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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEVE ROACH: Fever Dreams I (2004) (FR)

Updated: Mar 5, 2021

C'est un bon Steve Roach qui exploite à merveille le clair-obscur dans un monde tribal propre à son imagination

1 Wicked Dream 18:41

2 Fever Pulse 10:34

3 Tantra Mantra 29:36

4 Moved Beyond 14:30

(DDL 73:23)

(Tribal Ambient)

C'est en commençant par la fin que j'ai découvert la trilogie Fever Dreams de Steve Roach. Si Fever Dreams III aura mis quelques écoutes pour me charmer, ce premier volet m'a séduit tout de go avec cette approche analogue de Western Spaces habilement assortie sur une ambiance tribale. Une recette unique à Steve Roach qui s'est entouré de Byron Metcalf aux percussions tribales et de Patrick O'Hearn à la basse. Une section rythmique à donner du coffre aux visions tribales-ambiantes du célèbre musicien américain.

Un faible vent désertique s'anime sous des percussions crotales de style tribale, et voilà que défile l'univers ambiant, clanique et désertique du Western Spaceman. Mais faut faire attention lorsque l’on décrit la musique de Steve Roach. Le synthésiste natif de la Californie aime étendre de longs souffles vaporeux sur des percussions qui appartiennent aux ancêtres aborigènes. Et c'est l'apothéose d'un univers d'ambiances hybrides; soit une douce musique sans vie qui migre sur des percussions irréelles tribales. Et un peu à l'image de Western Spaces, les ambiances de ce FEVER DREAMS I sont très rehaussées. Wicked Dream présente un rythme confus, transporté par la basse discrète de Patrick O'Hearn, ce grand musicien oublié. Sa basse dessine des courbes lentes qui sillonnent un mouvement où les percussions jouent un rôle majeur sur un titre au faible dépit qui est conçu sur de sombres strates qui flottent à mi-hauteur. De l'abstrait magique et unique qui est la marque de Roach. Si Fever Pulse démontre une progression rythmique sur de bonnes percussions, des effets carillonnés et un synthé onctueusement vaporeux, Tantra Mantra se démarque avec une approche plus constante où percussions du désert flirtent avec de belles modulations spectrales d'un synthé créatif. Le mouvement est fluide et il y existe une sorte de charme hypnotique à cause des peaux dont les sonorités envoûtent dans un espace serein. Moved Beyond est un titre tout en contraste. Si les ondes de synthé sont d'une semi-obscurité azurée, les percussions fourmillent pour un rythme qui sépare le mouvement ambiant d'une quelconque rêverie. Un peu comme si Steve Roach voulait que l'on entende le constant bouillonnement des couches de synthé aux élans d'une steel-guitare sur des percussions aux roulements tribales en constante effervescence. Un bon titre, aux ambiances riches et aux structures créatives comme on retrouve à la grandeur de ce premier volet de la trilogie Fever Dreams.

C'est du bon Steve Roach qui exploite à merveille le clair-obscur dans un monde tribal propre à son imagination. De mon côté j'ai bien aimé ces combats entre son approche ambiante et ces percussions tribales qui coupent les flancs de l'atonie. Mais je cherche toujours le contexte idéal pour en faire l'écoute. La lecture ça va, la relaxation pas trop et pour les dodos, c'est trop tribal. Mais peu importe! ça filtre très bien entre les deux oreilles.

Sylvain Lupari (08/03/08) ***½**

Disponible au Projekt Records Bandcamp

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