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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Moonbooter Cosmoclimax (2009) (FR)

Un très bon album pour ceux qui aiment s'éclater dans une ambiance électronique métissée

1 Evolved Signs 6:23

2 Welcome to the New World 7:50

3 Prelude 7:56

4 Chill me 5:57

5 Dark Dark Heart 6:09

6 Life on Other Planets 9:23

7 Spaceborn 6:52

8 Down Back to my Soul 7:05

9 The First Time 9:54

10 In the Dawn of Evolution 8:53

(CD/DDL/Spotify 76:33)

(Electronica, New Berlin School)

Pour son 6ième opus, Moonbooter a pris le pari d'unir rythmes et séquences sur une musique plus atmosphérique, gardant toujours son approche mélodieuse. Un pari audacieux, considérant la passion des rythmes technoïdes et lourd de Bernd Scholl. D'autant plus audacieux que COSMOCLIMAX a été composé pour un concert au Planetarium de Bochum qui sera donné le 14 Février 2009. Le synthésiste Allemand a atteint son but en offrant une solide performance avec cet album qui est son plus mature à date.

Un long bourdonnement rotatif ouvre Evolved Signs. De fines notes juteuses percent cette réverbération incisive alors qu'une ligne de séquences hoquetant de spasmes saccadés mord cette semi-atonie cosmique. Les percussions qui viennent réorientent ce rythme stationnaire vers un groove qui roulent sous de bons arrangements orchestraux. Mille cordes de violons lunaires embrassent cette rythmique lascive en ajoutant une profondeur émotive à cette pièce introductive. Evolved Signs est construit comme Moonbooter sait si bien le faire; rythme lourd hésitant comme furieux avec des tournures aussi étonnantes qu'inattendues avec des refrains chantés par un synthé onirique et tisseur de vers-d'oreilles. Et c'est là que réside tout le charme de cet album qui coule avec une douceur sensuelle, empreinte d'une poétique mélancolie cosmique. Comme si l'espace était l'objectif ultime de Bernd Scholl. Ce premier titre saura vous apprivoiser aisément, mais Welcome to the new World risque de vous charmer encore plus. Des arpèges rotatifs, un peu comme s'ils étaient saisis d'une attraction terrestre, tournoient dans un espace cylindré où des accords de basses lourds et juteux mordent cette structure de rythme. Une structure hypnotique qui sort de son immobilisme avec de très bonnes percussions qui broient tant le doux rythme hypnotique que nos oreilles. La musique poursuit cette romance spatiale avec une cadence minimalisme qu'un gros synthé enveloppe de ses strates lourdes, amenuisant la portée des voix éthérées qui flottent tout autour. Et ainsi se déroule COSMOCLIMAX. Dix titres où mélodies et rythmes changeants charment sans nous faire travailler trop fort pour amadouer ses structures.

Lourde et atmosphérique l'introduction de Prelude est secouée par des percussions dispersées, ouvrant la porte à une cadence progressive. Des nappes de synthé laissent entendre des voix éthérées qui charme dans cette vision cosmique qui se termine sur un doux tempo finement saccadé. Chill Me se démarque avec une grosse approche d'Électronica qui fait plus danser que rêver, même avec ces intermèdes atmosphériques qui viennent briser les progressions de dance-music. Sur ce titre, elles sont voilées par une voix narratrice qui explique la genèse. Du pur Moonbooter que l'on peut apprécier sur le lourd et mélodieux Down Back to my Soul. Dark Dark Heart est possiblement le titre qui accroche instantanément avec une belle voix féminine sur un rythme nerveux. Une ouverture cosmique sur une structure rythmique hésitante et circulaire, Life on Other Planets et In the Dawn of Evolution progressent doucement avant d'exploser dans des Techno aux visions hybrides. Les panoramas changent graduellement de visions atmosphériques en concordance avec ces boucliers des rythmes puissants et sauvages des planchers de danse. Les synthés sont doux avec des ambiances lyriques et cosmiques. Un peu comme Spaceborn et The First Time qui sont plus sages et mélodieux, et tourbillonnent dans des ambiances spatiales sur des structures très musicales et plus douces.

COSMOCLIMAX emprunte les sentiers rythmiques et mélodieux des albums de Moonbooter. Sauf que cette fois-ci, Bernd Scholl réussi réellement à produire une MÉ hybride, soit entre de l'Électronica et du rock électronique avec des rythmes puissants et entrainants qui bordent les ambiances d'un univers métaphysique en formation. Un très bon album pour ceux qui aiment s'éclater dans une ambiance électronique métissée.

Sylvain Lupari (15/06/09) ***½**

Disponible chez MellowJet Records

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