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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Mutagénèse Microcosm (2023) (FR)

Pour fans de musique ambiante cosmique lourde et sombre

1 Biosynthesis 7:24

2 Homeostasis 13:16

3 Inside Proteus 8:06

4 Biowaves 12:56

5 Morphogenesis 11:28

(CD-(r)/DDL 53:18)

(Dark cosmic ambient music)

C'est avec des tintements de verre dont les résonnances transpercent un dense voile de bourdonnements sourds que Biosynthesis s'accrochent à nos oreilles. L'ouverture est bigarrée et se chamaille entre différentes textures sonores qui inversent leurs apparitions. Hormis les longs effets de drones réverbérants qui râlent comme des bêtes errant dans les corridors de l'abysse, les souffles plus ou moins éthérés et différentes textures de brises creuses, Mutagénèse fait rebondir des crépitements qui dansent sur une peau de batterie. Titre atmosphérique sans aucune vie rythmique mais mue par des envolées orchestrales, Biosynthesis dévoile les grandes lignes d'un 4ième album du musicien-synthésiste montréalaisqui est axé sur le principe de musique électronique (MÉ) exploratoire et expérimentale dénudée de toutes sources de rythme. En gros, MICROCOSM suit cette tangente où un album plus rythmé de Mutagénèse est suivi d'un album foncièrement plus ambiant, exactement comme Exploration Spatiale qui suivait Errance Planétaire alors que les éléments perturbateurs et atmosphériques de Ganymede se transposent sur les 5 structures de ce premier album du montréalais sur SynGate.

Une onde vibratoire pousse les limites du Cosmos dans Homeostasis vers nos oreilles. Sculptée dans les ambiances cosmiques de Max Corbacho, la musique se développe lentement avec de belles nappes endormitoires qui valsent dans l'inconnu. Ces orchestrations supportent un improbable chant aérien né d'une fusion de tonalités hybrides et dont les flottements tissent une séduisante mélodie atmosphérique. Des tintements interstellaires scintillent dans les horizons perdus de Inside Proteus. Proteus est l'une des plus grandes lunes connues de Neptune et Mutagénèse la recouvre de mystère avec une tonalité ombrageuse et des chants lunaires fredonnées par des sirènes astrales. Le mouvement est aussi lent que Homeostasis. En contrepartie il offre toute une gamme d'émotion avec une superposition de nappes de synthé dont les chants, les bourdonnements et les poussières cosmiques fusionnent comme un élément primaire à la conception de Proteus. Titre d'ambiances cosmiques plus ténébreuses, Biowaves se déplace par vagues, par des poussées de synthé dont les sillages débordent de bourdonnements. Le titre propose quelques phases, de courtes, où des éléments translucides forment de brèves odes sans harmonies spécifiques. Des tintements, aux tonalités composites, bien dispersés dans son firmament de drones résonnants complètent ce noir panorama d'ambiances interstellaires. Le titre propose une finale aussi intense qu'infernale, un peu comme si le voyage de Biowaves se terminait de l'autre côté des enfers. Morphogenesis emprunte un peu les éléments de mystères qui nourrissent Inside Proteus. On y trouve de belles modulations et deux phases ascensionnelles dans ce titre qui divise bien son temps entre des envolées exploratoires et de belles nappes orchestrales dans une atmosphère où les bruits cosmiques ont ce don de réveiller les instincts de curiosité qui habitent nos oreilles.

MICROCOSM est un album d'ambiances cosmiques qui s'apparentent beaucoup à celles de Max Corbacho. Mutagénèse multiplie ses phases de mystères ténébreux, comme ses valses cosmiques qui flottent sur différentes degrés d'envolées ambiantes. J'ai trouvé que ça s'écoute assez bien, l'enveloppe sonore est aussi envahissante qu'une trame sonore d'un documentaire sur les planètes, et qu'il y a assez d'éléments pour partir à la conquête des précédents albums du musicien-synthésiste canadien. Pour amateurs de musique ambiante lourde et sombre.

Sylvain Lupari (27/02/23) ***½**

Disponible au SynGate Bandcamp

(NB: Les textes en bleu sont des liens sur lesquels vous pouvez cliquer)

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