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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEFAN ERBE: Reflect (2018) (FR)

Updated: Feb 23, 2022

“Évoluant toujours dans les paramètres de Dance Music, Stefan Erbe livre ici un album dont la chaleur égale la transition entre les différentes facettes de la MÉ”

1 A Big Wave 3:33 2 Restart the World 8:04 3 The Child of Aleppo 5:23 4 Luxury 5:05 5 Understand 3:09 6 Fingerprints 7:18 7 Here Comes the News 5:47 8 Think Loud 3:10 9 Planet Plastic 7:06 10 You Are Not Alone 6:01 11 Voices in Your Head 7:13 994330 Records DK (CD 61:54) (EDM Berlin School)

La musique de A Big Wave fait honneur à son titre avec une onde de sons qui se répercute en plusieurs autres lignes et signaux sonores. Une ligne de séquences en émerge. Son pas incertain nous rappelle un peu que Stefan Erbe n'est jamais trop loin du style Berlin School. Les percussions qui s'ajoutent, de même que de bons effets percussifs de métal froissé, redressent le rythme en un bon mid-tempo où déferlent des lignes d'arpèges avec une fuite de séquences stroboscopiques. Des effets cosmiques industriels, qui font très Jean-Michel Jarre, et une approche mélodieuse, qui fait très Vangelis, ornent une finale qui glisse tout doucement vers le rythme incendiaire de Restart the World. Des arpèges mélodieux vont et viennent dans un genre staccato électronique, imposant une belle fluidité harmonique sur ce furieux rythme entraînant qui est constitué de percussions stoïques et de séquences faites de caoutchouc. On entend l'effet de succion qui tente d'aspirer le rythme et bien d'autres effets sonores qui surdimensionnent l'impact des 62 minutes de REFLECT. Présenté dans une enveloppe musicale enrichie d'effets sonores toujours aussi dans le ton et même plus, comme ces effets de voix à la Zoolook, REFLECT est un voyage dans l'imaginaire de Stefan Erbe qui réussit, avec un doigté qui n'a d'égal que sa vaste expérience dans le domaine de la musique de danse électronique, à faire une superbe transition entre les différentes approches rythmiques issues des modèles Berlin et Düsseldorf School. Les rythmes se succèdent avec différentes visions qui font que l'on écoute cet album entre nos oreilles défoncées par des rythmes sans appel et tantôt cajolées par des mélodies et autres rythmes plus lunaires, donnant ainsi une profondeur plus humaine et énormément plus séduisante à cet autre opus de EDM du célèbre DJ Allemand. Chaque titre débute par une éclosion d'effets sonores et d'éléments de rythme qui formeront sa structure. C'est de cette façon qu'éclot le très beau mid-tempo de The Child of Aleppo. Confortablement rivé à un séduisant lit de percussions, genres Bongos et Tablas, le rythme sautille légèrement, effleurant à peine son sol sonique. La mélodie est accrocheuse et son air de déjà-entendu nous visse un foudroyant ver d'oreille entre nos deux hémisphères. Luxury nous ramène au genre de Restart the World. Son rythme est du genre harmonique et est principalement guidé par des lignes de séquences quoi vont et viennent, comme des effets de lasso australien, dans un pattern minimaliste séparé par de courtes absences tandis que percussions et autres effets percussifs maintiennent la cadence. Ces percussions bien dans le ton, et autres accords percussifs, structurent la base d'un techno avec des effets qui sont uniques au style particulier des DJ sur un stage. Understand suit dans un genre de slow morphique imbibé d'une matière hip-hop très éthérée. Je vous parlais de Berlin School plus haut dans le texte? Il faut entendre Fingerprints et son rythme mou, arqué sur un beau mouvement planant du séquenceur. Hypnotique, ce mouvement du séquenceur évolue subtilement en une musique de danse molle qui dérive avec un goût de flotter dans le cosmos d'attaché à nos émotions. Les effets de percussions, qui font très Jarre incidemment, ajoutent une lourdeur anesthésiante à ce mouvement qui, enrichi de nappes en staccato planant, est mon point fort de REFLECT. Here Comes the News offre un tempo finement dressé sur un maillage de percussions et de séquences qui sautillent avec une approche de Chill ambiant. Ce mouvement est évolutif, caressant même une phase purement ambiante, et propose de très bons solos de synthé dont les chants solitaires rappellent un John Coltrane nostalgique. Think Loud propose une approche délicieusement militarisée qui devient un rythme circulaire spasmodique. Une ligne de basse palpite avec une apparence de guitare et ses riffs alors que des percussions tabassent finement le rythme et que le synthé filtre de beaux chants synthétisés. L'enveloppe sonore est dense et musicale tout en étant assez mélancolique. Idem pour les effets de DJ et les graffitis sonores, mélancolie en moins, qui ornent la structure de hip-hop industrielle, à tout le moins son rythme qui sautille en boitillant, de Planet Plastic. Une cassure dans le rythme amène la musique vers un état spasmodique qui tournoie sous de bons effets percussifs. À part les graffitis ornementaux, le synthé distribue de bons solos planants. You Are Not Alone nous amène vers une finale plus en mode danse, alors que Voices in Your Head termine ce dernier album de Stefan Erbe avec une approche de techno rétro. Les percussions et pulsations basses battent un rythme soutenu et attaché à des cerceaux sonores qui éclatent sourdement sous de belles strates aussi lumineuses qu'une aurore boréale. Des murmures et des bruits blancs traînent ici et là, alors que le synthé dégage des ses interstices des solos aériens où semble se cacher une voix de déesse astrale. Mais ça peut être juste mon imagination, ce qui n’est certes pas le cas lorsque je vois dis que ce REFLECT est un sapré bel album où la musique de danse possède aussi son âme! Sylvain Lupari (30/11/18) ***¾**

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