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Writer's pictureSylvain Lupari

ROBERT WATERS: Time Ahead Time (2016) (FR)

Time Ahead Time est une belle trouvaille qui va plaire aux fans Jean Michel Jarre, Ulrich Schnauss et Loom

1 Metamorphosis 4:52 2 Magicoscope 4:26 3 Everyone is a King in Solitude 5:04 4 Landscape 3928 6:21 5 The Future Gods 4:24 6 Biocommunication 4:39 7 Time Ahead Time 3:30 ARCR209 (E.P.33:26) (Synth-Pop, E-Rock & IDM)

Peut-être que le nom ne vous dit rien! Et si j'y colle celui de Loom? Ceux de Jerome Froese et Johannes Schmoelling? Eh oui… Robert (Wässer) Waters est la 3ième partie, non-négligeable, de Loom. Ce musicien et producteur est très actif sur la scène Berlinoise depuis le début des années 2000 dans le genre synth-pop électronique avec de nombreux arrangements qui lui ont valu une belle notoriété. C'est à cette époque qu'il a fait la rencontre de Johannes Schmoelling, notamment lors de la réédition de l'album White Out en 2000 où il a fait la version remixée de Icewalk avec Ulrich Schnauss. Il rejoint l'aventure Loom en 2011. Il signe 2 compositions sur le premier E.P. et on remarque une approche qui tangue entre le rock électronique de Jerome et une approche plus New Age. C'est donc en navigant le techno lourd, le rock électronique et une soyeuse synth-pop hyper mélodique, qu'il tricote dans les interstices de Loom TIME AHEAD TIME.

D'entrée de jeu, je vous dis que ma première écoute de Metamorphosis m'a laissé de glace. Ce titre que l'on a entendu sur Years in Music est une spirale d'émotions joyeuses sur un air de film Français où la jolie demoiselle démontre sa joie en effectuant des dizaines de cercles le sourire aux lèvres. C'est du beau et bon (on finit par aimer) synth pop électronique. Plus lourd et dans un style électro-pop teutonique, Magicoscope est très énergisant avec de bonnes séquences nerveuses qui guide un synthé très harmonieux. À noter que ces 2 titres proposent des voix, celle de Izzy Weissgerber sur Metamorphosis et une autre non-identifiée sur ce titre dont la contribution de Jerome à la guitare est assez timide. La production est très soignée avec de bons arrangements qui ajoutent du drame et de l'intensité ainsi que des structures de rythme assez relevées. Everyone is a King in Solitude est une mélodie sise sur un bon jeu de séquences, de percussions sobres et une ligne de basse ronflante. Robert Waters étend un filet sonique à l'eau de Rose qui respire la mélodie de Metamorphosis, dans un mode plus ambiant. Ce titre m'a donné des frissons en exploitant de merveilleuse façon ses trop courtes cinq minutes. Entre du gros rock électronique, des années Jerome Froese dans Tangerine Dream, et le synth-pop aux harmonies étoilées d'Ulrich Schnauss, Landscape 3928 est puissant et nous défonce les tympans. Il y a de tout là-dedans, même un passage de Trance Music! Le clavier de semble être accroché à la même syllabe harmonique qui nous hante tout au long de cet E.P. de moins de 35 minutes. C'est de cette façon que s'ouvre The Future Gods, un titre avec des bons arrangements mais qui manque un peu trop un d'homogénéité. Tout le contraire de Biocommunication qui reste lourd et entraînant. Les effets de voix stroboscopiques font pastiche mais les séquences sont à couper le souffle. La pièce-titre termine ce deuxième E.P. de Robert Waters avec des effets de voix découpées et réunies en un long mouvement de voix stroboscopiques sur une structure de non-rythme emmitouflée dans un passage d'ambiances en crescendo. Ici comme ailleurs dans ce mini-album, les arrangements sont bien faits, et le travail de studio (mixage, effets, mastering, etc…) est bien réussi. Démontrant ainsi que Robert Waters n'est pas juste un invité dans Loom. C'est bien fait et assez bon! Et ça va plaire à coup sûr aux amateurs de Jean-Michel Jarre, Ulrich Schnauss et Loom.

Sylvain Lupari (19/12/16) *****

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