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  • Writer's pictureSylvain Lupari

Sverre Knut Johansen Antartica (2016) (FR)

Basculant entre le tribal ambiant et les structures de la New Berlin School et du Prog New Age, Antartica est quelque chose de très agréable à entendre

1 Antarctica Theme 4:22 2 United 5:35 3 Ice Ballet 4:26 4 Whales in Paradise 6:39 5 Melting Ice 5:43 6 Adélie Penguins 3:59 7 Penguins on Ice 3:46 8 Solar Halos 4:31 9 Nature of Antarctica 2:51 Sverre Knut Johansen Music

(CD/DDL 41:52) (V.F.)

(Tribal Ambient, New B.S. Prog New Age)

Sverre Knut Johansen termine l'année 2016 avec un album aussi séduisant que Earth From Above, paru en début d'année. Dans une ambiance qui sent à peine les glaces de l'Antarctique mais où tintent des accords enveloppés de glace, ANTARTICA tangue entre du tribal ambiant, de l'ambiant et des rythmes du monde, sinon très rock électronique, qui sont caramélisés d'une bonne synth-pop. Nonobstant cette palette des styles, Sverre Knut Johansen adore y coucher ses influences que l'on devine aisément de Michael Stearns et Erik Wollo, notamment avec une guitare très spectrale, avec une pensée pour Vangelis et Eddie Jobson. Ajoutons à cela une production et un esthétisme sonore sans failles et nous avons là un autre album qui se déguste avec les oreilles grandes ouvertes.

Après une ouverture plus ou moins insondable, Antarctica Theme met les amateurs de mélodies électroniques sculptées dans les innombrables possibilités des synthés en appétit. Une suite d'accords sonnant comme un duel de guitare acoustique défile dans un pattern minimaliste sphéroïdale ou dans un carrousel qui monte légèrement avant de reprendre sa figure linéale circulaire. Une ligne de séquences émerge en toute fin, faisant miroiter des arpèges qui oscillent comme un banc de poissons se sauve d'un prédateur. L'approche me fait penser à Michael Stearns. Notamment M'Ocean. United est un titre qui séduit d'emblée à cause de son rythme lourd qui est hypothéqué de bonnes séquences auxquelles s'ajoutent le poids des percussions. La musique est vivante et le rythme, aussi fluide que saccadé, est aussi entraînant que mélodique. Les effets sonores et les lamentations spectrales sont au cœur d'un solide rock électronique de style England School. C'est très bon! Ces étranges mélodies qui semblent provenir d'un gosier d'une bête aquatique de l'Antarctique obnubilent le rythme lourd, lent et toujours finement saccadé de Ice Ballet avec un double mouvement de séquenceur et des percussions électroniques judicieusement insérées. Si j'ai un petit souvenir qui remonte, ça serait la sonorité et les rythmes harmoniques d'Eddie Jobson dans Theme of Secrets. Un must have comme on dit! Whales in Paradise est délicieusement mélodieux. Le rythme, familièrement lourd et lent, tournoie avec légèreté. Les percussions structurent un genre de rythme du monde avec un habile jeu du séquenceur qui délivre ses ions comme un jet d'arbalète. Les harmonies, qui sont très accrocheuses, sont sifflotées par un synthé qui chante avec son ombre. Un autre très bon titre et il commence à en avoir une couple à date. Melting Ice fait plus dans l'ambiant tribal, alors qu'Adélie Penguins l'est littéralement avec une structure qui croisse en émotivité et en intensité. Les effets d'harmonies sur synthé/guitare me rappellent l'univers Scandinave d'Erik Wollo. Penguins on Ice est aussi captivant, sinon très près dans le rythme et les harmonies, qu'United. Le rythme plonge dans les ambiances très éthérées et très Vangelis de Solar Halos. Un superbe titre qui nous fait sortir les poils des bras. Nature of Antarctica termine ce dernier opus de Sverre Knut Johansen avec une approche de musique d'ambiances New Age.

J'ai bien aimé ce nouveau contact avec la musique du multi instrumentiste Norvégien. ANTARTICA possède une sonorité cristalline propre aux œuvres qui dépeignent tant les océans que ses rivages de glace et Sverre Knut Johansen la transpose avec justesse dans un environnement électronique qui peut plaire tant aux amateurs de musique du genre New Berlin School (il y a de bons filaments de séquences ici et là) et de New Age progressif à cause d'une approche rythmique aussi mélodieuse qu'entraînante. Ça fait du bien aux sens et aux oreilles, surtout par un beau dimanche glacial.

Sylvain Lupari (06/01/17) *****

Disponible au Sverre Knut Johansen Bandcamp

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