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  • Writer's pictureSylvain Lupari

THANECO & ROMERIUM: Sequences Passing By (2019) (FR)

“De la grande MÉ qui plaira aux amateurs de Berlin School et des mouvements de rythmes animés par séquenceurs”

1 Sequence 1 6:50

2 Sequence 2 7:24

3 Sequence 3 6:19

4 Sequence 4 6:30

5 Sequence 5 7:08

6 Sequence 6 5:39

7 Sequence 7 7:20

8 Sequence 8 6:02

(CD/DDL 53:14)

(Sequencer-based Berlin School)

Le mouvement gambade avec fluidité. Une goutte sonore étend son noyau réverbérant. Et dès que son rayonnement atteint une zone d'évaporation, une ligne de basse séquences émerge afin de dansotter dans l'ombre de la première. Les percussions qui s'ajoutent redirigent le mouvement Berlin School de Sequence 1 en un genre de Free Jazz qui ne s'éloigne pas trop des racines de Berlin. Le synthé est superbe avec ses solos et ses airs de Jazz tout en continuant d'injecter des éléments ornementaux d'une musique plus progressive. Le séquenceur, parce que SEQUENCES PASSING BY est son point d'ancrage, multiplie ses lignes de rythmes qui bougent constamment sans pour autant délaisser ses touches organiques, alors que les percussions l'attirent dans un fabuleux duel de Jazz Beat. On est où là? Dans un audacieux pari formulé par Thaneco (Thanos Oikonomopoulos) et Romerium (Rene Montfoort) qui se sont rencontré virtuellement pour l'occasion d'une très belle compilation, From Inner To Outer Space, a celebration of electronic music (vol. 1), parue sur le label de Thaneco (Thaneco Records) en début 2019. Le défi est à la fois simple et complexe; chaque musicien devait fournir des mouvements de séquenceur sur lesquels l'autre musicien couchait ses expressions libres. Les bases de Sequence 1, ainsi que 3, 4, 6 et 8, sont les fruits de la créativité de Romerium, alors que les 3 autres mouvements sont les idées de Thaneco. Et l'empreinte des deux musiciens est solidement identifiable, même si une avalanche de percussions électroniques et de savoureux solos de synthé les ensevelissent d'une délire musical qui ne fait que rehausser la qualité de SEQUENCES PASSING BY

Ainsi, les pas de cha-cha-cha cosmique sont ceux de Thaneco, et Romerium y couche une mélodie rêveuse qui s'étend parfaitement sur le mouvement hésitant de ses saccades de Sequence 2. Les percussions électroniques insufflent une vélocité à ce rythme qui reste confortablement niché dans son approche de rêverie astrale, alors que le clavier laisse tomber des notes qui semblent pleurer dans le cosmos. Le synthé amplifie sa présence par des jets de lignes, ajoutant ainsi une vision plus Dark Wave avec des boucles de réverbérations qui ceinturent une approche mélodique résistante à cette avalanche sonore. Sequence 3 est un superbe titre avec une approche très rétro qui me plonge littéralement dans les sombres ambiances rythmiques de Walter C Rothe et son légendaire Let The Night Last Forever. Un délice! Et la créativité est au rendez-vous avec ces percussions électroniques qui gambadent férocement dans cette structure qui dévie subtilement sous ces morsures rythmiques et sous les caresses chthoniennes des voix informatiques. Sequence 5, composé aussi par Thaneco, offre un pattern similaire mais avec des impulsions d'une ligne de basse qui forge un beau down-tempo langoureux. Les approches de Romerium sont légèrement plus expérimentales. Le mouvement du séquenceur est très saccadé dans Sequence 4. Le rythme est toujours ambiant, flottant même à la dérive, avec ses tonalités disparates et les attouchements plus audacieux du synthétiseur. Tergiversant entre de l'ambiant frénétique et du gros rock électronique à la Torsten M. Abel, Sequence 6 élabore sa structure spasmodique mise à mal par de solides percussions électroniques. Solide!

Sequence 7 démontre toujours cette approche plus mélodieuse du musicien Grec avec une structure qui sautille et gambade avec un léger effet twisté dans ses sauts, donnant cette savoureuse impression de légèreté lyrique. Le synthé rend justice à cette vision avec une présence qui ne fait que décorer une vision rythmique qui augmente à peine sa cadence lorsque le clavier éparpille ses accords de verre dans un virage mélodramatique. La chorale chthonienne et la brume font le reste du travail. C'est sous un langage électronique que le mouvement du séquenceur de Sequence 8 fait grimper sa structure en lui apportant une bonne dose de nuances et de couleurs. Ses 3 premières minutes demandent une ouverture des oreilles et une curiosité pour les sons, puisque pas évidentes à faire passer dans les tympans. Par la suite, les percussions ajoutent une dose plus musicale à ce titre qui me semble de trop dans ce très bel album qui prouve qu'il est possible de faire de la très bonne musique à distance. Comme ici où de La Haye, Pays-Bas (Romerium) à Patras, Grèce (Thaneco), les idées et les visions de deux musiciens convergent en une très belle production disponible tant en CD qu'en téléchargement qui plaira aux amateurs de Berlin School et des mouvements de rythmes animés par séquenceurs.

Sylvain Lupari (03/10/19) ***½**

Disponible au Thaneco Bandcamp

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