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  • Writer's pictureSylvain Lupari

David Wright Beyond the Airwaves Vol 1 (2014) (FR)

Updated: Sep 25, 2022

Magnifique et délicieux! C'est du grand David Wright que nous avons ici

1 Drifting In 3:57 2 Gravity Waves 7:02 3 ISEE3 2:35 4 Forward Motion 8:00 5 Strange Inventions 9:09 6 Dream FM 9:40 7 Stratos 6:53 8 Penumbra 4:26 9 The Gift 6:34 10 Acheron 5:26 11 C'est la Vie 8:19 12 Partial Eclipse 5:40 ADMUSIC | AD 115CD

(CD 72:00) (Melodic EM)

Plus de 25 ans après Reflection, et 25 albums plus loin, David Wright trône toujours au sommet de la sphère électronique anglaise. Navigant toujours sur les flots de la controverse auprès des critiques et de ses pairs (est-ce de la MÉ ou du New Age), le célèbre musicien anglais fait fi de ces commentaires et garde le cap sur une MÉ qui semble n'avoir ni d'âges, ni de frontières. BEYOND THE AIRWAVES Vol. 1 est construit sur 4 thèmes qui démontrent la très grande facilité de David Wright à passer d'un style à un autre tout en gardant cette flamme mélodique qui caractérise ses compositions. Trois de ces segments sont du matériel inédit que le musicien de Kent a performé lors de concerts qu'il a donné entre 2012 et 2013, alors que la dernière phase de l'album, soit près de 30 minutes, est une refonte totale des dernières minutes de son classique Walking with Ghosts. Un album qui, vous allez l'entendre, n'est pas trop loin de ce superbe classique.

Des vents porteurs de chants d'oiseaux, d'étoiles et de murmures des déesses poussent Drifting In jusqu'aux affluents de nos oreilles. Le ton est éthéré et la richesse sonique de David Wright se répand tout doucement avec des bruits disparates qui étendent un voile un brin dramatique. Les cerceaux et les rideaux de perles cosmiques tirent les ambiances vers les délicates harmonies ondulantes de Gravity Waves. Des pulsations sourdes caressent les ondoiements oniriques alors que d'autres pulsations, cette fois-ci aux réverbérations caoutchouteuses, harponnent ces ambiances qui tout doucement bourdonnent entre nos oreilles comme un doux techno morphique. S'ensuit la toute première mélodie à hanter notre ouïe pour des heures à venir. On aura beau dire n'importe quoi sur David Wright mais un fait demeure; il est le plus grand tisseur de ver-d'oreille dans le domaine de la MÉ moderne. Ici le synthé emprunte des habits de trompettes affligées d'un rhume astral et chante de tendres harmonies aux douces effluves orientales, si uniques à la signature Wright, qui se greffent à un rythme tout autant harmonique. Un rythme qui troque sa peau continuellement sans jamais défoncer la barrière mélodique, versant même dans de délicates ambiances lunaires avec ISEE3 avant de revenir avec plus de douceur dans les superbes arrangements de Forward Motion. Des accords d'un genre de guitare électrique virevoltent tout doucement en ouverture de Strange Inventions. Un léger tourbillon sonique entraîne dans ses faibles rotations éoliennes une foulée de notes égarées qui tout doucement se collent à un rythme qui galope sur les plaines des songes. David Wright étend alors de romantiques notes de piano qui tombent comme des flocons d'harmonies sur une structure de rythme dont le léger tambourinement nous égare dans un genre de structure aborigène. Strange Inventions devient alors un long songe nostalgique murmuré par un piano et où la turbulence des vents fait place à un très beau synthé qui chante une trop belle sérénade pour ectoplasmes repentants. Nous nous ne sommes pas tellement loin de Walking with Ghosts ici. Surtout lorsque Dream FM vole sur la finale pour nous amener tout doucement vers une structure plus vive et nettement plus électronique avec un mouvement de séquences qui va croissant et des percussions qui contrastent dans ces voix angéliques qui caressent autant notre ouïe que cette mélodie pianotée tout au long de Strange Inventions. Du Edgar Allan Poe sur du Hugo. Très bon et assez intense. Sur une structure de rythme aussi galopante que celle de Strange Inventions, Stratos nous entraîne dans un bon rock électronique clanique du peuple des sables. Les arrangements sont superbes et ce titre va chercher les meilleurs éléments rythmiques de Strange Inventions et Dream FM. Et là nous entrons dans une toute nouvelle finale de Walking with Ghosts.

Des vents sombres remplacent le piano et les pépiements d'oiseaux du Penumbra original. Ici les ambiances sont ténébreuses et étendent de multiples couches de synthé sur un rythme qui galope légèrement de ses sinueuses séquences pulsatrices. Une nappe aux tonalités d'orgue recouvrent ces séquences alors qu'une délicate mélodie, forgée dans les ambiances séraphiques de cet album, ondule nonchalamment sur un passage qui subtilement laisse filtrer des vestiges de son premier envol. C'est plein de candeur. The Gift époumone ses brises de synthé aux caresses philharmoniques avec des voix angéliques qui se mettent à flotter sur un rythme qui se détache peu à peu de son approche galopante pour plonger dans une structure légèrement technoïde. Les boum-boums feutrés et les cymbales cliquetantes martèlent un rythme assez entraînant où tournoient de beaux filets stroboscopiques harmoniques et virevoltent de bons solos dont les charmes se fondent à merveille avec la chorale séraphique. Nous sentons les prémices de l'original dans un cachet nettement plus électronique et plus éthéré. Acheron se défait de ses ambiances originales pour offrir une structure de rythme finement oscillatrice avec des séquences qui gargouillent sur une étrange surface miroitante. Là aussi les harmonies que David Wright déposent nous interpellent et rappellent vaguement ce délicieux parallèle que l'on ne peut ignorer entre BEYOND THE AIRWAVES Vol. 1 et Walking with Ghosts. Acheron s'éclipse dans des ambiances éthérées avant que C'est la Viene nous assomme avec ces denses nappes d'une orgue aussi ténébreuse que celle du Fantôme de l'opéra qui ouvraient aussi l'original. D'ailleurs ce titre est bien le seul à s'appuyer sur sa première enveloppe. Les harmonies et le rythme sont nettement plus amplifiés et soyeusement détaillés. On dirait du Jean-Michel Jarre dans sa période post-Oxygene. Partial Eclipse termine ce nouveau chapitre sonique de David Wright avec cette structure de rythme finement tambouriné qui a galopé tout au long des 72 minutes de BEYOND THE AIRWAVES Vol. 1. Mais ici le rythme se fait discret. On l'entend en sourdine laisser la place à un délicieux piano qui s'interdit la mélodie, histoire de bien planter ces graines harmoniques qui germeront bien encore après avoir éteint notre système de son et qui niche tout près, mais tout près, de son classique; Walking with Ghosts. Superbe et délectable, du grand David Wright! Je suis impatient d'entendre le volume 2 qui est prévu en début 2015.

Sylvain Lupari (29/08/14) *****

Disponible chez AD Music

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