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  • Writer's pictureSylvain Lupari

PYRAMID PEAK: Roots (2017) (FR)

“Ce dernier Pyramid Peak est un voyage extraordinaire au travers les années du groupe”

1 The Journey 20:20 2 Roots 18:51 3 Milestones 21:58 4 Offshore 11:48 Pyramid Peak Music

(CD 73:03) (Berlin and New Berlin School)

Après une courte onde sinistre, des chants séraphiques inondent nos oreilles avec de lentes valses orchestrales où sont piégés des effets électroniques embaumés d'une touche cosmique. Fidèle à la marque de Pyramid Peak, les introductions des longs titres évolutifs sont sculptées avec des éléments interchangeables qui ont ce don d’attirer notre attention. Ici, les orchestrations se perdent dans les charmes de chants synthétisés alors que les effets empruntent d'autres tonalités. L'univers du Peak reste toujours en constante évolution, même lorsqu'il s'agit de très lentes mutations. Les orchestrations et les chants des synthés s'échangent les harmonies introductives alors que discrètement le son de tintements forme une première ligne de rythme. Un rythme ambiant qui convulse subtilement avec des saccades nouées autour d'une ligne de riffs continuels. Doucement, The Journey rétablit cette ligne de charme entre le fan inconditionnel de Pyramid Peak, ce dont je suis, avec une foule d'éléments soniques qui laissent présager une quelconque charge rythmique à tout moment. Des effets percussifs, et leurs échos, alimentent cette perception alors que les synthés dessinent des arabesques célestes qui se faufilent entre ces tintements qui stimulaient l'ouverture de The Journey. Le mouvement s'agite un peu avant la barre des 7 minutes. Les séquences, les percussions et les pulsations forment un mouvement spasmodique qui débouchent vers ces délicieux rock cosmique unique au Peak. Des nappes très Tangerine Dream ornent cette progression rythmique alors que roulent toujours ces broderies électroniques qui chantent comme des rossignols d'une autre planète. Les solos de synthé sont splendides avec ces fragrances d'éther qui invalident leurs fureurs sans entacher pour autant leurs charmes harmoniques. Les structures minimalistes sont au cœur du concept de Pyramid Peak et en aucun temps elles nous guident vers une sensation de lassitude de l'écoute. Et même après 4 ans d'absence, la magie est toujours présente. Et ce long titre offre ces petites gâteries soniques, tant dans le rythme que dans les effets, qui gonflent admirablement son crescendo. Comme cette autre ligne de séquences, toujours très TD, qui flâne derrière ces solos de synthé et qui redirigera son rythme cosmique vers une phase plus ambiant-sphérique où les éléments rythmiques restent en alerte, car The Journey reprendra une autre structure de rythme, plus tempérée, avec des solos de synthé toujours aussi charmeurs.

Avis! La crédibilité de l'auteur de cette chronique pourrait être entachée puisqu'il est un fan fini de la musique de Pyramid Peak. Mais honnêtement, je ne crois pas que ça change quoi que ce soit; ROOTS survit très bien au colossal Anatomy publié à la toute fin de 2013. Structuré autour de 4 longs titres en mode minimaliste et toujours très évolutif, ROOTS propose un voyage entre les différentes étapes de Pyramid Peak depuis Ocean Drive jusqu'à aujourd'hui. On y retrouve donc beaucoup d'éléments cosmiques, qui nourrissaient les ambiances des premiers albums du groupe, de même que ces mouvements de séquenceur qui structurent ces carrefours rythmiques en constant mouvement et dont les élans de crescendo nous donnaient constamment la chair de poule. Et comme rien n'est laissé au hasard dans le merveilleux univers du Peak, le duo Andreas Morsch et Axel Stupplich injecte de soyeuses orchestrations qui amplifient encore plus l'intensité des paramètres rythmiques dont les diverses mutations œuvrent à l'intérieur d'étonnants solos de synthés qui, en plus des effets harmoniques, jettent des nappes de brumes et de voix comme à la belle époque. La pièce-titre est plus ambiosphérique et son intro résonne comme du Tangerine Dream des années 70 avec des nappes brumeuses et des petites phases harmoniques qui génèrent une foule de souvenirs. Une voix pâteuse et des échantillonnages de voix décrivent l'histoire en musique du Peak, initiant une portion rythmique animée d'un croisement entre séquences et percussions avant que les synthés délient des boucles d'ambiances qui nous guideront à cette démarche de canard caquetant une structure organique qui boitille avec une subtile fluidité sous une avalanche de très bons solos. C'est le genre de titre qui nous fait voyager à travers nos rêves. Milestones est le point fort de cet album avec de belles longues minutes qui nous entraînent dans les territoires de Klaus Schulze et de sa collaboration avec Pete Namlook dans The Dark Side of the Moog IX. Splendide! De lent à indécis, le rythme progresse avec des percussions lourdes qui martèlent une paisible ascension du séquenceur. Les solos injectent des encres de feu qui dessinent des volutes paresseuses dont les torsades s'enroulent et se défont sur un rock cosmique qui explosera un peu après le point des 11 minutes avec un séquenceur vif qui oscille vivement sous de superbes solos de synthé toujours très musicaux. On écoute en boucle! Plus court titre de cette dernière aventure de Pyramid Peak, Offshore démarre lentement afin de nous exposer à une structure de rythme qui évolue comme si Chris Franke serait derrière le séquenceur. Les séquences sont agiles et se bousculent avec des cabrioles fluides, exposant d'autres séquences qui se joignent à une phase qui oscille comme les roseaux sous des vents chauds et dont les brises sont remplies de superbes chants séraphiques. Des chants qui sont présent à la grandeur de cet album qui étonne encore plus avec ses incontournables structures de rythmes en constantes mutations qui font de la musique de Pyramid Peak le rendez-vous des adeptes de la Berlin School, autant rétro que nouveau genre.

Sylvain Lupari (26/06/17) ****½*

Disponible chez Pyramind Peak

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