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  • Writer's pictureSylvain Lupari

SOUND COMBUSTION: Magnetic Island (2020) (FR)

J'ai bien aimé ce Magnetic Island de Sound Combustion! Assez pour vous en parler et assez pour vous inciter à l'acheter…

1 A Freedom of Choice 5:12

2 Riding the Midnight Train 5:57

3 Now Pat Can Rest 6:51

4 Gas Giants 4:12

5 Magnetic Island 4:02

6 An End to all Games 5:14

7 Masquerade 4:48

8 5052 Days 5:17

(DDL 41:52) (V.F.)

(E-Rock, Melodic EM, Cinema)

Parfois, la vie fait des drôles d'enchainements d'actions. Alors que je traduisais ma chronique sur Stollwerck 96', The Freedom to Choose s'installe sur mon lecteur streamer Cambridge. Je ne porte pas attention. Le rythme, instauré sur un maillage de pulsations, de séquences et d'adrénaline radioactive, sautille et pétille alors que des tintements de clochette d'une fanfare de Noël, un genre de glockenspiel, tintent des airs joyeux. Le synthé y va de bons solos harmonieux. Bref, ça sonne étrangement comme ces rocks électroniques des années 88-92. Pour moi, c'est une suite de l'album de Brainwork et Strange Inside. Il y a bien cette bizarre de chorale vers la fin, mais je n'y porte pas plus attention. Le chant est morne et ajoute une profondeur à la musique. C'est lorsque Riding the Midnight Train et sa séquence qui fait très Tangerine Dream que j'ai regardé sur mon écran pour m'apercevoir que j'écoutais un autre album d'un nouveau venu cette fois-ci; MAGNETIC ISLAND de Sound Combustion. Marakas est Mark Brougham, un musicien Anglais qui possède une belle feuille de route en participant aux albums de Conny Olivetti et en étant membre du groupe de musique expérimentale Modus Operendi. Eh non, la musique offerte dans son premier album solo est loin d'être expérimentale. MAGNETIC ISLAND propose une MÉ très bien structurée. Une musique bien composée avec une vision cinématographique assez évidente mais aussi avec de bonnes structures de mélodies dans un contexte électronique qui me rappelle vaguement le style de Peter Baumann. Il y a rien d'aléatoire ici et tout est programmé dans des suites logiques où l'auditeur ne perd pas le fil des rythmes, ni des mélodies. Parlant mélodies, elles sont belles et restent dans l'esprit des titres. Ce qui démontre un beau talent de mélodiste pour Mark Brougham. Les rythmes sont bien définis par des séquences aux tonalités analogues et une batterie électronique qui ajuste ses tonalités en fonction du genre offert par Marakas. Idem pour les synthés dont les rôles ne les amènent aucunement dans une section d'instruments à vents, un truc très à la mode dans ces années d'influences qui ont amenées à l'écriture de album. MAGNETIC ISLAND.

Bref un beau 42 minutes qui passe en coup de vent!

Revenons au très Tangerine Dream, Riding the Midnight Train. Hormis la séquence, la cadence est installée par des percussions claquant de tonalités mécaniques avec la précision d'un métronome électronique. En fait, il n'y a pas mieux à dire que ça sonne comme un titre oublié lors des sessions de Thief. Composé pour sa mère décédée lors de la composition de l'album et de ce titre plus précisément, Now Pat Can Rest propose un rythme lent avec des accords de clavier hésitant sous l'emprise d'un bruit de fond d'une dactylo. Le rythme est solennel avec des impulsions de nappes de synthé nostalgique. Les solos sont très émouvants avec une teinte de mélancolie qui sied très bien aux ambiances. Parfois, ils ont une légère propension à sonner comme une guitare. Des percussions, sonnant comme 4 à 5 paires de mains claquant ensemble, encadrent ce rythme dans sa procession funéraire. Des effets de voix murmurant comme dans Exit de TD se libèrent à une couple d'occasions alors qu'une chorale suit le mouvement ailé des nappes de synthé. Si Marakas voulait nous émouvoir, il a très bien réussi! Gas Giants suit un peu la courbe des ambiances de Now Pat Can Rest. Titre sans rythme mais animé par les élans ailés de synthé, les ambiances sont ternes avec des nappes pleureuses et des effets sonores gazouillant comme des pinsons moqueurs. Un titre triste et lent qui se fait littéralement broyer par l'arrivée de Magnetic Island dans un rock électronique à la Brainwork. Le jeu, comme le ton, des percussions est assez séduisant même si très mécanique. C'est un titre à effets sonores où des voix absentes meuglent par moments. Le clavier fait contraste avec son air enjoué.

A End to all Games passe d'une phase éthérée, avec une tonalité qui me fait penser à Eddie Jobson dans Theme of Secrets, à un rock planant. Un down-tempo nourri avec des accords de claviers dans une structure mélodieuse semble aussi sortir des sessions de cet album-phare de Mr Jobson. Il y a de très bons solos de synthé pour conclure le titre. Masquerade est un bon rock électronique léger dont la progression impose de très bonnes surprises. Les percussions sonnent très bien et sont jumelées à des effets sonores qui les amènent à d'intéressants duels. Le rythme est saccadé et entraînant dans une structure qui offre de bons moments transitoires qui restent tout de même assez proche du rythme original. Le moment fort est cette vision philarmonique avec des arrangements en staccato et des valses de violons interstellaires qui nous amènent vers des yeux, nos yeux, remplis de souvenirs. 5052 Days termine ce MAGNETIC ISLAND en douceur. Des nappes de synthé multiplient leurs vols dans un lent mouvement ambiant bien orné d'étoiles scintillantes et de douces orchestrations lunaires.

Disponible en format téléchargeable d'une très bonne qualité, on peut se le procurer aussi en CD-R sur Compact Disc Services, j'ai bien aimé ce MAGNETIC ISLAND de Sound Combustion! Assez pour vous en parler et assez pour vous inciter à l'acheter…

Sylvain Lupari (05/12/20) *****

Disponible au Sound Combustion Music Bandcamp

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