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  • Writer's pictureSylvain Lupari

ARCANE: Aphelion (E.P./2015) (FR)

Tout le charme d'Aphelion réside dans cette croissance continue qui obsède une écoute tout le temps abasourdie par l'art de Paul Lawler

1 Aphelion 1 5:24 2 Aphelion 2 5:19 3 Aphelion 3 6:43 4 Aphelion 4 10:13 Paul Lawler Bandcamp

(DDL 27:42) (E-rock for picture-minded)

Ceux, et il y en a plusieurs, qui prétendent et/ou estiment que Tangerine Dream n'a pas entièrement explorer tous les filons de ces expérimentations soniques; Arcane est la réponse à vos attentes, à vos doléances. Depuis Gather Darkness, en 1999, que la musique d'Arcane suit les ombrages de celle de Tangerine Dream. En fait, la musique, les mythes et les légendes de Tangerine Dream versus celles d'Arcane sont tellement près l'un de l'autre qu'il faut s'interroger sur la fascinante naissance du trio Anglais qui a vu, peu à peu, deux de ses membres quitter le navire dans des circonstances assez nébuleuses, laissant le gouvernail à nul autre que Paul Lawler. Mais revenons à la musique. À APHELION! Contrairement à Revenants, la musique est moins lourde, plus mélodieuse. Paul Lawler nous amène dans les sentiers du mysticisme avec de délicates arômes à la Legend qui flottent ici et là.

Et ça débute avec des doux murmures des synthés qui flottent et descendent d'un ciel ambiant, tel des feuilles tombant d'un arbre sonique. Les ondes de leurs réverbérations éveillent une fine ligne de séquence qui moule un rythme aussi agile que fragile avec des ions sautillant comme les délicats sabots d'un Bambi sur une terre de feu. De cette indécision, Aphelion 1 tombe dans nos oreilles avec des sons de flûtes et des voix de chœurs embrumés. Le mouvement des ions accentue le pas, étendant un délicat empire rythmique qui s'agrippe au poids des pulsations sourdes alors que la mélodie qui perce peu à peu le cœur, le centre d'APHELION éveille en nous des souvenirs de Legend, comme aussi d'Underwater Sunlight. Aphelion 1 jette le canevas d'APHELION qui rôdera tout autour de ses 4 structures. Si l'approche reste mélodieusement ambiante et délecte nos oreilles d'harmonies flûtées et de chœurs brumeux, Aphelion 2 offre une structure de rythme toujours aussi mystérieuse mais légèrement plus animée où scintille une miroitant chapelet de séquences. Il y a comme une odeur de mystère qui gravite autour du titre à mesure que sa structure égrène ses minutes. Toujours hésitant, se dandinant presque comme un puceau devant un buffet charnel, le rythme berce et reste accroché à la mélodie. Il se développe étape par étape, augmentant toujours une force et une vélocité qui s'harmonisera constamment à ces mélodies si semblables qui errent comme des spectres de Legend. Aphelion 3 reste tout autant délicat, mais on observe quand même une vélocité dans le ton, tant de la mélodie que du rythme, qui annonce un éclatement prochain. Les séquences sont plus nerveuses. Elles divisent le rythme entre une approche délicatement pulsatile et des tambourinements ambiants dont les origines s'entremêlent et se chatouillent dans les frappes de percussions.

Peu à peu, la structure de d'APHELION étreint un genre de rock électronique très près d'Underwater Sunlight. Et c'est encore plus vrai avec Aphelion 4 et ses accords de séquences aux tonalités de clavecin qui peu à peu s'enfoncent dans un genre de galop, bien détaillé par les riffs et les percussions. Les orchestrations ourdissent une structure plus cinématographique alors que les riffs de guitare ne peuvent ignorer les influences qu'Underwater Sunlight, et même Tyger pour les séquences, ont eues sur les destinées d'un E.P. qui aurait sans doute exploser violemment si un Aphelion 5 aurait été. Mais aurait-ce vraiment été nécessaire? Car tout le charme d'APHELION réside dans cette constante croissance qui obnubile une écoute constamment médusé par cet art que possède Paul Lawler pour extraire toute cette eau d'une source que plusieurs croyaient tarie d'imagination.

Sylvain Lupari (20/01/15) ***½**

Disponible au Paul Lawler Bandcamp

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