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  • Writer's pictureSylvain Lupari

RUDOLF HEIMANN: Touch the Sky (Remastered 92-17) (FR)

“Touch the Sky est une belle découverte avec des vieux parfums de Mike Oldfield et Tangerine Dream dans un très beau remaster”

1 Skywalker 4:23 2 Dragonflight 6:02 3 Fresh Air 4:02 4 Too Late to Turn 4:24 5 Brainflight 6:12 6 Heaven's Gate 6:24 7 Ain't Easy to Fly 6:05 8 Follow the Rainbow 6:39 9 View from a Hill 2:09 10 Dream Chip 4:21 11 Last Chance 5:10 12 Strange Delight 7:40

Bonus Track 13 Midnight Drive 3:31

14 Chariots of the Gods 5:08 Spheric Music SMCD 83013 

(CD 72:58) (V.F.) ( E-Rock, Synth-Pop, New Age)

Voilà un album de rock électronique très intéressant qui à la première écoute donne l'impression de manquer d'enthousiasme. D'être froid et sans émotions. C'est avec les oreilles bien enserrées d'un casque d'écoute que se dévore TOUCH THE SKY; un album phare dans le rock électronique des années 90 qui a connu 2 rééditions, dont celle-ci qui fut remasterisée par le légendaire EROC et réédité par le label Spheric Music où niche d'ailleurs 2 autres albums de Rudolf Heimann; Twilight Voyager et Tide. Ce remaster sonne très bien, un des meilleurs que j'ai entendu, et donne toute la puissance à cette étonnante collection de titres où les essences d'un rock électronique très Tangerine Dream des années Melrose et Seattle voguent allègrement avec ceux d'un Mike Oldfield des années Crises et Discovery. Bref, j'ai passé un agréable 72 minutes à grignoter TOUCH THE SKY

Skywalker donne le ton à un album très versatile avec un bon rock électronique qui aurait pu se retrouver dans le répertoire de Mike Oldfield. Le duel entre la guitare et le saxophone est plutôt intéressant, quoique j'ai mieux apprécier celui de Fresh Air. Dragonflight est plus dans le genre électronique avec beaucoup d'effets New Age, genre synthé aux harmonies célestes et/ou flûtées, sur une structure vivante mais pas nécessairement entraînante. Brainflight est dans la même mesure et avec des harmonies résolument New Age. Fresh Air enchaine avec une approche plus rock qui tangue entre deux vitesses sur un séduisant mélange de Mike Oldfield et de Tangerine Dream des années Miramar. Les solos de guitare sont assez saisissants, de même que des solos de synthé qui sont très musicaux avec une touche de rock progressif. Too Late to Turn transite entre une phase flottante et une approche plus marquée, genre P’Cock dans House in the Storm mais moins vivante, qui sert de lit à un saxophone très mélancolique. Heaven's Gate est le titre qui m'a séduit dès la première écoute. Le rythme est lent avec un bon jeu de percussions et de bons solos de guitare dans un décor cosmique. Il y a des effets ici qui ajoutent un poids dramatique à la musique. Très bon! J'ai bien aimé aussi Ain't Easy to Fly et sa structure lente, voire traînassante. Si les chœurs ajoutent une touche New Age, la structure de rythme en riffs est conçue pour recevoir des arrangements de guitares et des solos qui enflamment toujours les passions. Follow the Rainbow est un peu dans le même genre avec sa structure mue par saccades et par une basse tenace. Sauf qu'ici c'est le synthé, ses solos et ses harmonies, qui domine. C'est un rock lent qui se développe comme une histoire racontée avec de bons arrangements. Sa deuxième portion est plutôt ratée avec une approche rose-bonbon.

View from a Hill est une brève, mais remarquable, comptine racontée par une splendide guitare à la Mike Oldfield. Dream Chip est plutôt du genre pop avec un saxophone qui domine les paysages sonores très bien dessinées par un synthé créatif. On accroche aussi vite qu'on s'en lasse. Encore là, les arrangements sont top-notch! Parlant d'arrangements, Last Chance est tout à fait sublime avec sa structure sise sur des riffs flûtés qui avancent à pas de chat. C'est quasiment dans le genre classique des années Baroque! Strange Delight terminait cet album avec une approche déjantée où les percussions tonnent dans une structure qui tangue entre le rock et la musique méditative New Age. Les orchestrations dominent sans toutefois versées dans de l'eau-de-rose, même si le synthé tente des chants éthérés. J'aime trop la confrontation New Age/Rock, la basse très Funky et les percussions sont tout simplement saisissant ici, pour trop insister sur les délicats murmures du synthé. On trouve 2 titres bonis sur cette nouvelle réédition. Deux titres qui se ressemblent un peu! Si Midnight Drive est carrément explosif, Chariots of the Gods épouse les mêmes idées, mais dans une structure plus lente. Midnight Drive est un gros rock avec un saxophone trop dominant, alors que Chariots of the Gods propose plus de nuances avec une très bonne mélodie sifflotée par un synthé en mode; charmes. Mais les 2 titres reposent sur un solide jeu de percussions qui, me font oublier le saxophone sur Midnight Drive et me font rêver sur Chariots of the Gods; un titre résolument dans le genre cinématographique.

Ce remaster de TOUCH THE SKY est une belle découverte oubliée dans cette période où la MÉ transitait vers une approche commerciale. C'est Rock, parfois un peu trop Pop, avec des trucs un peu New Age, mais le fait que Rudolf Heimann se soit entouré d'une solide équipe de musiciens donne à cet album une profondeur inouïe à cette époque où l'ère du MIDI résonnait aux 4 coins de la planète et que l'on snobait cet album pourtant sans raisons.

Sylvain Lupari (08/07/17) ***¾** SynthSequences.com

Disponible chez Spheric Music, CD Baby, Syngate et Groove

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