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Writer's pictureSylvain Lupari

PETER IROCK: Seven (2018) (FR)

“Seven est ce genre d'album qui peut être écouté sans trop de difficulté et qui pourrait surtout initier des oreilles timorées au monde de MÉ”

1 The Nature Song 6:59 2 Start Universe 6:34 3 Seven 7:11 4 The Stone Flower 6:33 5 Galaxy 7:35 6 T.E. 7:49 Peter Irock Music

(DDL 42:41) (Symphonic E-RockVangelis' New Age)

Suivant la route de l'album Horizon, Peter Irock tente de démocratiser l'univers des synthétiseurs et séquenceurs en offrant un album où les influences de Vangelis

trônent parmi 6 structures qui sont en perpétuels mouvements. Offert sur diverses plateformes numériques, ainsi que sur la plupart des Spotify et Apple Music de ce monde, SEVEN est conçu dans un mode New Age avec des structures construites sur les diversités. En effet! À l'intérieur d'un temps moyen de 6 minutes par titre, il faut avoir les oreilles lousses et bien attentives afin de suivre une musique qui déconcerte autant qu'elle peut séduire, et ce assez facilement puisque très accessible. Sauf que parfois trop c'est comme pas assez, surtout au niveau des arrangements où Peter Irock tente de remplir nos yeux de larmes et faire onduler notre corps de frissons.

The Nature Song offre un bon départ. Un rythme doux, mais assez punché, éclate après ces 2 minutes où de multiples lignes de synthé tissaient l'opacité d'une introduction forgée dans des éléments d'ambiances. Le rythme est lascif avec des effets de percussions nourries d'échos et des perles qui scintillent et chantent une romance électronique. Quelque 90 secondes plus loin, The Nature Song plonge dans une approche harmonieuse et surtout très New Age avec une pâle imitation de Vangelis. Disons que c'est le genre de titre qui plaît à ma blonde, surtout lorsque des orchestrations tissées dans des larmes contrent une finale remplie de romantisme. Start Universe évolue dans une approche ambiante où les chants de voix séraphiques cherchent l'abri des violons pleureurs. Ces effets de voix de nymphettes se prolongent dans les territoires de la fougueuse pièce-titre qui est un gros rock symphonique électronique avec une structure en mouvement, genre Yes. Bien en selle sur des percussions en mode rock progressif et bien nourri de riffs d'une fausse guitare qui crache tout de même de bons solos, Seven est aussi homogène qu'un trousseau de clefs comme en fait foi ce solo de saxophone tout à fait inattendu. The Stone Flower reprend les influences de Vangelis avec une introduction pompeuse où les multiples arrangements, et surtout cette voix d'oracle bien aigüe, sont sculptés afin de nous donner des frissons. Ça dépend de comment on se sent. Mais peu importe, la musique évolue toujours dans des paramètres changeants. Galaxy est un autre titre avec une ouverture pompeuse qui entreprend par la suite un voyage cosmique à la Vangelis. Les effets de voix afin de donner des frissons sont de trop ici, puisque la structure finie par être assez jolie avec une tendre approche mélodieuse. Les effets de roulements des grosses caisses et la voix me font penser à une imitation de Glorianna que l'on retrouve dans l'album Direct du maestro Grec. T.E. conclut ce court SEVEN avec toute la disparité qui perturbe l'essentiel de cet album. L'ouverture fait assez Jean-Michel Jarre avec des effets percussifs aussi tapageurs que dans Chronologie, dirigeant la musique vers une sorte de EDM qui se sauve vers un doux Jazz rock. Un autre solo de saxophone émane des synthés de l'artiste Italien qui revisite T.E. vers une approche rock où volent de très bons solos de synthés. Et comme le titre flirte avec les 8 minutes, son compositeur l'amène dans des territoires plus doux avec une finale ambiante.

Malgré les nombreux revirements dans des structures plutôt courtes, SEVEN est ce genre d'album qui s'écoute sans trop de difficulté et qui pourrait surtout initier des oreilles non-avisées dans l'univers de la MÉ. Peter Irock ratisse large dans tous les recoins d'un univers apte pour ce genre de vision. Du New Age à du Jazz en passant par du rock progressif symphonique sans oublier l'approche électronique Berliner, cet album est surtout bourré de moments cinématographiques qui tentent de soutirer soupirs et larmes chez l'auditeur.

Sylvain Lupari (10/07/18) *****

Disponible sur Amazon

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