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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ARC: Blaze (2003) (FR)

Updated: May 27, 2021

“C’est lourd et bruyant et ça vous rentre dedans comme un train séquencé déchaîné”

1 Blaze 5:00

2 Corrosion 9:26

3 Trial in Scarlet 5:15

4 Klangwand 10:14

5 Silent White Light 4:38

6 Sparked 5:39

7 Mother 5:06

8 Pulse Train 8:52

(CD/DDL 54:21)

(England School)

BLAZE est le 3ième opus de Arc, duo de deux leaders de la scène électronique Anglaise qui affectionnent l'univers des lourds séquenceurs et des synthés Big Moog. Le résultat de leur concertation musicale donne une musique électronique effectivement très lourde. Une musique pesante et assez vivante qui vrombit dans des ambiances gazées de brumes et de chœurs chthoniens avec un séquenceur pesant et des percussions électroniques qui repoussent le genre England School dans ses derniers retranchements.

Tout cela débute avec des timides notes de piano électrique qui flottent avec tendresse avant que la pièce-titre explose pour un rythme débridé. Un rock'n'roll électronique à la thématique d'un film d’espion, genre James Bond, qui est structuré sur l'étonnante batterie de Carl Brooker dont le jeu est très précieux dans les titres Klangwand, Sparked et Pulse Train. Des nappes de Moog donnent ces ambiances Mark Shreeve et Redshift à ces structures de rock électronique galvanisé par un séquenceur agile aux croisements nerveux. La pièce titre ouvre un album où Arc donne un produit lourd avec des rocks qui alternent avec des phénomènes d'ambiances méphistophélique qui sont idéales pour du cinéma d'horreur. Je pense entre autres au pesant et magnétisant Trial In Scarlet, un titre aux intrigantes ondes vaporeuses qui soubresaute par moments avec des cognements aussi obscurs que les denses nappes de Mellotron qui flottent dans une ambiance de paranoïa. Il y a une bête dans cette pièce et dans la notre qui sort par les haut-parleurs. Mother est un peu dans le même genre, mais avec une plus grosse caricature dans son approche. Corrosion suit avec sa marche titubante qui est bien entourée par un trésor d'imagination au niveau des effets percussifs. Pas vraiment rythmé, ni trop ambiant, la musique est à l'image de la couleur et des effets de corrosion avec un cortège qui explose par endroits avec un piano électrique de Ian Boddy afin d'en apaiser ses tourments momentanés. Il y a des lignes de synthé qui flottent avec un parfum de guitare à la Robert Fripp. Disons que c'est un titre qui demande quelques écoutes, mais déjà le vrombissement du séquenceur est un élément qui en facilite la domestication.

Des clapotis métalliques et des nappes de brume ondoyant sur un crépuscule déjà très noir, Klangwand s'élève avec une belle percée du séquenceur qui hache menu-menu ses ions trempés dans le métal. Les nappes de synthé sont comme des voiles de spectres qui fuient en étant chassé par ce séquenceur fluide et agile, ainsi que ces percussions et les nombreux effets de percussions qui courent en suivant des nappes flottantes. Des nappes aux parfums d'orchestre Luciférien et qui flirtent avec les frontières d'un Tangerine Dream des années Stratosfear et Phaedra, mais en plus noir. C'est un bon titre avec un rythme soutenu qui est lié à un séquenceur nerveux et un synthé au souffle symphonique qui contorsionne son mouvement en habile solo aux ambiances ténébreuses. Klangwand vole et court sur d'ingénieux effets de percussions métalliques ainsi que des nappes d'un Mellotron enveloppant. Le clavier de Ian Boddy et l'ingéniosité du séquenceur combiné aux effets du Moog modulaire sont les sources d'une richesse sonore qui restera les principales marques de commerce des univers Arc, Mark Shreeve, Ian Boddy ainsi que Redshift. Et tout cela noyé dans un bouillon psychédélique donne une dimension très particulière à la musique de ces entités musicales qui nous donnerons des heures de plaisir auditifs pour de nombreuses années à venir. Moins corrosif que Blaze, Steam présente un mouvement lent au rythme hypnotique cadencé, comme une lente danse pour zombie. Le séquenceur reste nerveux et les accords du clavier agonisent dans des souffles brumeux. Spectraux, les synthés ululent sur des pulsations métalliques et des bonnes nappes de Mellotron lourdes qui se comparent à l'univers Redshift. Pulse Train clôture ce troisième opus d'Arc avec une lourdeur titanesque. Suivant les sombres voiles tonales d'un synthé éthéré, le rythme s'anime sur des claviers aux saveurs d'orgue de rock et des percussions bien dans le ton. Un titre lourd qui bouge bien, dans la même veine de Steam mais avec plus de mordant qui démontre l'habilité de Shreeve et Boddy à composer avec plusieurs styles, faisant le charme et la profondeur de ce BLAZE; du pur England School ténébreux et lourd aux émotions qui courent à fleur de peau.

Sylvain Lupari (28/08/07) *****

Disponible chez DiN Music

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