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  • Writer's pictureSylvain Lupari

STEVE ROACH: This Place to Be (2016) (FR)

Que dire sinon que This Place to Be est un autre triomphe pour le maître des textures d'ambiances

1 This Place to Be 74:00 Timeroom Editions TM38

(CD/DDL 74:00) (Deep ambient music)

Créé dans la foulée du méga projet d'ambiances noires et méditatives inspirées par des éclipses lunaires et de Bloodmoon Rising, THIS PLACE TO BE a atterri dans les interstices de l'Internet au mois de mai dernier. L'album fut tout d'abord offert pour la modique somme de; vous donnez ce que vous voulez. La pression de son succès devait aboutir en un vrai CD masterisé par Howard Givens, l'homme derrière Spotted Peccary. THIS PLACE TO BE a ainsi connu un second souffle, le temps de répondre à la genèse de Shadow of Time, le prochain album de Steve Roach qui devrait paraître sur le label Projekt Records en Août 2016. Qu'est-ce qu'il faut retenir de cette histoire? Que malgré tous ses albums de musique d'ambiances sombres et méditatives, Steve Roach continue d'améliorer la formule, de faire progresser le genre.

Un lointain souffle de voix qui se transforme en halo de murmures aux couleurs iridescentes, This Place to Be amorce son long périple de 74 minutes avec une approche autant spectrale que cosmique. Les sons qui s'entrelacent appartiennent aux deux univers dont les lents élans de gravités fissurent la brèche introuvable entre l'au-delà et le cosmos. Des bourdonnements donnent une apparence visqueuse à cette enveloppe sibylline où fuse une nuée de bruits hétéroclites qui s'écrasent sur une lanterne de sons tels des papillons de nuit dont on filme l'agonie. C'est très enveloppant, mais aussi très dérangeant de par son intense portée surnaturelle. Le mouvement bifurque dans une longue grotte où sifflent des parois trouées par l'érosion. On dirait un concert d'âmes rédemptrices dans le caniveau de l'enfer du sans pardon. Oui! Enveloppant et dérangeant, quoique certains y retrouveront les portes d'une nouvelle sérénité. Ça dépend toujours des oreilles qui entendent. Moi j'y entends une profonde tristesse cisailler les destins de l'allégresse. Et toujours nous tombons de ce tourbillon sans fin où la noirceur enveloppe les carences de notre société sans repos. Où cette noirceur et son trou sans fin nous recrache afin de créer à nouveau les prochaines étapes de notre univers. On s'y brûle encore et toujours? Pas grave, il nous reste toujours Steve Roach pour nous faire récupérer.

Sylvain Lupari (August 12th, 2016) *****

Disponible chez Timeroom Direct Bandcamp

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