES (Volume 3) est monté sur 3 titres fabuleux où le Berlin School hypnotique flirte avec un psybient des années vintages. Un pur chef-d'œuvre

Cette nouvelle exploration de ses voûtes débute avec le lent rythme pulsatoire de Castlerigg. Des nuages de fumée bleue effleurent le sol. Ces nuages s'accommodent de lignes ondoyantes que le synthé libère et qui zigzaguent dans une texture molle, alors que le rythme accélère la cadence au point des 2 minutes. L'oscillateur fait valser sa texture de rythme, comme une flamme valsant avec les vents, dans un débit fluide et attrayant parce que l'absence d'un ion donne tout son charme au rythme électronique de Castlerigg. Il monte et descend, comme le font ces rythmes de la Berlin School, au travers cette densité mystique d'où s'élèvent une combinaison de brises bleutées et de flûtes aux harmonies évasives. Les percussions et une ligne de basse vrombissante arrivent en renfort et propulse cet air sibyllin qui appartient dorénavant à un bon rock progressif embobiné par les solos et les effets d'écho de Cosmic Hoffmann, et de sa guitare tout simplement majestueuse. Cette structure de MÉ évoluant lentement afin d'atteindre de paisibles nirvanas sont au cœur des deux longs titres de plus de 30 minutes qui sont de petits joyaux de MÉ minimaliste.

Citadel n'a pas eu besoin d'une longue ouverture avant de sombrer sur un rythme mou. Un rythme cosmique dont la texture de sensualité éthérée est ornée par des lamentations d'une guitare flottant et s'accrochant à de belles percussions signées blues cosmique. Le mellotron, KH-H y était excellent, lance un défi au synthé avec de beaux airs flûtés que le synthé recueille avec des airs tout aussi séduisants. Le mouvement déborde de son linceul de sérénité pour s'accrocher à un univers plus animé et aussi plus expérimental après les 8 minutes. Un mouvement de rythme ascendant attire Citadel vers un rock progressif latent avec des éléments organiques couinant derrière un bon flux des solos de guitare d'Andy Lobban. Près de 90 secondes plus loin, une flûte s'élève en solitaire. Et son chant séraphique est auréolé par les cliquetis fixes des cymbales et des percussions qui stimulent une phase ambiante, une phase de rythme dénudée qui revient quelques secondes plus loin avant que Citadel ne reprenne l'ascension sur son rythme pour de bon. Un rythme devient littéralement un gros et bon rock progressif inspiré du folklore anglais avec un violon et ses staccatos vifs qui fait duel avec cette flûte embaumeuse de nos sens et les solos perçants d'une guitare qui tiraille nos émotions dans une ambiance qui me fait penser à Morpheusz. De la grosse MÉ qui profite pleinement de ses 32 minutes.

The Presence of Motion est un titre-canon. C'est la pierre angulaire de cet album qui m'obsède et que je ne cesse de faire jouer depuis que j'ai découvert ce BEYOND THE AIRWAVES (Volume 3). Son introduction est tissée dans le mystère avec des lames de guitare et de synthé qui éclairent une faune organique pétillant de ses tonalités croassées. Le mouvement est lent avec des arrangements électroniques qui font vivre une lente valse cosmique dans un univers psybient. Cette intro vaporeuse étire ses charmes endormitoires sur une période 10 minutes où sournoisement une sourde implosion fait bouger clandestinement la naissance d'un rythme par des cognements sourds. The Presence of Motion déploie alors sa structure de rythme envahissant. Une structure minimaliste où les panoramas de Mind Over Matter occupent toute la dimension de ce titre fabuleusement hypnotique, même avec ces percussions qui alourdissent sa structure tout en lui donnant un second souffle rythmique. Pour moi, ce qui se passe entre mes oreilles relève de la majestuosité. Dans un univers infiltré toujours par le psybient, The Presence of Motion avance dans un hymne de rock planant avec des pulsations vibrionnant avec un aspect organique qui me rappelle le rythme sec et vrombissant de How Soon is Now de The Smiths, surtout dans le dernier quart. La guitare de Klaus Hoffmann-Hoock est exceptionnellement envoûtante ici. Et insérée dans les arrangements de David Wright, elle prend des proportions uniques où le sentiment d'être dopé, d'avoir de l'éther dans les yeux et les oreilles, est tout simplement séduisant. Nous sommes de retour dans les années 70 où le rock planant dans des substances hallucinogènes donnait une toute dimension à nos oreilles. Fabuleux, je n'ai jamais senti les 32 minutes passées. Un grand titre dans un album exceptionnel qui initie mon Top 5 de 2020. Un album essentiel pour les fans de Berlin School planant dans du psybient des années vintages.

Sylvain Lupari (25/04/20) *****

Disponible chez AD Music

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