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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEFAN ERBE: Genesys (2017) (FR)

Updated: Feb 23, 2022

Un survol des possibilités de la MÉ entre le Dance Music et ce bon Berlin School

1 Open your eyes 3:02 2 Near Zero 6:41 3 Spacedesigner 6:11 4 Equivocal 6:01 5 All the Stars 4:06 6 Two become One 6:38 7 Expedition Orbital 4:57 8 Axis 6:17 9 Gene 4:33 10 Incomplete 5:45 11 End of the Universe 5:04 12 Lightspeed 5:29 Stefan Erbe Music (CD/DDL 64:50) (EDM & Berlin School)

Le visage d'un cosmonaute dans un univers bariolé des flous de couleurs pastels; la pochette de GENESYS attire notre regard et interpelle notre curiosité. Designer par excellence d'une musique de danse électronique intelligente (IDM), par sa recherche tonale et son penchant mélodique, Stefan Erbe revient chatouiller nos pieds avec une musique énergisante. Du haut de ses 12 titres et ses quelques 65 minutes, GENESYS est comme un survol sur les immenses possibilités de la MÉ avec ses dérives entre le style Dance Music pur et du bon Berlin School sans oublier les délicates romances qui sillonnent ce cosmos dont les paysages irréels ne cessent d'évoluer entre nos deux hémisphères. Et c'est dans le monde futuriste issu de l'imaginaire de Stefan Erbe que débute Open your Eyes. Dans un décor sonique avant-gardiste, une voix artificielle féminine nous souhaite le bonjour. Des objets volants sifflent dans les ambiances alors que des filaments harmoniques volettent avec une candeur inattendue. Déjà, la toile sonore de GENESYS se pose entre nos oreilles avec des nappes de voix et des orchestrations qui dormiront en arrière-plan tout au long des 12 titres de l'album. Les brins harmoniques scintillent dans des arrangements plus intensifiés alors que tranquillement, Open your Eyes dérive avec plus de délicatesse vers Near Zero. Le jeu des séquences harmoniques habite l'introduction avec une subtile variation dans le ton. Les basses pulsations (goum, goum) change la donne, avançant le titre vers un bon rock électronique, assez dansable, chargé de très bons effets percussifs. Les nappes orchestrales tissent un genre de valse cosmique habité d'une lourdeur arabique. La musique dérive dans une zone ambiosonique on l'on remarque que la séquence harmonique du début respire toujours de son innocente candeur. Un bref moment d'accalmie qui redonne ses élans à Near Zero pour les quelques 2 minutes à venir. Déjà, dans ces dix premières minutes, nos oreilles sont estampillées d'une faune sonore qui recèle encore de très beaux joyaux au tournant de chaque titre. Comme dans Spacedesigner qui est un véritable engin de séduction. Le rythme est du genre down-tempo cosmique avec de bons effets sonores et une faim pour du Space Groove. On écoute ça en boucle les amis! Equivocal est plus dans le genre up- tempo et Groove avec une rythmique très entraînante qui n'oublie en aucun moment les charmes des synthés et des solos. On oublie l'aspect harmonie ici, légèrement visible, pour se concentrer sur la danse. All the Stars suit avec une très belle ode cosmique qui nous fait oublier les absences de Vangelis. Les arrangements sont très bien réussis afin de secouer cette léthargie de notre âme après une dance trop convulsive dans Equivocal. Après une telle perle, Two become One fond entre nos oreilles avec des filaments de séquences qui s'émiettent entre une vague approche mélodieuse et un rythme toujours incertain. La fusion entre les accords de clavier et les miettes de rythme forgent un univers enchanteur où tout semble briller autant qu'il y a d’étoiles. Les percussions structurent un rythme lourd et lent où pleurniche un synthé, comme un saxophoniste éparpille sa morosité sur le toit du monde. Fragile et incertain, les séquences moulent une danse spasmodique et circulaire, parfois même un rythme Berliner, où traînent ces lignes de synthé aussi mélodieuses que pleurnicheuses. Un titre dont les arrangements accentuent son mystère et sa beauté. Expedition Orbital est divisé entre un rythme lent et une structure ambiante remplie de séquences qui volettent dans un lourd voile tonal. Stefan Erbe franchi avec doigté les frontières du temps artistique en soufflant ces nappes apocalyptiques des vieux enregistrements de Tangerine Dream. Dans un tissu cosmique, cette idée est encore plus brillante. Axis nous replonge dans l'univers des turbulences rythmiques du répertoire de Stefan Erbe. Gene, c'est le nom de l'intelligence artificielle, semble s'endormir dans une belle phase d'ambiances cosmiques où sa respiration rythmique est amadouée par une chorale séraphique. Mais Gene est Incomplete et se recharge avec un bon mouvement, pas trop échevelé, de danse cosmique. Nous arrivons à End of the Universe qui conclut GENESYS avec un beau passage d'ambiances et de poésie tonale. Lightspeed fait bande à part du concept derrière ce dernier album de Stefan Erbe et offre une phase de Dance Music endiablée qui est encore plus vorace que Equivocal. Entre S-thetic² et Electric Garden, fait avec Steve Baltes, et l'univers très Dance de 2Club Genetica, Stefan Erbe amène les destinées de GENESYS un peu plus haut que les standards habituels. On retrouve de tout dans cet album et tout n'est absolument pas bâclé! L'esthétisme sonore ici atteint aussi des nouveaux standards de créativité avec une faune tonale qui nous accroche dès la première écoute de cet album. L'IDM!? Oui pour moi lorsque c'est fait avec des trucs qui captent mon intérêt. Et croyez-moi, ce GENESYS a tout ce dont j'ai besoin pour plonger dedans. Sylvain Lupari (03/02/2018) ****¼*

Disponible chez Stefan Erbe Music

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