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  • Writer's pictureSylvain Lupari

MOONBOOTER: Both Sides of the Moon (2019) (FR)

Un très bel album où le style EDM de Moonbooter reste toujours solidement attaché aux racines du New Berlin School

Disc 1

1 Mono Ton I 3:18

2 Mono Ton II 5:17

3 Neil Armstrong 5:30

4 The Orbit 9:44

5 Walk on Air 3:10

6 Beatmusik 6:02

7 How Peaceful it Looks 6:13

8 Eiskalt 6:59

9 LEM 1:38

10 Transformation 6:21

11 A Moons Dream 3:44

12 Superfluous 5:20


Disc 2

1 Lost in Space 2:40

2 Anomalie 6:07

3 1987 5:16

4 Day After 1:58

5 Down Back to my Soul (Part II) 7:29

6 From the Dark into Light 7:48

7 Music on Hold 5:27

8 Machine Bugs 3:40

9 Voices from the Ancients 5:14

10 Carpet 2020 4:40

11 Alone in CM 2:26

12 Back to Earth 7:05

(CD/DDL 123:04)

(Electronica, EDM, New Berlin School)

Bernd Scholl est un artiste qui n'a jamais caché son attrait pour le Cosmos, ses histoires et ses mystères. C'est donc rien de surprenant qu'il réalise aussi un album célébrant les 50 ans du vol spatial d'Appolo 11. Il le fait avec panache en offrant rien de moins qu'un album-double qui montre ses deux penchants en musique avec un clin d'œil à cet autre côté nébuleux de la Lune.

Mono Ton I donne le ton avec une structure pulsatrice en mode ambiant-statique avec des boom-boom sur deux ligne de rythmes dont les entrecroisements forgent une approche spasmodique. L'esthétisme musical de Moonbooter resplendit de ses milles feux soniques avec des enchevêtrements de nappes de synthé aux visions cosmique ténébreuses et de bons effets percussifs qui émoustillent toujours une ouïe avide de sons venant de toutes les directions. Mono Ton II suit avec une vision plus autoritaire armée de percussions claquantes et effets de murmures d'une chorale. Ça reste statique, lourd et lent! comme le progression d'Eiskalt et son enveloppe électronique cousue dans de bons solos de synthé vintages. Neil Armstrong arrive avec un extrait d'une entrevue. Le dernier écho de ses paroles flirtent avec des arpèges nerveux et chevrotants qui chantent avec lourdeur. Une lourdeur hésitante et bourrée de statique qui introduit un solide rythme entraînant avec bons effets de voix triturées qui semblent personnifiés celles d'extra-terrestres. Le rythme est nerveux avec des arpèges juteux qui résonnent sous des strates de synthé galvanisées par une tonalité flirtant avec le vieux Tangerine Dream. Plus on avance dans BOTH SIDES OF THE MOON et plus les structures implantent cette vision rythmique de Bernd Scholl qui aime bien surfer sur de l'EDM avec du flair pour du rock électronique très solide. Comme dans The Orbit. Ce long titre présente une rythmique dynamique qui modifie un peu ses élans pour embrasser ces phases lourdes, lentes et circulaires qui me charment tellement. Le jeu des séquences et des effets percussifs rehaussent la qualité de ce très bon titre qui partage sa richesse d'EDM avec un bon New Berlin School. Après les élans sphéroïdaux et stroboscopiques de Walk on Air, Beatmusik se loge dans nos oreilles avec une structure d'un Dub croisé à son côté Ambient House. Les arpèges sont très mélodieux et les percussions bien songées. How Peaceful it Looks est un bon titre qui sonne tellement comme la période industrielle de Jean-Michel Jarre. Pour moi qui a aimé Revolutions, ce titre est tout simplement jouissif! Il ne se passe pas grand-chose, sinon une narration dans un contexte cosmique, dans LEM qui sert plutôt de tremplin à un puissant EDM en Transformation. A Moons Dream fait du bien aux oreilles, et aux pieds, avec un beau piano tout nostalgique qui éparpille ses notes dans une ambiance plus sombre que festive. Superfluous termine ce premier CD avec une approche de danse électronique moderne unique au style de Bernd Scholl. Un premier CD que j'ai trouvé très bon et qui stimule mon intérêt pour le second.

Avec Lost in Space, c'est en douceur que s'amorce cette deuxième odyssée vers l'autre visage de Moonbooter. Il y a de belles nappes de voix astrales qui entourent la progression d'Anomalie. Cette mélodie ambiante gît sur une slow-tempo lent et pesant qui devient plus intense après une brève phase atmosphérique. Les percussions sont lourdes et nous rentrent dedans avec aplomb. 1987 est un hymne de danse cosmique propre aux hymnes d'EDM, avec un brin de transe, à Moonbooter. Les solos de synthés sont tout simplement divin ici, alors que l'évolution de 1987 est loin de la banalité. Day After est un intermède à Down Back to my Soul (Part II). Il a fallu creuser dans mes souvenirs, puisque je connaissais l'essence du titre pour l'avoir entendu dans Cosmoclimax. C'est dance avec ces faisceaux sonores circulaires d'un synthé en manque de solos si unique au style du DJ Allemand. From the Dark into Light est un autre bon titre du genre, mais avec plus d'émotions alors que l'ouverture de Music on Hold peut nous faire verser une larme. Cette introduction dans le soie suit une évolution Électronica tout en conservant sa vision lyrique de son ouverture. Du bon Moonbooter qui revient virer la baraque à l'envers avec le furieux Techno de Machine Bugs. Il y a plusieurs petits bijoux de tendresse dans ce double-album et Voices from the Ancients est sans doute celui qui a le plus d'impact. Lent et lyrique! J'aime toujours être surpris et disons qu'avec son hymne à la Halloween de John Carpenter sur un fond de danse ravageur avec ses boom-boom, Carpet 2020 est aussi inattendue que tout simplement génial. Alone in CM est un court interlude au joyau Back to Earth qui couronne admirablement bien 120 minutes de ce BOTH SIDES OF THE MOON avec une agréable mélodie pianotée sur une structure chevrotante qui reste dans le style Chill-out ambiant. Très beau dans un album qui s'écoute sans aucune difficulté et où le style EDM de Moonbooter reste toujours solidement attaché aux racines du New Berlin School.

Sylvain Lupari (09/01/20) *****

Disponible chez Mellow-Jet Records

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