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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ALLUSTE: † Electric Star (2022) (FR)

Une très belle compilation pour découvrir un merveilleux univers de MÉ

1 To Deep Dreams 5:44 (Alludra)

2 Electric Star 9:36

3 Boards of Stringana 6:27

4 Broken Multisphere 7:45

5 Little Bridge 11:40

6 Mountain Dew 11:38

7 Runny 6:34

(Audio Tape/DDL 59:25)

(New Berlin School)

En plus d'un engouement de plus en plus polarisant des parutions en vinyles, la bonne vieille K7 audio semble aussi connaître un regain de vie pour ceux qui ont toujours juré que par ce transport de musique et ceux qui ne l'ont jamais connu. Allez savoir! Un obscur label Italien, Heimat Der Katastrophe, fait vivre à nouveau ce format en proposant une compilation d'un artiste émergeant de la scène punk ambiant, minimal-synth, dungeon-drone, wartime music and post-nuclear wave. Une grande diversité qui ratisse dans la musique la moins accessible et/ou peu commercialisée où se trouve une compilation de notre ami Alluste qui devrait cadrer dans le genre minimal-synth. † ELECTRIC STAR propose une belle collection de 7 titres qui dépeignent avec justesse l'univers du musicien-synthésiste Italien. Seulement 7 titres parmi un éventail de plus ou moins 20 albums, tous offert en format téléchargeable, est un faible échantillon de cet univers. Mais je dois admettre qu'il s'agit d'une très belle sélection qui est n'est malheureusement plus disponible sur K7. Tout a été vendu! Mais, cette compilation est toujours disponible en téléchargement. Le plus beau moyen de découvrir un côté de l'univers Berlin School à la romance italienne de Piero Monachello.

Provenant de l'album Aludra, To Deep Dream propose un rythme ambiant bien que structuré par un noyau d'arpèges sauteurs qui folâtrent innocemment dans une enveloppe ensoleillé par un synthé et ses harmonies de rossignol électronique. Arpèges et séquences harmonisent leurs visions dans une structure qui accélère la cadence avec une ligne de basses séquences papillonnant dans une brume flutée. Le mouvement appuie sur l'accélérateur sans jamais déborder afin de revenir à son noyau d'origine. Ceux qui aime le style de Chris Franke ne seront pas dépaysé ici! Des vents noirs soufflent et murmurent sur l'intro désertique de la pièce-titre. Un préambule obligatoire pour réveiller les premiers accords d'un séquenceur lourd qui fait vaciller l'axe harmonique de Electric Star, qui provient de l'album Stelliferous Era (2014), avec force dans pattern rythmique aussi pesant que zigzagant. Un doux filet d'un synthé harmonique étend une mélodie spectrale qui flotte comme de l'encens numérique sur un rythme qui emmagasine une autre ligne de séquences dont le mouvement circulaire est noyé par l'arrivée des riffs de clavier résonnants. Lourd et ondulatoire, le rythme de Boards of Stringana offre deux thématiques contradictoires avec une ligne finement hachurée qui côtoie un mouvement furtif où chaque pas semble précaire, épousant ainsi une approche mélodieuse dont les reflets évasifs en sont le miroir alors que les ambiances restent toujours d'une nébulosité astrale. Et si vous appréciez le style, c'est la grande force de l'album Boards of Stringana qui fût réalisé en 2013.

Broken Multisphere, de Beyond the Infinity en 2020, débute avec un voile de brume chtonienne qui enveloppe des riffs de clavier s'épanouissant avec une vision plus musicale. Ce clavier tisse une approche de genre tic-tac alors que les riffs fleurissent toujours un peu plus dans un contexte où le rythme fait gambader ses ions et que des arpèges imitent dans un latente évolution de rythme ambiant qui restera plus hypnotique qu'explosif. C'est avec des séquences bondissant comme des chevreaux voulant jouer au mâle dominant que débute The Little Bridge, aussi de Beyond the Infinity. Le mouvement est serein, même que des effets percussifs limpides déboulant par cascades et une autre ligne de rythme entrecoupée en plusieurs segments harmoniques nous rappellent que Alluste est devenu un maître dans la manipulation du séquenceur. Pas compliqué pour deux sous, The Little Bridge évolue avec cette tonalité de Tangerine Dream des années Johannes Schmoelling et sa délicate mélodie morphique sifflotée par un synthé dans les teintes de flûte. Nos oreilles s'ajustent assez bien à ces lignes de rythmes entrecroisées comme dans Mountain Dew de l'album-téléchargement In the Deep Blue. Le meilleur est pour la fin avec Runny, du même album d'ailleurs, qui va vous figer un ver-d’oreille dans l'âme. Sa structure est stationnaire avec des séquences qui papillonnent dans un ballet cosmique progressif. Deux lignes d'harmonies, dont une qui restera gravée sur les tympans pour des heures à venir, se frottent entre des claquements feutrés de percussions construites dans des fibres de coton. Comme j'écrivais plus haut; une très belle compilation pour découvrir un merveilleux univers de MÉ propulsée par de bonnes lignes de rythmes séquencés.

Sylvain Lupari (16/05/22) *****

Disponible au Heimat Der Katastrophe Bandcamp

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