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  • Writer's pictureSylvain Lupari

FD PROJECT: Heavensgate (2008) (FR)

Comme toujours, la musique de Frank Dorittke a ce moyen facile de nous charmer

1 Mandarinentraum 27:06

2 Galaxy 2008 6:53

3 Spaceball 6:26

4 Blue Planet 6:40

5 November Day 4:50

6 Heavensgate 7:34

7 Spectral 4:39

8 Heaven Must Be Proud 5:20

(DDL 69:28)

(Minimalist Berlin School)

J'aime bien FD Project. Sa musique coule toujours avec une harmonie dont la prémisse est un habile dosage de guitares, tant électriques qu'acoustiques, et de synthés qui oscillent entre les territoires de la Berlin School, nouvelle comme la rétro, avec une douce influence de Mike Oldfield, surtout pour l'album Tubular Bells. Il charme comme jamais sur HEAVENSGATE et son superbe titre épique qui dépasse les 27 minutes et qui vaut à lui seul le prix de son téléchargement. Un vrai bon Berlin School bien séquencé que Frank Dorittke nous balance entre les oreilles et qui trône parmi une superbe collection de titres tous aussi attrayants les uns que les autres.

Une lente ondée réverbérante ouvre Mandarinentraum (Le rêve du Mandarin). Son introduction est cosmique avec des effets sonores d'un univers analogue sous un mellotron flûté à saveur très Software. Tranquillement, nous sommes envahis par un Berlin School post 70 avec une sonorité limpide et une séquence aux notes cristallines qui tourne délicatement dans une mer de synthés aux ondulant souffles spectraux comme acérés. Une fantasia hypnotique qui se berce dans un cosmos au fond étoilé de stries filantes afin d'épouser le rythme délicat d'un séquenceur aux accords sautillants. Très bien structuré, Mandarinentraum se parfume de plusieurs influences musicales des années Tangerine Dream avec des approches rythmiques déroutantes, comme on retrouve sur Blue Planet. Des approches qui déstabilisent l'auditeur avec des revirements inattendus, comme à la 15ième minute où le rythme s'illumine sous de bonnes percussions tam-tam et un synthé au siffle pointu. Ce long titre évolue continuellement sur des rythmes en constante permutation et qui se chevauchent avec subtilité sans jamais nous amener vers des sources atones, comme rarement un titre de cette longueur peut le faire. Un splendide titre où les synthés et guitares sont d'une agréable complicité, surtout vers la finale, sur des séquences aux étonnantes interversions. Du bon Berlin School, Mandarinentraum est assurément l'une des belles compositions du genre en 2008.

Galaxy 2008 coule langoureusement sur une onde du mellotron gorgée de voix célestes. Le rythme épouse le mouvement sensuel d'une belle ligne de basse sous une nuée de solos de guitares roulant en boucles. Un titre d'une douceur délectable, tout comme November Day et sa mélodie mélancolique. Spaceball est pour amateur de guitare. Une guitare lourde aux solos divins qui s'agrippe à une intro remplie de serpentins et de guirlandes aux tonalités cosmiques sous de bonnes frappes de percussions. Cette guitare est aussi incisive sur une cadence qui pulse hypnotiquement tout en étant enrobée d'effets sonores interstellaires. Timide, la pièce-titre avance nerveusement, comme une horloge cherchant son tic-tac, avant de prendre la forme d'une accrocheuse comptine séquencée. Cette belle introduction engendre un rythme soutenu avec une phase de guitare qui accroche l'oreille pour s'y terrer, comme le fait un savoureux ver-d'oreille. Spectral ne trahit pas son appellation avec sa démarche patibulaire sur une ligne de basse sautillante. Des accords délicats s'accrochent à cette ligne pour dérouler un spectre mélodieux qui sillonne un mouvement plus robuste du genre funky space. Heaven Must Be Proud clôture ce 6ième opus de FD Project avec une belle mélodie qui met en vedette la voix de Gilbert Steffan dont la sensualité et la virginité se lient à merveille aux complaintes d'une six-cordes électrique. Basique mais beau…comme du New Age. C'est une goutte d'ennuie dans cette pluie de séquences absolument déroutante qu'est HEAVENSGATE.

Comme toujours la musique de Frank Dorittke a le charme facile avec ces ritournelles et rythmes minimalistes qui ont ce don d’envoûtement à mesure que la musique déroule le sable de ses sabliers. Comme un certain Mike Oldfield. Un superbe album qui devrait parader parmi le Top 10 de 2008.

Sylvain Lupari (12/09/09) *****

Disponible au FD Project Bandcamp

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