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Writer's pictureSylvain Lupari

STAN DART: Basilica (2021) (FR)

2 heures de musique remplies de très bons moments si nous sommes un brin sentimental

1 Sunrise 6:39

2 Apsis (Album Version) 5:26

3 Antoni and Jose 5:28

4 Krypta 7:48

5 The Four Pillars 6:48

6 Mirrors and Ropes 4:43

7 Floating 8:45

8 Journey to the Sea 5:26

9 Waiting (feat. Petra Bonmassar) 5:25

10 Sunset 6:57

11 La Sagrada Familia (Parts I - V) 30:04

12 Park Guell 11:36

13 La Pedrera 5:42

(DDL 110:52)

(EDM, New Age, Cinema)

Lorsque l'envie d'entendre une musique électronique (MÉ) mélodieuse et flamboyante, j'ai une belle liste d'artistes qui inclut le nom de Stan Dart. L'artiste Autrichien est tout un mélodiste et un arrangeur avec sa palette de rythmes légers qui flirtent entre les frontières de Mike Oldfield et Enigma avec juste ce qu'il faut pour attirer les friands des rythmes de danse et d'Électronica et/ou de Jean-Michel Jarre dans ses années Odyssey Through O₂ en montant. BASILICA s'inspire des ambiances et de l'histoire de l'album Gaudi par The Alan Parsons Project. Nous sommes par contre loin des routes de la musique progressive électronique et du Berlin School. En contrepartie, nous sommes assez près des rythmes du label MellowJet Records avec un presque 2 heures de musique remplie de très bons moments si nous sommes, comme moi, un brin sentimental.

Les bruits mécaniques comme organiques sont légion dans les sphères, courtes ou longues, des ambiances de BASILICA. On les entend sur les 30 premières secondes de Sunrise, perturber une introduction tout en douceur concentrée sur une onde de sons ondoyante. Des accords de claviers tombent lourdement. Et sans attendre ils sculptent un mouvement de musique de danse flirtant avec une Électronica à la Enigma avec une chorale monastérielle grégorienne sur un rythme pulsatoire, genre Chill-Out ambiant. D'ailleurs ces chorales de moines sont les seuls lien avec Vangelis dans ce nouveau double-album de Stan Dart. Des brouhahas d'une foule amassée sur les abords d'une église, Apsis vit sur sa bonne ligne de basse aux accords langoureusement élastiques. Les parfums de trompettes se dissipent dans les tintements de limpides accords lunaires et les chants grégoriens. Les premières flammèches de MÉ arrivent avec le rythme stroboscopique circulaire de Antoni and Jose qui fait plutôt Tangerine Dream des années Miramar à cet endroit. Par la suite on a droit à une musique entraînante sans histoire avec une ambiance de vieux films français avec ces arômes de vieil accordéon. Krypta propose ambiances et rythmes de danse, alors que pour The Four Pillars est de l'Électronica à la Moonbooter. Un bon titre avec de bons arrangements! Idem pour Mirrors and Ropes dont le rythme pulsatoire est plus résonnant, donnant ainsi cette étincelle harmonieuse à ces accords lunaires qui scintillent et pétillent entre des lignes réverbérantes et des effets de vocodeur. Oh mes amis que j'aime Floating! Brillamment conçue avec un rythme lent et glissant entrecoupé par des effets d'un faux-départ qui agaçaient en début du titre. On avait cette impression d’entendre un vinyle sauter. Par la suite, c’est un mirage musical avec un effet de slide et des voix qui suivent cette glissade. Les accords et tintements sont des cadeaux pour mélomanes ayant eu une vie dure. Superbe!

Journey to the Sea propose un titre lent, construit avec un piano mélancolique qui doit faire face à l'adversité des effets sonores qui sont multiples et bruyants. Sa mélodie surmonte les fils de notre âme avec des accords de clavier. Le ton est similaire, peut-être plus triste sur la ballade Waiting qui met en vedette la délicieuse voix de Petra Bonmassar. Du synth-pop des années 80 avec une touche très sentimentale. Au niveau émotif, nous sommes dans le chœur de cet album avec une série de riffs qui structure un rythme sans envie de percussions mais juste d'arrangements afin de faire augmenter la température de nos émotions avec ce Sunset qui ne fait que suivre les corridors sentimentaux de ce segment de BASILICA. Premier long titre à multi-paliers de Stan Dart, La Sagrada Familia (Parts I - V) propose quelques trouvailles et fait le plein de nos émotions. C'est après 2 minutes de vents aux particules industrielles que le piano émerge de l'inconscient. La résonnance de ses notes tintent dans des vents plus accueillants. Des accords de guitare y trainent, remplissant les airs de tout, sauf d'un truc qui se tient. C'est le violon qui fait larmoyer ses cordes, non loin de la 7ième minute, qui allume autant les ambiances que mon intérêt. Une ombre de rythme se forme derrière des tintements sonnant comme une eau qui s'égoutte en dansant. Des pulsations sourdes s'appuient sur ces effets, structurant la base d'un rythme sur une série de riffs percussifs. C'est très bien pensé et bien fait! Ça donne un rock à la Mike Oldfield dans les aises de son album The Songs of Distant Earth, notamment avec la chorale et des brises flûtées. Le rythme prend une tangente plus danse après la 13ième minute. Du bon rock danse avec des accords de clavier qui nous ramène à l'esprit que La Sagrada Familia (Parts I - V) appartient au monde de la MÉ. Et puis voilà que tombe ces notes d'un piano mélodieux et méditatif à la 15ième minute. Les arrangements qui arrivent autour de la 19ième minute attirent une ligne de riffs qui se ficellent autour d'un rythme léger et entrainant avec des cloches d'église comme arrangements mélodieux. On ne peut être plus dans l'eau de rose qu'ici! Un moment surprenant qui dure l'instant que des ambiances plus sombres accueillent ce rythme festif à la 25ième minute, clôturant ainsi un titre qui a plus de bons moments qu'autres choses mais qui restent très près de ces titres New Age frôlant le Easy Listening. Park Guell débute avec des notes dont les sautillements font penser à une forme d'écho. Des effets percussifs, en bois, ajoutent à l'agrément du joli souffle murmurant de tendresse alors que les percussions nous fasse sursauter, pour vrai, lors d'une attaque rythmique brutale…et séduisante. Le titre emprunte la route d'un gros rock tribal festif avec de bons effets du synthé et percussifs. La ligne de basse ronronne comme une fronde menaçante sur le point d'exploser. Petit moment de tendresse entre la 6 et la 7, avant que le rythme ne revienne en force avec une vision encore plus sauvage, plus féroce. Cette fois-ci, on entend à merveille trompettes et saxophones! Ça aurait été une belle façon de conclure ce long BASILICA, sauf que Richard Hasiba avait autre chose à faire entendre, soit La Pedrera. Un titre mi-lourd et mi-lent, avec le plein de toutes ces petites choses que l'on trouve sur cet album, notamment sur Waiting, qui finit par couler assez bien. Un album simple et ce dernier album de Stan Dart aurait été tout simplement magique!

Sylvain Lupari (28/05/21) ***¾**

Disponible au Stan Dart Bandcamp

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