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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEVE ROACH: Painting in the Dark (2016) (FR)

Même après près de 35 ans et plus de 100 albums plus tard, Steve Roach continue de nous charmer avec sa large gamme de tons ambiants

1 Threshold 17:40 2 I See Now 10:33 3 Painting at the Edge 19:28 4 Orbit of Memory 6:52 5 Rapt in Moonlight 6:25 6 Phosphene View 12:54 Timeroom Editions ‎| TM40

(CD 73:51) (Ambient Music)

Je lisais les commentaires sur le Net, j'ai aussi pris connaissance des écrits sur Facebook, à propos des trois derniers albums de Steve Roach qui sont paru en toute fin d'année 2016; celui-ci, le splendide Spiral Revelation et le lourd Fade to Gray. Et peu importe les directions, faut mentionner que ces 3 albums proposent des panoramas soniques totalement différents, la légion de fans du musicien américain répond présent et crie au génie! Et c'est sans doute la très grande force de Steve Roach; entraîner l'auditeur au travers ses nombreux paradoxes artistiques où la musique d'ambiances, pour veiller avec Morphée, côtoie son côté plus obscur, afin de méditer avec les anges des ténèbres, et finalement ainsi qu'avec son univers des séquenceurs que le sympathique musicien californien semble avoir renouer le plaisir de les manipuler depuis son splendide Skeleton Keys en 2013. PAINTING IN THE DARK appartient à la première catégorie! C'est l'album idéal pour flâner avec Morphée.

Threshold ouvre notre appétit pour la relaxation à plein régime avec un immense magma de longilignes vagues soniques propulsées par l'effet de densification entre elles. Ces vagues nous bercent, comme nous murmurent, avec de lentes oscillations qui reproduisent à merveille l'image d'une grosse vague pour un surfeur affamé roulant au ralenti et dont le vide en-dessous nous aspire comme un aimant vers des territoires inconnus. Là où les plaines ondulent de leurs mille reflets perlés et où ces murmures de voix absentes roucoulent entre nos oreilles tout en se perdant dans une symphonie de brises et de leurs teintes tantôt apaisantes et tantôt angoissante. De par son rythme tressé par les impulsions de boucles répétitives et de ses harmonies délicatement perdues dans nos illusions, Threshold deviendra un monument dans le répertoire de Steve Roach. Entre les ombres et la lumière, Steve Roach dessines ses émotions dans le noir tout en nous laissant un crayon fusain afin d'écrire nos chapitres à travers les 74 minutes de cet album. Il joue sur les ambiances en maniant autant les reflets des ténèbres et ceux un peu plus diaphanes, amplifiant ainsi cette sensation d'inconfort qui flirte avec son opposé. Et ça se poursuit avec I See Now et ses lentes torsades intimidantes qui hurlent comme des bourdonnements venus de loin. Et toujours, malgré la lourdeur et l'opacité des mouvements, de fines mélodies tintent et resplendissent dans un univers infiniment caverneux. Ambiant, le rythme serpente comme une ligne d'anneaux pesants et dont la lente marche agonisante respire toujours d'une vie sans reflets. Il y a un bel effet de subtil crescendo qui propulsent les ambiances et c'est plus palpable sur Painting at the Edge qui propose un long mouvement linéaire. Issu des membranes de Painting at the Edge, Orbit of Memory hypnotise nos sens avec une approche très vintage à l'époque où Steve Roach multipliait les lentes boucles hypnotiques qui étaient ensevelies de voiles translucides et éthérés venant d'entre ces boucles. Rapt in Moonlight est aussi intrigant et caverneux que I See Now alors que Phosphene View conclut cet opus de Steve Roach avec un lointain parfum de Structure from Silence et Desert Solitaire.

Oui! C'est une belle fin d'année 2016 que Steve Roach offre à ses fans avec 3 albums qui reflètent la dimension de ce personnage unique et dont la musique finie toujours par nous traverser afin de nous réconforter.

Sylvain Lupari (16/03/17) *****

Disponible au Timeroom Direct Bandcamp

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