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  • Writer's pictureSylvain Lupari

UWE RECKZEH: Unnatural Light (2009) (FR)

Uwe Reckzeh présente un autre bel album aux dimensions rythmiques variées

1 Fall Line (Mo's Revenge) 6:55

2 Good Vibration 6:21

3 Wavelength 7:31

4 Metamaterial 5:39

5 Linear Polarized 7:39

6 Pure Energy (Boogie Mix) 5:16

7 Refractive Index 8:05

8 Annihilation 5:51

9 Radiation 7:30

(CD-r/DDL 60:46)

(E-Rock, melodious New Berlin School)

Des accords scintillent en tournoyant, irradiant un carrousel musical avec une mélodie orientale qui y tournoie. Fall Line (Mo's Revenge) est une petite douceur où même ses sourds soubresauts ne parviennent à chasser cette faune de percussions hétéroclites. Le débit accélère sur de brèves séquences névrotiques, comme le bec coincé d'un pic-bois cognant et cognant toujours sur la même note, dessinant une étrange structure rythmique ondulante sur un synthé aux harmonies lyriques qui collent à l'oreille. Ce premier titre de UNNATURAL LIGHT est assez représentatif du nouveau CD de Uwe Reckzeh sur MellowJet Records. Le musicien Allemand présente un album axé sur la diversité rythmique avec une fusion entrainante entre le séquenceur et les percussions électroniques dans une superbe ambiance musicale sculpté dans les influences de Johannes Schmoelling. Offrant de l'étonnant Berlin School, UNNATURAL LIGHT est un beau recueil de 9 titres qui s'aborde avec plaisir, tant l'univers musical y est riche, harmonieux et bien vivant.

Des arpèges virevoltant en spirale ouvrent timidement Good Vibration. Les percussions poussent pour un bon rock électronique mélodieux avec un synthé et ses solos harmoniques ayant une teinte d'amertume. La cadence augmente en son et en puissance, suivant un élan continuel pilonné par cet arpège carillonné et entêté, alors que le versant mélodieux est sifflé par ce synthé qui dévoile ses autres filets harmoniques. Et lorsque le rythme unit son entrain spasmodique au décor de Good Vibration, ça donne une musique qui sonne comme du Tangerine Dream, période Le Parc. J'aime bien Wavelenght qui marche dans les mêmes sillons. Sa structure hésitante s'active sur un les accords minimalistes du séquenceur. Les ions sont nerveux et sautillent sur les harmonies au doux parfum arabique. Le séquenceur est bien utilisé avec ses ions rythmiques et ceux plus mélodieux qui tournoient dans des arrangements orchestraux aux élans de valse un peu trop rapide, comme un peu trop ambiante. On croirait entendre du Peter Baumann version 2010! J'avais entendu des effets de voix dans Good Vibration, mais c'était flou. C'est plus direct sur Metamaterial qui propose une superbe structure de rythme sautillant mollement dans une forme de zigzag tellement ralenti, que ça en est trop séduisant. La mélodie est sifflée par des spectres, tandis que le rythme permute sa cadence avec une lourdeur harmonieuse tout à fait surprenante, comme sur Pure Energy (Boogie Mix). Des arpèges à progressions rythmiques dansent en ouverture de Linear Polarized. Percussions martelantes et synthé aux nappes lourdes surchargent cette cadence minimaliste qui tantôt s'isole, tantôt se joint à un collectif musical chargé et diversifié. Refractive Index est un long couloir minimalisme où des séquences tambourinées s'éparpillent sur une structure qui s'enveloppe d'un lourd synthé mélodieux en finale. Annihilation offre une structure plus soutenue avec une rythmique qui s'apparente à Sweet Dreams are Made of this de Eurythmic. Une structure minimaliste qui tourne en boucles sur de belles strates synthétisées. Radiation clôture UNNATURAL LIGHT avec une cadence hypnotique et sombre qui progresse à pas de loup voilée par des nappes très Tangerine Dream. Une approche sombre avec un vocodeur qui récite un rituel chimérique dans une ambiance chtonienne où les harmonies se dessinent sur un beau synthé mélodieux. À l'image de tout ce qui s'entend sur ce 7ième album de Uwe Reckzeh.

Sylvain Lupari (18/06/09) ***½**

Disponible chez MellowJet Records

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